Jeudi 7 mars
Un peu désappointés par nos visites de la veille, on ne se presse pas pour quitter l’auberge, et c’est vers 10h que nous embarquons dans un taxi pour Tlaquepaque, une petite ville qui, autrefois, servait de lieu de villégiature aux riches familles de Guadalajara. Le trajet est court – une quinzaine de minutes – mais parfaitement dépaysant puisqu’à l’arrivée, on a l’impression d’avoir été téléportés aux antipodes de la poussiéreuse et glauque capitale du Jalisco ! Il semble toutefois que Guadalajara n’ait pas toujours affiché cette image de désolation : jusqu’au milieu du XXe siècle, la ville était même considérée comme la « perle » du Mexique. Depuis – et peut-être en raison d’une certaine insécurité – les habitants ont déserté le centre historique pour la banlieue et les quartiers résidentiels. Depuis, les vieilles bâtisses historiques ont été soit rasées soit réhabilitées en parkings ou bars… On a vraiment été surpris par cet état de fait, car les autres villes du Mexique semblaient avoir – au contraire – privilégié la restauration de l’habitat dans les centres historiques.
A l’opposé, Tlaquepaque a, en effet, des allures de petite ville coloniale, et se balader dans les rues bordées de maisons aux façades pastel est très agréable.

On commence par visiter le Musée régional de la Céramique qui présente de belles pièces fabriquées dans la région.


En arpentant ensuite la calle Independencia, agréable rue piétonne, on ne s’attendait pas à découvrir autant de galeries d’art et de boutiques d’artisanat de qualité. Une vraie folie pour le porte-monnaie !



Au milieu de la rue, on tombe littéralement en arrêt devant la galerie de l’artiste mexicain Sergio Bustamante. Rarement on n’avait vu une telle originalité, et on adore toutes ses œuvres !





En s’éloignant un peu de l’artère principale, on déjeune dans un sympathique restaurant italien Barolo 71. Au menu : milanese au pistou et concassée de tomates fraiches et osso bucco aux pâtes. Un régal !

Non loin, on visite les deux églises qui se font face.


On traverse le Jardin Hidalgo assez peu animé ; seules quelques jeunes femmes prennent la pose devant des objectifs qui semblent être professionnels…

Au bout du parc, on se retrouve devant la surprenante Plaza Parian où de nombreuses terrasses de restaurant entourent un kiosque à musique central. L’ensemble ressemble à une ancienne arène mais, en réalité, la place abritait autrefois un marché.



De nouveau, on retourne vers la calle Indenpendencia et on ne peut s’empêcher d’entrer dans toutes les boutiques / galeries dont certaines ressemblent à de véritables cavernes d’Ali Baba !




Vers 16h, on termine cette belle balade en buvant une spécialité locale : le Tejuino, une boisson à base de jus de citron, maïs fermenté, sorbet au citron et glaçons. Gérard aime beaucoup, moi un peu moins…
Un coup de taxi nous ramène à notre auberge vers 16h30. On a tellement apprécié ce quartier qu’on y reviendra demain pour le diner !
Vendredi 8 mars
Après une matinée tranquille, on part en taxi vers 14h à Tlequepaque. On se balade un bon moment dans la rue piétonne, et de nouveau, on visite quelques galeries. Vers 16h, on s’installe sur une des terrasse de la Plaza Parian pour boire une cazuela, une sorte de gros bol de limonade parfumé à la Tequila et dans lequel trempent des morceaux d’agrumes. Gérard apprécie, moi un peu moins car les fruits n’ont pas macéré et on ne sent donc pas trop leur goût. Pendant que l’on sirote notre boisson, des danseurs en tenue traditionnelle tournoient sous le kiosque…



C’est ensuite au tour de Mariachis de venir pousser la chansonnette. A priori, les airs sont connus car tous les Mexicains les reprennent en chœur !

En ce qui nous concerne, on éponge la cazuela avec une parilla bien garnie et pas trop grasse – bœuf, poulet…

Alors que l’on achevait notre repas, trois groupes de Mariachis sont venus chanter tout près de nous, à la demande des convives des tables qui nous entouraient. Et les trois formations musicales ont entamé des airs différents, dans la cacophonie la plus totale… Typique mais… assourdissant !


Vers 18h, on rentre à l’hôtel – toujours en taxi. Demain matin, on part en bus pour Mzatlan que l’on devrait rejoindre en sept heures. Nous serons ainsi de retour au bord du Pacifique. Et dimanche soir, c’est dans un ferry que nous passerons la nuit avant d’arriver en Basse Californie, à La Paz, lundi matin ! Avec ce programme plutôt chargé en transports, il n’y aura pas d’article avant quelques jours…
INFOS PRATIQUES
- Taxi centre historique / Tlaquepaque, 120$ ~ 5.50€ – Il y a aussi des bus qui rejoignent ce quartier (Tur Bus 706 par exemple).
- Museo Regional de la Ceramica, 10h-18h, fermé le lundi, entrée libre
Hébergement : Hostal de Maria, bien situé, à une quinzaine de minutes à pied du centre historique. Chambre petite mais correcte, avec salle de bain privée. Wifi. Cuisine collective. Espace communs agréables. Environ 20€ la nuit, résa via Booking.com
Une réflexion au sujet de « Coup de cœur artistique à Tlaquepaque »