Vendredi 20 octobre
A 8h, on quitte notre auberge de Punta Arenas et en une dizaine de minutes à pied, on rejoint l’arrêt où le bus pour Chiloé doit venir nous récupérer. Celui-ci est ponctuel, et à 9h, on part pour une trentaine d’heure de route… Le premier arrêt se fait vers 11h30, juste avant le passage de la frontière : on fait une pause de 20mn, dans un restaurant planté au milieu de nul part. Comme on ne peut pas faire transiter de nourriture en Argentine, on doit tous se restaurer avant de repartir !
Le passage de la frontière s’effectue rapidement pour tous les passagers. On est contents, on n’a même pas à sortir les gros sacs de la soute. Là où ça coince, c’est avec les chauffeurs ! Ceux-ci sont retenus pendant plus de trois heures pour une sombre histoire de bagages non déclarés par la compagnie… Et nous, on poireaute !
Finalement, vers 15h on repart. On roule non-stop jusqu’à 23h à travers la Patagonie argentine, la partie du voyage la plus pénible car les routes y sont peu entretenues et dangereuses. On fait une pause de trente minutes à Caleta Oliva pour dîner, puis c’est reparti pour une nuit de secousses et de chaos… sans réellement dormir ni aucun arrêt.
Samedi 21 octobre
Le soleil se lève vers Esquel sur un ciel bleu bien dégagé… On a la chance de découvrir la Cordillère des Andes enneigée. Somptueux… Les paysages traversés alternent entre forêt, cimes blanches et lacs. On passe Bariloche, puis Villa La Angostura pour parvenir enfin à la frontière argentine vers 10h30. C’est notre première pause depuis hier soir ! Trente-cinq kilomètres plus loin, après avoir passé un col très enneigé, on atteint la frontière chilienne. Seconde pause bien méritée ! Cette fois, tout se passe bien et on file ensuite rapidement sur Osorno, puis Puerto Montt. Surprise de la route : la vue magnifique sur le volcan Osorno, au cône volcanique parfait, très enneigé sur fond de ciel bleu. La vision est rare car souvent la région est pluvieuse et nuageuse…
Le bus continue ensuite sa route jusqu’au ferry qui passe le détroit de Chacao pour atteindre l’ile de Chiloé en trente minutes à peine. Et c’est vers 16h30 que l’on parvient ENFIN à Ancud, 32h après notre départ de Punta Arenas !!!
Comme on n’est pas fatigués (!), on va à pied à notre auberge qui se situe à plus d’un kilomètre de la gare routière. Heureuse surprise : l’accueil est adorable, la chambre confortable et les lieux communs spacieux.
Après une douche, on part à la découvert d’Ancud, faire quelques courses et dîner dans un restaurant de poissons.
On a vraiment eu une météo exceptionnelle pour la région : un tel ciel bleu est en effet très rare, surtout sur l’île où il pleut 300 jours par an !
INFOS PRATIQUES
- Bus Punta Arenas / Ile de Chiloé (Ancud ou Castro), départ 9h, arrivée 16h30 le lendemain. Attention, en basse saison, un seul départ par semaine avec la Cie Queilen. 2.300km… Peu d’arrêts, prévoir biscuits et eau en quantité (mais pas de produits frais à cause des frontières). Prévoir aussi si possible un peu d’argent argentin et chilien pour les (rares) pauses. Semi-cama uniquement, 35.000$ ~ 50€. Attention : impossible à réserver par internet car nos cartes bancaires étrangères ne sont pas acceptées. Du coup, obligation de passer en agence ou au comptoir de la compagnie quelques jours avant le départ. Toutefois, en basse saison, le bus n’était pas complet. En haute saison, trois départs par semaine.
- Logement : Hospedaje Los Calafates (réservé via Booking). Bien situé, accueil charmant, chambres très agréables, bel espace commun, cuisine équipée. Wifi gratuit. 25.000$ ~ 35€ (petit déjeuner en sus, on ne l’a pas pris). Très bon rapport qualité / prix par rapport aux logements en Patagonie chilienne. (paiement cash uniquement)
Emmenez-nous au bout de la terre 
Une réflexion au sujet de « Du détroit de Magellan à l’île de Chiloé »