Argentine, le bilan

Premier pays visité de notre tour du monde, l’Argentine nous a immédiatement conquis par ses paysages magnifiques et la diversité de la faune locale. Et contre toute attente, nous qui ne sommes pas spécialement fans de grandes villes, nous avons aussi beaucoup apprécié l’ambiance de Buenos Aires. Bref, cette première étape sud-américaine nous a enchantés et surtout, elle nous a donné le goût de revenir un jour sur ce continent…


Formalités, visa

Bonne nouvelle, pas besoin d’acheter un visa avant son arrivée en Argentine. Dès l’arrivée à l’aéroport – ou à n’importe quel poste frontière terrestre ou maritime – on nous délivre gratuitement une autorisation de séjour de 90 jours. Nous avons passé trois fois la frontière – une fois à l’arrivée à l’aéroport de Buenos Aires et deux fois sur des frontières terrestres – et à chaque fois les formalités ont été rapides. Seul détail à prendre en compte : il est strictement interdit de transporter des produits frais…


Logement

On a réservé tous nos hébergements via le site de Booking.com – à l’exception de celui de Puerto Madryn, la Casa de Tounens, où nous avons traité directement avec Vincent par internet. Malgré ce que nous avions lu sur divers blogs de voyage, on a trouvé des chambres d’hôtel au confort très correct et à prix très abordable. Si on fait la moyenne, nous avons dépensé 26.70€ par nuit pour deux.

Même si les chambres étaient loin d’être luxueuses – comparé à un standard asiatique, par exemple – nous avons toujours eu une salle de bain privée, un petit-déjeuner inclus – plus ou moins bon, il faut bien le reconnaître ! – et du wifi gratuit avec une bande passante suffisante pour actualiser quotidiennement notre blog. La plupart du temps, il y avait également une cuisine commune à disposition. Donc, sur ce poste, on a vraiment été satisfaits !

Il est aussi à noter que nous n’avons jamais eu de mauvaises surprises de tarifs quant à nos réservations, l’estimatif annoncé par Booking.com étant toujours respecté, voire moins onéreux. Dans certains établissements, nous avons pu payer par CB ce qui est un avantage car, dans ce cas, on nous déduit la TVA de 21%.


Nourriture

C’est sûrement ce point qui nous a le plus déçus, tout du moins sur la première partie du voyage. En effet, on a tout de suite été surpris par les prix très élevés des petits restos, et même des supermarchés. D’autre part, si on a toujours pu manger sur le pouce en ville, faire ses courses et tenter de composer un menu tant varié qu’équilibré, à juste prix, est resté pour nous un challenge rarement remporté ! On a fini par se rabattre sur les innombrables fast-food – pas si mauvais que ça quand on a faim…  Et pour le dîner, l’épicerie de quartier proposant les mêmes produits que les supermarchés, on n’a pas cherché autre chose, mais on a un peu tourné au régime « pâtes chinoises » et « œufs durs / lentilles ». Pas de quoi s’affoler ! Bref, on peut le dire, Buenos Aires et le sud du pays ne nous ont pas convaincus par leur gastronomie. On a bien essayé une fois ou l’autre des spécialités, comme la parilla – sorte de barbecue de viandes grillées – mais même ces recettes typiques du pays n’ont pas satisfait nos papilles…

Dans le nord, vers la région de Salta, puis ensuite vers Mendoza, nous avons réellement bien mangé – entre autres, de délicieux empanadas ainsi qu’un repas-buffet dans un tenedor libre – et ce, sans payer plus que de raison.

En moyenne, nous avons dépensé 34.50€ par jour à deux pour nous nourrir, ce qui représente une somme plutôt élevée. Mais nous n’avons pas non plus hésité à prendre une bière ou un verre de vin, ni à tester quelques restos un peu « haut de gamme ». En résumé, on pourra dire que, même si l’on ne s’est jamais privés, le résultat culinaire a été inférieur à nos attentes et a été très irrégulier en choix, en prix et en qualité…       


Communication, courrier et internet

Langue : l’Argentine étant un pays hispanophone, nous n’avons pas eu trop de difficultés à communiquer. Toutefois, posséder un minimum d’espagnol est indispensable car l’anglais n’est pas vraiment parlé ici. Il est à noter que l’accent argentin peut parfois surprendre : ainsi, ici, on va à la placha (plaja / plage), on habite telle ou telle cache (calle / rue) et on adore boire un cherba maté (jierba maté / sorte de tisane) ! Les Argentins mettent des « chchchch » à tous les coins de phrases, comme Ernesto Guevara, surnommé « El Che » pour cette raison… Même si c’est un déstabilisant au départ, cela donne une langue très chantante !

Poste Argentine : dès notre premier jour à Buenos Aires, nous avons acheté quelques timbres pour envoyer des cartes postales en France. Grave erreur ! Tout d’abord, un timbre pour l’étranger se vend ici presque 5€, ce qui n’est pas donné. Et secundo, nos lettres, pourtant si chèrement affranchies, ne sont jamais parvenues à leurs destinataires. Du coup, depuis ce jour, on a évité toute communication postale et on a préféré donner des nouvelles via Internet !

Internet / Wifi / 3G : nous avons acheté une carte SIM locale dès notre arrivée à l’aéroport, chez Personal, pour l’équivalent de 10€. Nous avons ensuite rechargé régulièrement la carte dans les kiosques ou boutiques. Pour info, nous disposions de 50Mo par jour pour un peu moins de 0.50€. Ne pas oublier de redémarrer son téléphone après chaque chargement ! Pour le wifi, il a toujours été de qualité  – et gratuit ! – dans les auberges où nous étions et, comme nous avions la 3G, nous n’avons testé aucun réseau public – à l’exception de celui de l’aéroport.


Banque et argent

Arriver en Argentine avec du cash est une bonne idée ! En effet, les DAB ne délivrent que l’équivalent de 100€ par jour, et en plus, ils prennent une commission variant de 5% et 8% selon les établissements bancaires, et encore toutes les banques n’acceptent pas les cartes étrangères ! Du coup, sur la première partie du voyage, on a changé nos euros à la Banque de la Nation qui propose en très bon taux de change. Prévoir tout de même un peu de temps, car les queues peuvent être longues au guichet. Pour la seconde partie, nous avons retiré des espèces dans les DAB de la Banque Macri (commission un peu moins élevée qu’à la banque Santander). Le change « au noir » n’a plus aucun intérêt à l’heure actuelle et est donc à éviter.

Il faut aussi savoir que le cours du change du peso argentin est très fluctuant – inflation galopante oblige – et que les prix donnés dans les guides de voyage ne sont plus du tout à l’ordre du jour.

Concernant l’utilisation de la CB dans les hôtels, les structures touristiques ou les boutiques, là encore rien n’est simple. Souvent, la carte ne « passe » pas et il faut recourir à la bonne vieille méthode du « fer à repasser »… Dans d’autres cas, la CB n’est tout simplement pas acceptée, donc il faut toujours prévoir d’avoir suffisamment de cash sur soi.

Bref, on l’aura compris, anticiper ses moyens de paiement est indispensable si on veut voyager sereinement en Argentine !


Sites touristiques et musées

Ce qui nous a le plus plu en Argentine, ce sont les paysages fantastiques et originaux que nous avons pu découvrir, et surtout la faune sauvage qui finalement se laissait approcher d’assez près. Pour profiter au mieux de ces beautés naturelles, on a opté deux fois (à la péninsule de Valdès et au Perito Moreno) pour des excursions organisées. D’habitude, on n’est pas du tout fans de ce type de visite, mais là, ça s’est très bien passé, nous étions en petit groupe et guides et chauffeurs étaient très compétents. Certes, c’était un peu cher, mais comme il n’y avait pas de transports publics, nous n’avons pas eu le choix ! Il faut savoir aussi que les entrées dans les parcs nationaux ou réserves protégées sont toujours à payer en plus de l’excursion proprement dite et en cash ! Loin d’être bon marché, ces parcs sont toutefois toujours très bien entretenus et aménagés.

Nous avons aussi visité quelques musées, principalement à Buenos Aires. Les entrées sont peu chères – en moyenne, moins de 5€ par personne – et les expos de grande qualité. Il faut savoir, qu’en général, les musées sont fermés le lundi.

Nous n’avons jamais souffert de l’affluence que ce soit dans les musées ou sur les grands sites touristiques. Il faut dire que nous n’étions pas en haute saison. Arpenter Punta Tombo au milieu des manchots, complètement seuls, reste pour nous un grand souvenir !


Transports

Bus longue distance : on nous avait vanté la qualité des transports routiers argentins, eh bien… on a été un peu déçus ! Certes, les bus de type cama – avec 3 fauteuils dans une rangée au lieu de 4 – sont spacieux, mais ils sont souvent en piètre état, avec des toilettes peu engageantes… Les distances étant très longues, on passe facilement 24h à bord, et il faut savoir que les arrêts sont rares et très courts. Prévoir donc un peu de nourriture et de boissons ! Lors de notre dernier trajet de 18h – Salta / Mendoza – nous avons eu la chance d’être dans un bus « avec service » où on nous a proposé dîner avec vin (!) et petit-déjeuner. Lors du chargement et déchargement des bagages en soute, ne pas oublier le pourboire du porteur ! Dernière chose : le prix des transports longue distance est élevé – un aller simple Buenos Aire / Puerto Madryn coûte environ 130€ – mais en réservant à l’avance par internet, on peut bénéficier de promos.

Nous avons effectué presque tous nos trajets avec la compagnie Andesmar qui est fiable et bien représentée dans tous le pays et nous avions au préalable acheté et imprimé nos billets via le site Omnilineas.comAttention, mieux vaut vérifier directement à la gare routière que le bus réservé existe toujours : deux fois, nous avons eu un changement d’horaire…

État des routes : l’axe Buenos Aires / Puerto Madryn / Rio Gallegos  est desservi par une nationale classique, sans double-voie, très cahotante, étroite et potentiellement dangereuse. Dès que l’on sort de cet axe majeur, on se retrouve vite sur de la piste caillouteuse mais bien roulante ! Dans le nord du pays, le réseau routier est bien meilleur. Quoi qu’il en soit, on a toujours été satisfaits de la conduite prudente des chauffeurs de bus longue distance.

Location de voiture : comme souvent, l’opération est assez onéreuse mais permet de visiter des coins situés un peu en dehors des sentiers battus. Avoir des rudiments de conduite sur piste est indispensable, notamment quand on veut descendre sur les plages vers Punta Tombo ou si on veut emprunter la célèbre Ruta 40.

Transports locaux : à Buenos Aires, et dans les principales villes du pays, une carte magnétique prépayée est obligatoire pour monter à bord des bus ou des métros. Nous avons acheté et rechargé notre carte SUBE (pour les transports à BA) à l’aéroport – dans un kiosque Open25hs – et avons ainsi pu rejoindre le centre-ville à moindre coût – moins de 2€-  mais en deux heures ! Métros, bus et « RER » sont très bon marché, entre 0.25€ et 0.50€ selon la distance. Petite astuce pour prendre le bus : comme on doit annoncer au chauffeur sa destination, vérifier au préalable sur Google map le trajet exact ! Le site Omnilineas.com détaille également les lignes de bus de la capitale mais je le trouve assez peu clair… Sinon, on retiendra des bus de BA la conduite sportive et nerveuse des chauffeurs !!!

Taxi : pour les petits trajets en ville, les prix sont très abordables. Nous n’avons jamais eu d’embrouilles, soit le chauffeur met son compteur, soit un tarif fixe est appliqué (à El Calafate, par exemple).


Bon à savoir

  • On a reçu un accueil particulièrement sympathique partout où nous sommes allés, que ce soit en ville ou dans la campagne. Spontanément, on est souvent venu nous parler, et le contact a toujours été facile.
  • On avait lu de nombreuses mises en garde quant à une insécurité potentielle : nous n’avons rien senti de tel, bien au contraire. Même si nous avons pris les précautions habituelles, nous n’avons jamais perçu d’insécurité.
  • On a constaté – dès notre arrivée en bus local dans BA – des disparités sociales fortes, et une grande pauvreté pour une fraction de la population.
  • Les infrastructures collectives sont souvent en mauvais état. Ainsi les trottoirs de la capitale sont totalement défoncés…
  • Toujours faire attention en traversant les rues des grandes villes, la conduite des Argentins étant, là encore, assez nerveuse…
  • Pour les fumeurs, il faut savoir que le prix du paquet de cigarettes ne semble pas fixé par l’État. Du coup, on se retrouve avec des tarifs variant du simple au triple (à El Calafate). En moyenne, le prix d’un paquet de Marlboro se situe entre 2.50€ et 3€.
  • Côté alcool, on trouve facilement bière et vin à prix correct – c’est à dire français ! – dans les bars, restos ou épiceries.
  • L’eau du robinet semble potable mais on a préféré boire de l’eau minérale.
  • On fait facilement laver son linge dans les nombreuses lavenderias, et ce à moindre coût.  Compter de quelques heures à une journée pour récupérer ses affaires.
  • Les prises électriques sont différentes des prises françaises : prévoir un adaptateur !
  • Les Argentins boivent du maté toute la journée dans un petit mug spécifique, et aspire toujours avec une cuillère / paille. On a goûté, c’est plutôt bon – on dirait de la tisane bien parfumée – et on en trouve aussi en sachet comme le thé.
  • La chasse d’eau des toilettes est souvent située sur le côté : c’est un détail, mais la première fois, j’ai cherché un moment le bouton !!! Dans le même registre, mieux vaut éviter d’y jeter le papier toilette, les canalisations n’étant pas conçues pour le recevoir !

Notre itinéraire

Nous avons passé 28 jours / 27 nuits en Argentine, en deux séjours (septembre / novembre 2017).


Budget

L’Argentine est désormais une destination plutôt onéreuse, qui se situe dans les standards européens. Toutefois, en anticipant les réservations d’hôtels et de transports longue distance – deux postes assez chers – on s’en sort plutôt bien. Là où il est plus difficile de réduire notre budget, c’est sur la nourriture, le poste où nous avons le plus dépensé…

Nous avons donc dépensé – tous postes confondus – 3.084€ en 28 jours, soit environ 110€ par jour pour deux personnes. Même si on est loin d’un budget « routard », c’est moins que ce que j’avais prévu !

Bilan Argentine budget


En vrac… en Argentine !

  • 28 jours / 27 nuits
  • 24 nuits d’hôtel
  • 6 bus longue distance – dont 3 nuits de bus – pour un total de 71h de transports !
  • 2 pannes de bus
  • 4 jours de location de voiture
  • 13 trajets en taxi
  • 22 trajets en bus local
  • 5 trajets en métro / RER
  • 114km à pied !
  • 8 musées, 3 Parcs nationaux et 2 excursions organisées
  • 13 repas au resto + 3 MacDo

Coups de cœur…

  • La quartier de Palermo Viejo à Buenos Aires et la ville en général
  • La bonne ambiance du pays et le bon contact avec la population
  • Les animaux de la Péninsule de Valdès
  • Les manchots de Punta Tombo
  • Le Perito Moreno et les condors
  • Le passage en bus par Bariloche
  • La route de la Quiaca (frontière bolivienne) à Salta
  • Les empanadas, les environs de Salta, et surtout Cafayate

On a moins aimé…

  • La désorganisation des services de l’État (routes, trottoirs, poste…)
  • La difficulté pour se restaurer en qualité, à prix corrects
  • Les looooongs trajets en bus sur des routes potentiellement dangereuses
  • La ville de Mendoza, trop loin des vignes et sans grand intérêt

Ce sera pour une prochaine fois !

  • El Chalten, non loin d’El Calafate
  • Ushuaïa
  • Bariloche et la Ruta 40
  • Les chutes d’Iguaçu

Une réflexion au sujet de « Argentine, le bilan »

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