Notre nouveau challenge : un grand périple d’un an en Asie, sans jamais prendre l’avion…

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Et voilà… Après un tour du monde en 2017-1018, suivi d’une belle boucle des Amériques nord et centre en 2018-2019 et d’un tour en camping-car en Europe du sud en 2019-2021 – tour largement prolongé pour cause de virus – c’est reparti pour un nouveau projet de voyage, en Asie cette fois ! Fidèles à notre principe d’éviter les déplacements en avion, notre futur périple se déroulera donc entièrement en transports terrestres et maritimes. Heureusement, voyager de Paris à Singapour sans emprunter la trop rapide voie des airs est relativement simple à organiser et surtout, ce beau parcours nous fera traverser une dizaine de pays, et plus particulièrement la Chine où nous comptons rester presque trois mois.


Partir, revenir…

Si tout se passe bien – formule hautement consacrée que nous appliquons à chacun de nos projets ! – nous quitterons la France le 18 mai 2020 en mai 2022 pour y revenir début mai 2021 début mai 2023, les dates exactes n’étant pas encore fixées.

Nous avons déjà défini les grandes lignes de notre itinéraire – et ceux qui me connaissent savent même que j’ai regardé en détail chaque étape ! En effet, par expérience je sais qu’il est plus économique et surtout plus pratique de définir un programme et de s’y tenir, plutôt que de partir le nez au vent, poussé par son instinct… D’autre part, les visas exigés pour franchir la plupart des frontières asiatiques n’étant pas élastiques, mieux vaut avoir une idée précise de ce que l’on souhaite découvrir.

Concrètement, notre voyage devrait se dérouler ainsi :

  • Du xx/yy au xx/yy – France / Allemagne / Finlande: voyage vers la Russie
  • Du xx/yy au xx/yy – Russie: Saint Pétersbourg, Moscou, Ekaterinbourg, Krasnoïarsk, Irkoutsk, Ulan Ude
  • Du xx/yy au xx/yy – Mongolie: Ulan Bator, Kharakorum
  • Du xx/yy au xx/yy – Chine (1): Beijing, Datong, Wutaishan, Pingayo, Xian
  • Du xx/yy au xx/yy – Hong-Kong
  • Du xx/yy au xx/yy – Chine (2): Guilin, Dazhai, Xingping, Leshan, Emeishan, Chengdu, Lijiang, Shangri-La, Shaxi, Dali, Kunming, Jiànshuǐ
  • Du xx/yy au xx/yy – Vietnam: Sa Pa, Hanoi, Cat Ba, Tam Coc, Phong Na, Hué, Hoi An, Nha Trang, Dalat, Mui Ne, Ho Chi Min, Can Tho
  • Du xx/yy au xx/yy – Cambodge: Kampot, Phnom Penh, Battambang, Siem Reap
  • Du xx/yy au xx/yy – Laos: Don Det, Champassak, Pakse, Vientiane, Vang Vieng, Luang Prabang, Pakbeng, Huay Xay
  • Du xx/yy au xx/yy – Thaïlande: Chiang Rai, Chiang Mai, Old Sukhothai, Ayutthaya, Bangkok, Kanchanaburi, Koh Lanta, Krabi, Satun
  • Du xx/yy au xx/yy – Malaisie: Georgetown, Taiping, Kuala Kangsar, Pulau Pangkor, Ipoh, Cameron Highlands, Kuala Tahan, Kuala Lumpur, Malacca
  • Du xx/yy au xx/yy – Indonésie: Bukit Lawang, Berastagi, Lac Toba, Medan
  • Du xx/yy au xx/yy – Singapour
  • Entre avril et mai – départ potentiel vers l’Europe soit en croisière de repositionnement, soit en empruntant un segment d’une croisière Tour du monde, soit encore en optant pour une croisière classique.


Objectif zéro avion !

Finalement, le trajet le plus compliqué à mettre au point est peut-être la connexion France / Russie. En effet, depuis 2017, pour une sombre histoire de formalités douanières, il semble impossible de gagner le pays via la Biélorussie. Exit donc, l’agréable train Paris / Moscou qui relie tous les jeudis soirs les deux capitales. Reste alors le bus qui part deux fois par semaine de Paris pour Saint Pétersbourg. Mais à l’idée de passer près de 50 heures d’affilées sur la route, scotchés à un siège étroit, on a préféré dégotter un plan B !  Du coup, même si c’est plus long et plus cher, on rejoindra la capitale des tsars en train de nuit (Paris / Lübeck via Franckfort et  Hambourg, réservation auprès de Trainline.fr), bus local (Lübeck/ Travemünde), ferry Finnlines (Travemünde / Helsinki) et bus de nuit Lux Express (Helsinki / Saint Pétersbourg). Un petit périple de 84h, bien varié comme on les aime, nettement plus confortable que celui proposé par le bus direct et qui nous rappellera celui effectué pour rallier Séoul à Yokohama !

Concernant le reste du voyage, cela devrait rouler assez facilement en enchainant de nombreux trains, quelques bus et ferrys, et même une croisière de repositionnement pour le retour au bercail !


Le train, notre moyen de transport favori !

En mai 2019, nous avons beaucoup apprécié l’aventure ferroviaire qui nous a fait traverser les USA de Los Angeles à Chicago à bord du Southwest Chief. Un parcours bien agréable de 45 heures au rythme lent des trains américains… Pour notre voyage asiatique, nous réitérerons donc l’expérience avec la traversée de la Russie par petites étapes, le long de la ligne mythique du Transsibérien. Puis nous poursuivrons notre périple, toujours par la voie du rail, le continent – et surtout la Chine – étant très bien desservi par les trains, à l’exception du Cambodge et du Laos.

  • Voir l’excellent site The Man in Seat Sixty-one qui recense quasiment toutes les liaisons ferroviaires mondiales, une véritable aubaine pour les voyageurs !

Le bus, parfois…

En l’absence de train – au Cambodge ou au Laos – ou quand le parcours s’avère plus rapide par la route – par exemple, pour rallier Ulan Ude en Russie à Ulan Bator en Mongolie – nous utiliserons les bus locaux. Mais pour avoir passé 550 heures à bord de véhicules plus ou moins confortables ces deux dernières années – le trajet de 32 heures entre Punta Arenas et Chiloé n’est pas notre meilleur souvenir – nous essaierons de limiter ce moyen de transport qui, de plus, n’est pas sans risque comme on a pu le constater entre Antigua et Panajachel au Guatemala. Dans l’absolu, j’aimerais assez ne pas dépasser les 12 heures de voyage d’affilée… Bref, si possible, le bus ce sera à petite dose !


Le ferry, c’est pratique !

Finalement, au cours de ce périple, nous n’aurons que peu l’occasion d’utiliser ce moyen de transport fiable et pratique. Après la traversée Travemünde / Helsinki, on ne devrait naviguer à nouveau que pour effectuer le court trajet entre Hong-Kong et Macao, puis entre le sud de la Thaïlande et Georgetown, sur l’ile de Penang, en Malaisie.  Enfin, c’est aussi en ferry que nous devrions rejoindre l’Indonésie, et plus précisément Sumatra, depuis la Malaisie, et quitter le pays pour Singapour : seul bémol pour cette destination, la compagnie nationale a une réputation exécrable, les traversées étant jugées dangereuses… On avisera donc sur place !


Pour traverser les océans, ça se complique un peu !

Après avoir dans un premier temps pensé à voyager sur un cargo pour le retour en Europe, nous avons abandonné cette piste : trop d’incertitudes, traversées souvent très coûteuses, impossibilité d’avoir une date fixe de départ – donc pas génial avec les visas qui eux ne sont pas extensibles !

Et il faut dire que depuis notre Transatlantique à bord du Queen Mary 2 pour rejoindre New York en septembre 2018, on apprécie le charme et le confort des voyages en paquebot !

Dans cet esprit, le plus simple, depuis Singapour, sera de rentrer en Europe avec une croisière de repositionnement. En effet, quelques compagnies maritimes croisent durant l’hiver en Asie du sud-est puis retournent en Méditerranée au printemps. Et plutôt que de faire naviguer leurs paquebots à vide, ces compagnies proposent des traversées océaniques avec peu d’escales mais à des prix relativement compétitifs. Il peut aussi être intéressant de regarder du côté des croisières Tour du Monde qui proposent parfois des segments possibles au départ de Singapour, ou encore d’explorer les offres des compagnies qui programment de classiques croisières Asie / Europe

  • Bon à savoir: en matière de croisière de repositionnement, l’Asie n’est pas la destination idéale car il y a peu d’opportunités. En revanche, ces traversées sont très nombreuses – et vraiment pas chères – à destination des Caraïbes, des USA, du Brésil et de l’Afrique du Sud. Seule contrainte : les dates de voyage. En effet, les départs d’Europe se font toujours entre octobre et novembre, une fois la saison méditerranéenne terminée, tandis que les retours s’effectuent entre février et avril. Pour les USA, on ne peut que conseiller la Cunard qui propose des allers-retours fréquents Southampton (UK) / New York (USA) en 7 jours, avec un tarif très correct si on opte pour un voyage en cabine intérieure.
  • Voir également le site cruisemapper qui recense tous les bateaux de croisières ainsi que leur positionnement en temps réel.

Voyager sans avion : un problème pour obtenir les visas !

Eh oui, après la mise au point pas toujours évidente d’un parcours exclusivement terrestre et maritime, va se poser une autre question : comment obtenir les visas, quand la plupart des pays traversés exigent la preuve d’une sortie de territoire par voie aérienne ? Sur ce point, il va falloir faire preuve de diplomatie auprès des services consulaires pour les convaincre que l’on n’a aucune envie de rester dans leur pays sans pour autant les vexer ! On suppose que la réservation préalable de billets de train / bus / ferry / croisière fera sans doute l’affaire, mais rien n’est moins sûr… Au pire, on réservera des vols avec une option annulation. Affaire à suivre, donc. Je détaillerai toutes ces formalités administratives dans de prochains posts consacrés aux infos propres à chaque pays.

10 réflexions au sujet de « Notre nouveau challenge : un grand périple d’un an en Asie, sans jamais prendre l’avion… »

  1. Coucou ! Le titre de cet article m’a rendu très curieuse ! C’est vrai que le premier moyen de transport lorsqu’on pense au voyage, c’est bien souvent l’avion et on oublie que c’est possible (mais compliqué parfois) de faire sans. Bravo en tout cas d’avoir entrepris cela.

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    1. Pas évident en effet de voyager sans avion ! Mais en étant organisé, on y arrive, ainsi on a voyagé dans toute l’Amérique du Nord et l’Amérique centrale uniquement avec les transports en commun. Parfois sportif et un poil fatiguant mais tout de même très satisfaisant !

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  2. Excellent projet!! Lorsqu’on parle de voyage, on pense souvent à l’avion synonyme de pollution. Mais là, votre projet est tourné vers l’écologie. Pour ceux qui souhaitent voyager en respectant l’environnement (ou même ceux qui ont peur de l’avion), cela prouve bien qu’on peut voyager autrement 🙂

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    1. Eh oui, nous sommes sensibles à l’écologie / l’environnement (notre mode de vie actuel est finalement en adéquation avec cette volonté de moins consommer, car dans un camping-car ou en sac à roulettes, mieux ne vaut pas accumuler les objets inutiles !!!), mais il faut reconnaitre aussi, pour l’avion, que JE DETESTE ce moyen de transport et que… j’ai un peu peur à chaque décollage / atterrissage ! Et ça fait très longtemps que je trouve des alternatives à la voie des airs : il y a 25 ans déjà, j’emmenais ma fille en vacances à Chypre, en Turquie, en Grèce ou au Liban en ferry. Malheureusement, pour Chypre et le Liban, ces bateaux bien pratiques n’existent plus et c’est parfois un vrai casse-tête pour trouver des moyens d’accès terrestres et maritimes. Mais comme je suis très têtue (!), je parviens souvent à nous dénicher la bonne liaison, même si parfois on passe des heures et des heures dans un bus ou un train !
      Bonne fin d’année, et on suivra avec plaisir votre voyage en Floride ce printemps !

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      1. J’aimerais beaucoup voyager de manière plus écologique mais c’est le manque de temps qui nous en empêche. Mon compagnon a peu de vacances si bien qu’on recherche toujours le moyen le plus rapide pour nous rendre dans un autre pays. En tout cas, votre initiative est géniale. Merci beaucoup pour vos vœux et pour la Floride, on a tellement hâte! Très bonne fin d’année également et meilleurs vœux pour 2020 sous le signe du voyage et de l’écologie!

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  3. Super projet ! Suis en Asie actuellement pour 6 mois. Votre message, est-il écologique ou simplement un challenge ? En tout cas financierement ça doit faire une sacrée différence en plus, non? Dans tous les cas je n’hésiterai pas à vous suivre avec la plus affectueuse curiosité !

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    1. Merci pour votre mot ! Oui, le voyage sans avion est principalement écologique : nous essayons de vivre au jour le jour dans le respect de la planète, par exemple, quand nous sommes en camping-car en Europe, nous avons une consommation énergétique très faible comparé à une vie en maison, et pour les achats de nourriture, nous privilégions les circuits courts, où que l’on soit ! Néanmoins, il y a d’autres raisons qui nous poussent à éviter l’avion : le fait de se déplacer en transports en commun « lents » favorise les contacts avec la population locale, les échanges sont bien meilleurs et cela nous oblige à nous adapter à différentes langues. De plus, j’ai vraiment l’impression que l’avion me perturbe psychologiquement : je déteste cette sensation de me trouver « propulsée » en quelques heures dans un environnement aux antipodes de celui que je viens de quitter… J’ai l’impression qu’une partie de moi-même est toujours sur place alors que l’autre vient de faire un grand bond en avant. Et il me faut quelques jours pour me « réunir » ! Désagréable… Finalement, ce n’est pas un challenge mais plutôt un choix délibéré de voyager autrement. Comme on est seniors, on a du temps alors autant en profiter ! Et même si on a quelques mauvais souvenirs de déplacements en bus, globalement on a toujours été satisfaits de cette option. Et en plus, comme vous le soulignez, côté finances, on s’y retrouve car le budget « déplacement » est lissé sur plusieurs jours, voire plusieurs semaines… Et vous, où vous trouvez-vous en Asie ? Avez-vous un blog pour que l’on puisse vous suivre ? A bientôt, que ce soit par la voie des mails ou sur les chemins asiatiques…

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      1. Bonjour au bout de terre.
        Relu avec plaisir votre projet. Je suis actuellement en Thaïlande après 6 semaines de voyage en Birmanie. Quel dommage que ce ne soit pas dans votre périple ! Vous vous seriez régalés en matière de train et autres transports en commun ! Sans parler du pays tellement attachant ! Non, pas de blog pour moi, juste des posts via FB Dominique spahr sauvage. La rentrée par cargo, croisière m’intéresse bien. Prévue mai 2020. Suis pas très forte en organisation…. suis plutôt au gré du vent et j’avoue que ça me crée parfois des mauvaises surprises… mais aussi des bonnes !!!!
        Je vous avez perdu, ravie de vous retrouver… à bientôt !

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