Pour la dernière semaine de l’année, grosse tempête à Cap d’Orlando et belle balade à Milazzo !

Du dimanche 22 au mercredi 25 décembre

Tous aux abris ! On subit de plein fouet les suites de la tempête qui a sévi en Corse. Pendant deux jours, le vent souffle à plus de 100km/h et la pluie alterne avec quelques rares éclaircies. Hormis deux petites sorties à vélo – au village voisin et au centre commercial de Capo d’Orlando – on ne bouge pas ! On en profite pour peaufiner la déco du camping-car, et je m’occupe en faisant un peu de cuisine. Au menu du réveillon : poissons fumés et rillettes de maquereaux maison, gambas et Saint Jacques au safran accompagnées de pâtes italiennes et tiramisu revisité alternant couches de mousse au chocolat, petits dés de poire fraiche, crème au mascarpone et amaretti. Un délice, et bien plus léger qu’il n’y parait !

Jeudi 26 décembre

Petit rayon de soleil ce matin ! On enfourche les vélos et on pédale jusqu’à la marina de San Gregorio. Le paysage n’est pas renversant mais on est content de prendre l’air. Pourtant, il n’est pas toujours facile de rouler car la route est encore recouverte de sable et de débris apportés par la tempête…

Au retour, on s’arrête à Capo d’Orlando où on trouve enfin le centre-ville ! Finalement, les quelques rues principales sont bien animées et les terrasses des rares troquets ouverts – ici le 26 décembre est férié – font le plein. Après un café, on rentre au camping vers midi et le ciel ne tarde pas à s’assombrir…

Vendredi 27 décembre

Comme chaque fois que la météo annonce une radieuse journée, on est debout à 5h30 et à 7h07, on embarque dans le train qui va à Milazzo. Alors que l’on était censés arriver vers 8h, on arrive à destination avec une bonne demi-heure de retard. La gare étant distante d’environ 4km, on préfère prendre le bus pour rejoindre le centre-ville plutôt que de traverser à pied une zone industrielle peu agréable. Pas de bol, on poireaute une demi-heure de plus avant que celui-ci ne démarre, sans que l’on sache vraiment les raisons de ce nouveau retard. Résultat, quand on arrive enfin à Porto Mollo Marullo, le terminus situé non loin de la station maritime, le bus pour Capo Milazzo – notre but ! – est parti depuis presque une heure. Et aucun ne roule avant le milieu de journée. On se résigne à prendre un taxi – 20€ pour 6km, c’est un peu abusif mais l’absence de concurrence fait que les prix ne sont absolument pas négociables. Et c’est finalement vers 10h que l’on attaque la petite rando qui nous conduit jusqu’au cap.

On ne regrette pas nos multiples transports car la vue sur les Iles Eoliennes est superbe ! Comme la météo des jours suivants s’annonce de nouveau très perturbée, on sait que l’on ne pourra pas y aller comme on l’avait prévu. On profite donc à distance des fumerolles du Stromboli !

La végétation autour du cap est riche et variée, et la balade, en descente et plutôt courte, est très agréable.

On va jusqu’à la piscine de Vénus, une anse naturelle aux eaux turquoise. Bon, cette fois, je ne regrette pas le maillot de bain car il fait un peu trop frisquet pour se tremper !

Une centaine de mètres plus haut, on emprunte le même chemin qu’à l’aller pour rejoindre le parking, car le sentier côté ouest est actuellement interdit au public – probablement par suite des récents coups de vent. De nouveau, on patiente 45mn avant de voir notre bus arriver…

De retour au centre de Milazzo, on se fait déposer un peu en contrebas de la vieille Citadelle que l’on visite. S’il est avéré que le site fut occupé depuis plus de 6000 ans, ce sont les Arabes qui élevèrent les premières fortifications au Xe siècle. Au fil du temps d’autres remparts furent ajoutés, notamment par les Espagnols.

Une fois le ticket d’entrée acquitté, on passe d’abord devant le Vieux Duomo, bâti en 1608 puis abandonné au milieu du XIXe siècle quand le pouvoir politico-administratif s’installa dans la ville basse. Le bâtiment fut alors transformé en entrepôt de marchandises, en prison et… en étable !

On poursuit la grimpette jusqu’au Castello bâti en partie par les Normands, puis modifié d’abord par Frédéric II et enfin par les Espagnols. Et les murs que l’on découvre aujourd’hui datent pour la plupart des XVe et XVIIe siècles.

Du sommet de l’édifice, on a une vue à 360° sur les environs. Côté montagne, comme souvent, les fumées cachent un peu le paysage, mais vers la mer, le ciel est bien clair, et on distingue bien les Éoliennes !

Avant de ressortir, on fait la surprenante – mais très agréable ! – rencontre de Nino Pracanica, un artiste sicilien qui met en valeur la culture et les traditions locales. Pluridisciplinaire, il a travaillé avec le mime Marceau, créé des masques symbolisant l’Histoire de la Sicile et de ses peuples et monté des spectacles variés. Gina, sa femme, à ses côtés depuis 1974, est spécialisée dans la restauration des œuvres d’art. Et on a beaucoup apprécié quand Nino nous a présenté son univers poétique et a improvisé une gestuelle, accompagnée à la guimbarde russe et au tambourin. Un grand moment inattendu et original… qui aura duré près d’une heure sans que l’on ne voie les minutes s’égrener ! Voir la vidéo sur Facebook.

On redescend à pied vers le lungomare Garibaldi, et vers 14h, on s’attable enfin devant deux bonnes pizzas aux saveurs particulières – champignons / truffes et mozzarelle / mortadelle – arrosées d’un vin blanc local. Pour le dessert, on teste pour la première fois la pizza sucrée : eh bien, pour une première, c’est une réussite !

Après un dernier tour au centre-ville – très endormi pour cause de sieste – on reprend le bus pour la gare ferroviaire à 15h55. Là, on patiente de nouveau une petite heure avant de reprendre notre train, et c’est finalement vers 18h15, sans retard cette fois, que l’on est de retour au camping.

Du samedi 28 au lundi 30 décembre

De nouveau, c’est la pluie, le vent et maintenant le froid qui empêchent toute balade ! On ne s’énerve pas et on en profite pour vaquer à des occupations « d’intérieur » : mise à jour du blog, lecture, préparation du voyage en Asie (la page Infos pratiques Russie a été publiée !), chinoiseries, visionnage de films et de vidéos… Mardi matin, on quittera Capo d’Orlando pour la banlieue de Palerme. C’est une semaine plus tôt que ce que nous avions prévu, mais nous avons eu l’impression d’avoir fait le tour des curiosités – accessibles en hiver – de la région. Et je pense qu’en ville, même si la météo demeure capricieuse, nous aurons de meilleures opportunités de visites…

INFOS PRATIQUES

• Bivouac à proximité de Capo d’Orlando : Agricampeggio Alessandra (Via del Mare, Torrenova / Capo d’Orlando), bien situé à 100m de la mer, à 200m de la gare et moins d’1km du petit village de Rocca di Capri Leone (commerces, poste…). Prévoir un vélo pour aller à Capo d’Orlando (environ 7km). Sanitaires très corrects, douche gratuite avec eau chaude à volonté. Wifi gratuit, de bonne qualité mais parfois instable. Électricité 16A. Accueil très sympa. 18€ par nuit ACSI. D’octobre à mai, très grosses réductions si on reste plus longtemps, 102€ les 7 nuits, 182€ les 14 nuits, 230€ les 21 nuits et 270€ les 30 nuits.
• Balade à pied sur le sentieri Naturalistici del Capo di Milazzo, environ 2km, 100m+. Prévoir 1h30 sans se presser, cadre agréable, trempette possible en saison dans la Piscine de Vénus mais probablement pas au cap en raison des courants. Accès au Cap de Milazzo en bus, départ Porto Mollo Marullo, vers la gare maritime. Attention peu de départs dans la matinée (un à 8h45, le suivant vers 11h20), se renseigner au préalable, le mieux étant de regarder le panneau installé à l’arrêt de bus, car le site web n’est pas très fiable quant aux horaires, 1.50€ AS (le billet s’achète dans le bus). En taxi, 20€ pour 2, AS.
• Balade Milazzo, Citadelle et Castello (5€, prévoir au moins une heure de visite, plus si on croise Nino !), lungomare

• En cas d’arrivée à Milazzo via la gare ferroviaire, mieux vaut prendre le bus pour effectuer les 4km car sinon, le parcours traverse une zone industrielle et nécessite de marcher le long d’une route sans trottoir. Plusieurs départs, pas forcément à l’heure indiquée, que ce soit sur le panneau ou sur internet (!), 1.50€ AS (le billet s’achète dans le bus).