Mardi 12 février
Vers 8h, on descend au bord du lac pour prendre notre petit-déjeuner dans un des rares restos déjà ouverts. Puis, non loin, on embarque sur une lancha publique à destination de Santiago Atitlan, un village réputé pour la qualité de son artisanat. D’entrée, le ton est donné car le pilote veut nous faire payer un prix qui ne correspond pas à celui fourni par l’Office de Tourisme. Par principe, on ne cède pas et on acquitte le tarif officiel.


Trente minutes de navigation plus tard, on aperçoit le village : on est un peu déçus car il ne correspond en rien à l’image donnée par les nombreux tableaux représentant la région. En effet, on se retrouve face à des bâtiments en béton brut, pas finis ou même détruits pour certains par la montée des eaux du lac suite à l’ouragan Mitch de 1998…

On débarque à Santiago et on n’a encore pas posé le pied à terre que l’on est sollicité par un chauffeur de tuktuk. Ça commence… et ça ne va pas s’arrêter tout le long de notre balade dans ce village. Pénible. Du coup, on monte à toute allure la rue principale. Hormis les habituels vendeurs de souvenirs, on ne voit guère d’artisans à l’ouvrage. On redescend, il est inutile de s’attarder ici et on en a marre d’être harcelés par les vendeurs ! Et dire que les guides présentent ce village comme authentique…
On reprend une lancha publique pour San Pedro : et là, rebelote, on nous augmente le prix officiel. De nouveau, on paie ce que l’on doit…. La traversée est agréable, on croise de nombreux pêcheurs, installés sur de curieuses barques en bois.



Vu de loin, San Pedro est à peine plus pimpant.


On grimpe la rue principale pour parvenir au sommet du village où se tient un marché bien animé. On ne se lasse pas d’observer les tenues traditionnelles des femmes !


En prenant la route qui part vers San Juan – au départ, on pensait y aller à pied – on aperçoit un peu d’animation en bord de lac. On descend et on tombe sur la zone touristique de San Pedro. L’ambiance est détendue, mais il y a beaucoup de monde, et de nouveau, les boutiques de souvenirs se succèdent…

Un peu par flemme, on prend un tuktuk pour aller à San Juan : excellente initiative, car la route s’avère poussiéreuse et très passante !

Le chauffeur nous laisse sur les hauteurs de ce petit village endormi. Enfin on apprécie le cadre qui s’offre à nos yeux : d’authentiques peintres et tisserands exposent leur travail. Des œuvres que l’on peut regarder sans être importuné toutes les trois minutes. Bref, on a un vrai coup de cœur pour ce village !



La visite d’un atelier de tissage tenu par des femmes nous enchante !


On passe ensuite donc un bon moment à se balader le long de la rue principale, tout en observant les nombreux murs peints.


Après un très bon déjeuner – fajitas de bœuf aux légumes, original et savoureux – on file vers le quai des lanchas.

On y retrouve les deux Françaises rencontrées à Antigua (désolée, les filles, je ne connais pas votre prénom !) et on échange nos impressions sur la région.


La traversée jusqu’à San Marcos est courte, à peine dix minutes. Là, changement d’ambiance : on est plongés en plein trip baba-chichon-yoga-reki ! Surprenant. Gérard n’apprécie pas du tout, mais moi, je trouve que l’unique ruelle touristique est plutôt mignonne. Et comme à San Juan, on nous fiche la paix ! Indépendamment de cette tranquillité, il faut bien avouer qu’il n’y a pas grand-chose à faire ici, hormis boire un verre ou faire quelques emplettes de tissus…

On tente tout de même d’aller vers une plage pour marcher au bord de l’eau, mais il n’y a pas de chemin et le temps se couvre.

On rentre en lancha publique – le trajet est un peu long, on est un peu secoués par les vagues mais ça n’a rien à voir avec notre voyage de la veille en chicken bus…

Vers 16h, on est de retour à Panajachel, un peu désappointés par les découvertes de la journée. Comme quoi, mieux vaut prendre les visites telles qu’elles se présentent, sans attendre ou imaginer découvrir en permanence des merveilles. Heureusement, notre auberge est superbe et très fleurie, et on aime vraiment passer du temps sur la belle terrasse, sous le regard protecteur de Capricio, notre perroquet de garde !



INFOS PRATIQUES
- Passer à l’Office de tourisme pour se faire préciser le lieu de départ et les tarifs exacts des lanchas publiques est une bonne idée !
- Lanchas publiques entre les villages : Panajachel / Santiago, 25Q ~ 2.85€ – Santiago / San Pedro, 20Q ~ 2.30€ – San Juan / San Marco, 15Q ~1.70€ – San Marco / Panajachel, 20Q ~2.30€.
- Tuktuk San Pedro / San Juan, 10Q ~ 1.15€ par personne.
- A voir à San Juan, notre coup de cœur : atelier de tissage tenu par des femmes, artistes peintres (avec qui on peut discuter, très sympa), rue principale. On n’est jamais sollicités par les vendeurs, et les productions locales sont très belles à des prix très corrects (un peu plus cher à l’atelier de tissage mais c’est justifié vu la qualité du travail). Pour déjeuner, on conseille le restaurant situé sur la gauche quand on descend la rue principale, à environ 200m en amont du quai, bonne cuisine !
- Hébergement : Hospedaje El Viajero, situé au centre de Panajachel, à 5mn à pied du lac, en retrait de la route donc très calme. Cadre agréable et fleuri, terrasse. Chambre confortable avec salle de bain privée. Wifi. 23.25€ la nuit, résa via Booking.com.
Une réflexion au sujet de « La tournée des villages et des artisans du lac Atitlan »