Magnifiques balades à pied et à vélo le long de la côte slovène…

Du vendredi 29 septembre au mardi 10 octobre

Après quelques jours radieux à Bled, nous reprenons la route en direction de la côte adriatique. Le trajet est rapide, il nous faut à peine trois petites heures en empruntant d’agréables routes de campagne… Ayant déjà visité Ljubljana il y a quelques années, nous zappons cette jolie capitale de poche – néanmoins, une étape à ne pas louper pour ceux qui ne connaissent pas – l’appel de la mer étant le plus fort ! Nous nous installons à l’Avtokamp Strunjan, situé en bord de saline et non loin d’une longue plage de galets. Au programme de ces quelques jours : découverte de la côte à pied et à vélo – le littoral slovène s’étend sur une quarantaine de kilomètres et est très bien pourvu en pistes cyclables – avec la visite des petites ville de Piran, Izola et Koper, baignade et dégustation de bons produits locaux !

Strunjan – Vue sur Piran depuis la plage …

Strunjan – Zoom sur l’église Saint Georges, à Piran, depuis la plage …

Strunjan – Dans la saline… en route pour la plage !

Strunjan – On se régale au restaurant du camping ! Au menu : calamars frits et ćevapčići, deux plats classiques que l’on retrouve sur presque toutes les cartes slovènes…

Piran, la perle du littoral slovène !

Pour notre première sortie à vélo, nous mettons le cap sur Piran en empruntant la petite route qui s’élève rapidement vers Pacug. C’est un itinéraire tranquille, mais bien pentu – comme souvent sur tout le littoral, mieux vaut avoir les mollets affutés, même avec une assistance électrique !

Balade à vélo de Strunjan à Piran – On prend vite de l’altitude !

Balade à vélo de Strunjan à Piran – En se rapprochant de Piran, on distingue à gauche les ruines du vieux château, et à droite l’église Saint Georges.

L’arrivée à Piran est saisissante, avec une vue plongeante sur les toits de la ville depuis le belvédère du château – un paysage qui justifie la grimpette depuis Strunjan !


Côté histoire, Piran a connu un passé mouvementé, tout comme le littoral slovène d’ailleurs. En effet, fondée par les Romains, la ville est tour à tour passée aux mains des Vénitiens, des Autrichiens et des Italiens, pour finir dans le giron yougoslave de Tito avant d’être enfin rattaché à la Slovénie, État souverain et indépendant depuis 1991.


Balade à vélo de Strunjan à Piran – Le lion ailé, symbole de la République de Venise

Après une descente bien raide sur des pavés un peu cahotants, nous parvenons à l’église Saint Georges, édifiée au XIIe siècle sur un piton rocheux, dont le clocher, semblable aux campaniles vénitiens, est visible à des kilomètres à la ronde. Ici aussi, les terrasses offrent un beau panorama sur les alentours !




Nous descendons de ce promontoire par des ruelles étroites et pentues pour rejoindre le bord de mer et le petit port





Nous débouchons après sur la Place Tartini, incontestablement la plus belle de la ville par sa forme ovoïde très originale et sa vaste superficie ! Posée face à l’Hôtel de Ville, la statue de Giuseppe Tartini rend hommage à ce violoniste et compositeur, né à Piran en 1692…




La balade se poursuit ensuite vers Portoroz, une station balnéaire encore bien animée en cette fin d’été. Les terrasses font le plein, et les baigneurs sont nombreux ! Après une pause déjeuner en bord de mer – beurek épinards / fromage et kremšnita – nous repartons vers Strunjan en suivant l’itinéraire cyclable. Un retour très rapide grâce au tunnel de l’ancienne voie ferrée dont le tracé est désormais reconverti en voie verte !

  • Boucle à vélo Strunjan, Piran & Portoroz, 16km, 200mD+. En sortant du camping, prendre à gauche, la route qui longe la saline puis la suivre jusqu’à Piran. Possibilité de descendre jusqu’au lac Fiesi et de poursuivre par le chemin côtier jusqu’à Piran (pas facile à vélo), mais dans ce cas, on rate le belvédère depuis le vieux château mais on évite la descente sur les pavés. Nous avons testé les deux options, chacune à ses avantages et ses inconvénients ! Néanmoins, dans les deux cas, s’attendre à de belles grimpettes suivies de grosses descentes. Au retour, grosse côte d’une centaine de mètres pour rejoindre le tunnel.
  • A Portoroz, on conseille la Naša Pekarna Portoroz, une boulangerie où l’on trouve les meilleurs kremšnitas de la ville ! Bons beureks également, et pain correct.

Un beau tour vers Koper et Izola…

Pour cette sortie, nous attaquons l’itinéraire cyclable immédiatement à la sortie du camping, et partons vers le nord, à travers les champs d’oliviers et les vignes… Un beau paysage méditerranéen bien bucolique !



Nous passons en surplomb d’Izola – on y reviendra plus tard – et plongeons immédiatement après vers le bord de mer. Là, la piste cyclable longe le rivage jusqu’à Koper, c’est un parcours vraiment agréable car complètement séparé de tout axe routier.



L’arrivée à Koper n’est pas spécialement remarquable, mais le front de mer est agréablement aménagé. Après un moment passé à trainer sur le quai, nous montons dans la vieille ville ; il y a beaucoup de monde dans les rues, des jeunes surtout, preuve du dynamisme de cette grosse cité slovène – plus de 50.000 habitants, ce qui en fait l’une des plus importantes du pays. Comme tous les centres historiques d’Istrie, l’église est posée au sommet d’une butte, et les bâtiments s’étagent jusqu’à la mer, le long de ruelles étroites. Autre particularité locale : Koper est bilingue – italien et slovène – c’est pourquoi la ville est également connu sous le nom de Capodistria




Ayant prévu de déjeuner à Izola, les pieds dans l’eau ou presque, nous reprenons les vélos et rebroussons chemin. Le village est charmant, avec son église haut perchée et son très agréable bord de mer où nous nous posons pour déguster nos plats slovènes préférés : calamars frits et ćevapčići !





Comme tout le littoral slovène, Izola connut un destin historique chamboulé qu’il nous parait nécessaire de rappeler : alors qu’en 1919, la région retrouve ses frontières vénitiennes et est de nouveau englobée au Royaume d’Italie – après un long passage sous le joug autrichien – la Seconde Guerre mondiale rebat les cartes. En effet, quand l’Italie capitule face à l’Allemagne, le littoral slovène est alors occupé par les forces de l’armée nazie de 1943 à 1945. Libérée en 1945, Izola est provisoirement placée dans la zone B du Territoire libre de Trieste, un territoire dissous de facto en 1954. La zone A comprenant la ville de Trieste est rendue à l’Italie tandis que la zone B est rattachée à la République socialiste de Slovénie au sein de la fédération de Yougoslavie. Izola étant à cette époque à 99% italophone, une grosse partie de la population préféra s’exiler en Italie…

Allez, on referme cette page d’histoire, et on reprend les vélos ! Plutôt que de revenir à Strunjan par la piste cyclable principale – celle empruntée le matin – nous suivons un itinéraire bis qui s’élève le long du littoral jusqu’au belvédère Jagodje. Une fois de plus nous ne regrettons pas l’effort de la montée car la vue est digne d’une carte postale !



Après avoir continué à grimper, nous traversons un complexe touristique et nous retrouvons sur les hauteurs de Strunjan. Là, il ne nous reste plus qu’à redescendre vers la saline pour retrouver le camping.  

  • Boucle à vélo Strunjan, Koper et Izola, 30km, 220mD+. Aller par la piste cyclable qui suit l’ancien tracé d’une ligne de chemin de fer, un parcours très agréable, un peu vallonné mais sans gros dénivelé jusqu’à Izola, puis plat jusqu’à Koper. Au retour, nous avons suivi la route qui monte parallèlement au rivage (fléchage vélo indiqué, trottoir cyclable) pour bénéficier du panorama depuis le belvédère Jagodje (belle montée, mais surtout grosse descente ensuite, pour rejoindre Strunjan).
  • A Izola, le restaurant Morski val est une bonne adresse, prix doux, service souriant et très bons plats !

A pied sur les hauteurs de Strunjan…

Comme il est bon d’alterner les activités, c’est à pied que nous réalisons cette jolie balade ! Nous partons du camping, et après avoir traversé la saline, nous rejoignons le complexe hôtelier de Strunjan. C’est ici que se situe l’attaque du Nature Trail, une boucle didactique agrémentée de 15 panneaux explicatifs sur les écosystèmes traversés. Après une petite grimpette facile, on parvient au sentier côtier qui longe le littoral à flanc de falaise. Immanquablement, le regard est attiré par l’église de Piran




Le cheminement est très agréable, et évolue dans des paysages variés. Après la mer, place aux oliviers ! On croise même quelques oiseaux dont un étourneau et une corneille mantelée.




Point d’orgue de la balade : la vue toujours captivante sur Izola, au loin !


Mais on ne descend pas jusqu’au port car le chemin bifurque maintenant à travers vergers et champs pour retrouver Strunjan, sa plage et sa saline.



Bref, une très agréable balade, en partie ombragée, que l’on peut conclure par un plongeon dans la mer pour un rafraîchissement bienvenu !


  • Boucle à pied au départ du camping sur le Nature Trail, 7.5km (5.3km à partir de l’attaque), environ 150mD+, prévoir 2h sans se presser, avec les pauses.
  • Baignade sur la plage de Strunjan, accès en 10/15mn à pied (7mn à vélo) depuis le camping, pelouses et dalles de béton pour poser sa serviette, douches, bar-cafétaria. Prévoir des chaussures car galets assez glissants.

Petite escapade en Croatie !

Pour la dernière sortie du séjour, nous partons à vélo à Portoroz via le tunnel. Juste à la sortie, nous suivons le fléchage pour Sečovlje. En réalité, l’itinéraire ramène vers Lucija, en évitant la grosse descente vers l’auditorium, une variante pas désagréable. Après avoir traversé le camping de Lucija, la piste cyclable longe la grande saline de Sečoveljske avant de rejoindre la frontière croate.  


Le changement de pays se fait sans contrôle, et c’est maintenant sur une piste plutôt caillouteuse que nous évoluons, qui monte en surplomb du fleuve Dragonja. L’itinéraire suit le tracé de l’ancienne ligne de chemin de fer qui reliait Trieste à Poreč. Inaugurée en 1903, la ligne fut abandonnée avant la Seconde Guerre mondiale, les conditions de voyage étant éprouvantes tant pour le conducteur du train – forte déclivité, passages délicats – que pour les passagers qui devaient parfois marcher à pied à côté des wagons durant les sept heures que durait le voyage. Il y a quelques années, la vieille ligne en friche a été reconvertie en voie verte, pour le plus grand plaisir des cyclistes et des piétons !

Balade à vélo côté croate avec vue sur la Slovénie !

En prenant de l’altitude, nous bénéficions d’une superbe vue sur les marais salants et les maisons de sauniers abandonnées, et désormais en ruine. La récolte du sel s’étant arrêtée en 1960, le site a maintenant été transformé en réserve naturelle où de nombreux oiseaux ont trouvé refuge.




Le retour se fait par le même itinéraire, et en arrivant à Portoroz, nous faisons une ultime pause pour se régaler de beureks… et bien entendu de kremšnita !

  • Balade à vélo depuis le camping vers Portoroz, Lucija, la saline de Sečoveljske et la partie croate surplombant la saline, 32km AR, 180mD+. VTC indispensable pour la partie croate, très caillouteuse.
  • Possibilité de visiter la réserve naturelle de la saline de Sečoveljske, pas testé.

Nous avons adoré ces quelques jours sur la côte slovène, et si nous n’avions pas déjà réservé notre séjour en Catalogne pour l’hiver prochain, je pense que nous aurions pu passer un mois ou deux dans la région sans nous ennuyer ! Un bon plan pour une prochaine fois ? Sans aucun doute car pour l’hiver, rares sont les lieux qui cumulent à la fois douceur du climat et activités variées à pied et à vélo…

En attendant, comme l’année passée à la même époque, nous sommes désormais à Opicina, sur les hauteurs de Trieste, pour un séjour de trois semaines. Séjour durant lequel nous en profiterons pour voir ma fille, et aussi pour faire de belles balades ! Il n’y aura pas de nouvel article avant un petit moment – nous en avons publié deux consacrés à Trieste il y a un an, Sous le charme de Trieste & Idées de sorties et belles balades autour de Trieste – mais nous partagerons photos et infos sur notre page Facebook ainsi que dans la rubrique « Dernières nouvelles « du blog…


  • INFOS PRATIQUES
  • Autokam Strunjan « AMD Pinka Tomažič« , situé à Strunjan, en bord de saline. Plage à 10/15mn à pied, 7mn à vélo. Accès facile à vélo vers Piran, Portoroz, Izola & Koper par piste cyclable (vallonée), départ juste à côté du camping. Balades à pied également (demander la carte à la réception). Très peu de places sur ce camping qui accueille plutôt des résidents à l’année. Pas de réservation possible. Accueil très sympa. Restaurant (très bien, on recommande !), sanitaires impeccables, machine à laver et sécheuse. 28€ la nuit en basse saison (c’est-à-dire toute l’année sauf de juin à août inclus), taxes et électricité comprises, hors taxe d’enregistrement.

2 réflexions au sujet de « Magnifiques balades à pied et à vélo le long de la côte slovène… »

  1. Salut la team Slovène,
    Ce petit pays nous a l’air bien joli et agréable avec parfois des petits airs de Croatie.
    On ne comprend pas tout ce que vous mangez, mais ça nous semble bien bon !
    On espère que vous emmenez le soleil avec vous en Espagne, sinon on ne vient pas…
    A bientôt,
    La team Topette !

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    1. Hello la Team Topette !
      Effectivement, la Slovénie est un très joli pays, même si la côte croate est plus sauvage.
      Côté météo, j’espère effectivement que ce sera mieux en Espagne car en ce moment, à Trieste, c’est le déluge, avec vent violent en plus… Pas très agréable en camping-car !
      Donc on se donne rendez-vous à Roses, sous le soleil de novembre !
      A très bientôt,
      La Team triestine sous la pluie !

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