Vendredi 30 novembre
Comme prévu, on est debout à 6h, et trente minutes plus tard, on embarque à bord d’un vieux trolley- bus électrique brinquebalant. A cette heure matinale, il n’y a que peu de monde : on n’a donc pas la chance de rejouer la scène de rush d’hier ! Vers 7h, on arrive au Terminal del Norte. On prend un petit déjeuner local : tacos au poulet et bouillon – toujours au poulet – bien pimenté… Typique mais un poil agressif pour nos estomacs !
A 7h45, le bus pour les Pyramides de Teotihuacan quitte Mexico… D’après les guides de voyage et les blogueurs, la ligne est réputée pour ses attaques à main armée. Toutefois, il semble que depuis peu la situation s’améliore et on n’est donc pas trop inquiets. On est tout de même surpris quand, à un arrêt à la sortie de la ville, un policier vient prendre les voyageurs un par un en photo !
En chemin, on a le temps d’observer l’urbanisation galopante qui peu à peu grignote les collines…

Après une heure de route, on arrive au célèbre site archéologique qui abrite certaines des plus grandes pyramides méso-américaines jamais construites en Amérique précolombienne. Outre ses structures pyramidales, Teotihuacan est également connue pour ses grands complexes résidentiels, sa chaussée des Morts, et ses nombreuses peintures murales aux couleurs bien conservées.
Au guichet, on apprend que le site ouvre à 7h alors qu’à l’Office de Tourisme, on nous a affirmé que l’on ne pouvait commencer les visites qu’à 9h. Bon, ce petit contre-temps n’est pas trop grave, il y a vraiment peu de monde, et on ne sait pas si arriver une heure plus tôt aurait été avantageux côté lumière. Pour info, la ville a sans doute été construite aux environs de 200 av. J.-C., et habitée jusqu’à son abandon entre les VIe et VIIe siècles. À son apogée dans la première moitié du Ier millénaire, à l’Époque classique, Teotihuacan était la plus grande ville de toute l’Amérique précolombienne. À ce moment, elle pourrait avoir compté plus de 200 000 habitants, faisant de cette ville l’une des plus grandes du monde. Et on n’est pas déçus par la première vision que l’on a du site, sitôt les billets achetés…

On se dirige immédiatement vers le Temple du Serpent à Plumes, une pyramide à sept degrés, construite vers 150. Pour une vue plongeante sur ce monument qui ne s’escalade pas, on monte tout de même sur un petit temple qui lui fait face. Les marches sont hautes, mais la grimpette est rapide, et bientôt on fait face à de belles sculptures (déjà vues en reconstitution hier au musée).


Après cette première découverte, on emprunte la Chaussée des Morts, autrefois bordés de quartiers et de zones suburbaines. Malgré son appellation, il n’y avait pas de tombes mais des plateformes de cérémonies et des petits temples.


Après presque deux kilomètres de marche, on parvient à la Pyramide du Soleil, la plus majestueuse du site, édifiée au début de notre ère, et complétée pendant plus de trois siècles. Haute de 66m – sans compter le temple qui se trouvait dans sa partie supérieure – sa base quadrangulaire fait 200m de côté. Belles proportions !


Gagner son sommet se mérite car il nous faut gravir 265 marches bien raides ! Heureusement, il y a parfois une main courante, et finalement, la montée est moins pénible que ce que l’on pouvait imaginer. Du haut, on domine tout le site, et la vue sur la Pyramide de la Lune est splendide…


La descente est plus délicate – surtout pour moi et mon genou ! En bas, on est accueilli par une belle brochette de vendeurs de souvenirs. Mais contrairement à ce que j’avais lu, ils ne sont ni insistants ni désagréables.



On retrouve la Chaussée des Morts pour gagner la Pyramide de la Lune, un peu plus petite – seulement 46m de haut. Juste devant, est adossé un panneau-talus sur lequel se déroulaient des cérémonies. Et face au monument, la place de la Lune comporte un autel central très bas… On zappe la nouvelle grimpette car il y a un peu de monde, et de plus, on ne peut gravir qu’un étage.

On bifurque donc directement vers le Palais de Quetzal-Papalotl : quelques sculptures subsistent sur les pilastres, en particulier certaines représentant l’oiseau mythique quetzal-papillon. Et on observe aussi de remarquables peintures bien qu’un peu ternies par les ans…


A midi, on quitte le site, enchantés par cette belle balade historique. On reprend le bus, et de nouveau, au Pueblo de Teotihuacan, un employé nous prend tous un par un en vidéo. Et deux policiers inspectent bus et passagers… On comprend à ce moment que c’est le moyen trouvé pour sécuriser cette ligne. Le retour est long, et à cause des nombreux ralentissements et embouteillages, on n’arrive au Terminal Norte que vers 14h. Là, on renchaine avec le bus électrique, et une demi-heure plus tard, on rejoint la Calle Regina, la petite rue piétonne animée que l’on aime bien. Dans un des nombreux restos, on opte pour le menu del dia : soupe, salade et riz, poivron farci et viande en sauce, pour la modique somme de 60$, autrement dit moins de 3€ !
Comme il est trop tôt pour rentrer, on fait un tour jusqu’au Templo Mayor, situé non loin du Zocalo. Ici se tenait autrefois la grande pyramide à degrés de Tenochtitlan, point central de la capitale des Aztèques, ainsi qu’un centre cérémoniel. Après la conquête espagnole, au XVIe siècle, le Templo Mayor fut détruit et son emplacement exact fut oublié jusqu’à ce que des fouilles archéologiques en mettent au jour les fondations à partir de 1978. Pour exhumer le site du Grand Temple, les archéologues ont fait raser des immeubles, des magasins et coupé une artère de la capitale mexicaine. Des fouilles ont mis en évidence treize phases de construction, étalées entre 1375 et 1519, notamment celle du double escalier de la pyramide, haute de 45 mètres. (source Wikipédia) Évidemment, après la visite de ce matin, le site semble bien modeste !


On jette de nouveau un œil vers le Zocalo aux « purificateurs aztèques », et après un bain de foule dans les rues adjacentes très commerçantes surtout en cette période de Noël, on retourne sur la grande avenue 20 de Noviembre. Depuis hier, une longue queue devant un petit estanco nous intriguait. En s’approchant, on découvre un vendeur de « tartine » au ceviche – poisson cru mariné au citron – et à l’avocat dont la recette fait fureur !

Après un dernier tour Calle Regina où à cette heure, les bars font le plein et les spectacles de rue se succèdent, on rentre à l’hôtel particulièrement satisfaits de cette journée longue mais aux découvertes passionnantes !

INFOS PRATIQUES
- Bus Terminal Central de Autobuses del Norte (départ porte 8) => Teoticahuan Los Pyramides, 104$ ~ 5€ AR, durée 1h – acheter tout de suite l’AR (bien faire préciser au chauffeur qu’il va aux Pyramides et pas au pueblo !). Entrer dans le site par la porte 1 (arrêt de bus) et sortir par la 3 (bus également).
- Site archéologique de Teotihuacan, 7h-17h, 70$ / 3.50€ – Prévoir environ 3h sur place (2h AR de transport). Ne pas oublier eau, chapeau, crème solaire, encas (on n’a pas vu de resto mais on n’a pas vraiment cherché). Bonnes chaussures indispensables !
- Museo del Templo Mayor, 9h-17h sauf lundi, 70$ / 3.50€ – On ne l’a pas visité, on s’est contentés d’un coup d’œil extérieur.
- Hébergement : Hotel Costazul (Avenida Fray Servando Teresa de Mier 121 – Colonia Centro – Mexico), très bien situé, à 15mn à pied du Zocalo. Chambre impeccable et confortable (en demander une au calme, sur le patio), salle de bain privée, wifi. 17.50€ la nuit, résa via Booking.com
- Se déplacer à Mexico : les transports en commun sont très bon marché mais mieux vaut éviter les heures de pointe ! Métro (10$ le billet), métro-bus (carte indispensable, 6$ le trajet), autres bus également.
Superbe visite de teotihuacan merçi merçi
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