Dix jours dans la mythique Rio de Janeiro, histoire de terminer en beauté notre voyage au Brésil !

Vendredi 3 mars

C’est finalement avec un certain plaisir que nous quittons Ilha Grande, car même si nous avons bien profité du site et des ses plages, nous avons trouvé qu’il y avait vraiment beaucoup de monde, et surtout nous avons été déçus de ne pas faire toutes les randos prévues à cause de la chaleur. Nous avons donc hâte de découvrir Rio, l’ultime étape de ce voyage de trois mois au Brésil ! Pour rejoindre plus facilement la ville des Cariocas, nous avons opté pour un transfert, c’est-à-dire un combiné bateau + bus. A 9h précises, nous prenons la mer, direction Conceição de Jacareí, un port plus proche de Rio qu’Angra dos Reis. Nous pensions que l’enchainement se ferait avec le transfert terrestre… En fait, nous patientons plus d’une heure avant de monter enfin dans le bus et nous ne quittons cette petite ville sans grand intérêt que vers 11h. Le trajet est ensuite assez long à cause de nombreux ralentissements liés à des travaux. Comme le bus dépose chacun au point de chute qu’il a demandé – hôtel, gare routière, aéroport – nous désespérons d’arriver avant la nuit ! Finalement, nous sommes dans les premiers à être conduits à bon port, à savoir l’hôtel Vila Galé où nous nous installons vers 15h. Immédiatement, nous avons un gros coup de cœur pour ce bel hôtel – un 4 étoiles tout de même – dont certains bâtiments possèdent encore une architecture coloniale bien préservée. Comme il nous était impensable de passer dix nuits dans une tour de Copacabana ou d’Ipanema, nous sommes très satisfaits de ce choix, d’autant que nous avons opté pour une chambre au rez-de-chaussée qui ouvre directement sur la superbe piscine !

Rio de Janeiro – Hôtel Vila Galé, un petit luxe pour finir notre voyage dans des conditions parfaites !

Après avoir déposé nos sacs, nous filons prendre un déjeuner rapide au Sushis Yap – un bon Japonais situé à 200m de l’hôtel – et faisons un premier tour dans le quartier très populaire de Lapa. Même si nous ne sommes pas dans un coin habituellement plébiscité par les voyageurs, nous apprécions immédiatement l’animation et les petits commerces de notre rue – en plus, d’un coup de taxi ou de bus, nous sommes proches de tous les centres d’intérêt de Rio ! Après quelques courses, nous terminons la journée par un plongeon dans la piscine, une caïpirinha apéritive, et un diner au buffet de l’hôtel… Avec de telles conditions de logement, notre séjour à Rio commence sous les meilleures augures !


Samedi 4 mars

Le buffet du petit-déjeuner est à l’image de celui du diner : très complet et excellent ! Et comme il ouvre dès 6h30, c’est parfait pour les lève-tôt que nous sommes. Ce matin, nous attaquons la découverte de la ville par… une petite rando dans le Parque Natural Municipal da Catacumba. Comment ça, vous ne connaissez pas ce parc ? Normal, puisqu’il ne figure dans aucun guide et demeure donc largement ignoré des visiteurs ! C’est par hasard, en explorant Google Map que nous avons découvert son existence et franchement, c’est une belle surprise. Dès l’entrée, quelques sculptures accueillent le randonneur… une agréable trêve culturelle avant d’attaquer le sentier qui, immédiatement, grimpe fort – on commence par être habitués !

Rio de Janeiro – Parque Natural Municipal da Catacumba, sculpture d’Edgar Duvivier, œuvre intitulée Goleiro – autrement dit le gardien de but… Très visuel ! Ci-dessous, œuvres de Bruno Giorgi, Sonia Ebling et Mazaredo.

Rio de Janeiro – Parque Natural Municipal da Catacumba, sculpture de Mario Cravo

C’est donc bien transpirant que nous atteignons le premier belvédère – le Mirante Sacopã – qui offre une vue plongeante sur la Lagoa Rodrigo de Freitas, le grand lac de Rio, alimenté en eau salée par un petit canal pour lutter contre la prolifération des moustiques. Au loin, on devine la plage d’Ipanema, les favelas Vidigal et Rocinha, le Morro Dois Irmãos, le Morro do Qeimado, le Morro da Andorinha et un autre massif dont ferait peut-être partie le Pico do Jeronimo et la Pedra da Gavea. Bref, c’est un panorama exceptionnel qui s’offre à nos yeux pour notre première découverte de Rio !

Rio de Janeiro – Parque Natural Municipal da Catacumba, vue depuis le Mirante Sacopã

Rio de Janeiro – Parque Natural Municipal da Catacumba, vue depuis le Mirante Sacopã

Rio de Janeiro – Parque Natural Municipal da Catacumba, vue depuis le Mirante Sacopã. La favela Rocinha est la plus grande favela de la ville de Rio de Janeiro. Elle s’étend sur 143 hectares, et selon le recensement de 2011, elle accueillait alors 71.126 habitants dans 25.543 logements.

Rio de Janeiro – Parque Natural Municipal da Catacumba, vue depuis le Mirante Sacopã. En haut, vue sur la favela Vidigal.

Rio de Janeiro – Parque Natural Municipal da Catacumba, vue depuis le Mirante Sacopã. On ne se lasse pas de ce panorama à couper le souffle !

Nous poursuivons le trail jusqu’au mirador suivant – le Mirante do Urubu – qui ouvre sur la partie nord du lac et le Corcovado. Fantastique !

Rio de Janeiro – Parque Natural Municipal da Catacumba, vue depuis le Mirante do Urubu

Rio de Janeiro – Parque Natural Municipal da Catacumba, vue depuis le Mirante do Urubu – Zoom sur le Christ Rédempteur du Corcovado – Ci-dessous, soudainement pris de folie à force de voir les Brésiliens faire de selfies toute la journée, dans des positions très recherchées – on a d’ailleurs souvent observé les longues queues pour faire LA photo du siècle exactement au même endroit que les dizaines de personnes qui les ont précédés – nous aussi avons sacrifié à la série de selfies ridicules. Et à ce petit jeu, je dois dire que Gérard est très doué !

Côté animaux, on croise quelques singes – les habituels oustitis – des lézards et des oiseaux – dont une belle ortalide – mais point de serpent, ce qui désespère Gérard !

Après 2km de marche et 110m de dénivelé positif – et forcément négatif – dans les pattes, nous rejoignons le bord du lac. Le samedi, nombreux sont les cyclistes, joggeurs et autres promeneurs qui profitent des berges, mais nous ce que l’on préfère, ce sont les pédalos – kitchissimes mais très photogéniques !

Rio de Janeiro – Au bord de la Lagoa Rodrigo de Freitas

 Après avoir longé un moment le lac, nous bifurquons vers Ipanema, un quartier chic, berceau de la bossa nova, un style musical créé par ici à la fin des années cinquante. Bon, actuellement, les Cariocas viennent surtout ici pour la magnifique plage qui s’étire sur 2.6km. Le hic, c’est que le week-end, on peine à apercevoir un grain de sable tant la foule se presse… D’ailleurs, jamais on n’avait vu pareille forêt de parasols : très impressionnant !

Rio de Janeiro – Plage d’Ipanema

Rio de Janeiro – Plage d’Ipanema

Rio de Janeiro – Plage d’Ipanema

Nous poursuivons jusqu’à la Pedra do Arpoador, un promontoire rocheux qui domine d’un côté la plage d’Ipanema, et de l’autre, la minuscule plage do Diabo ainsi nommée en raison de la violence de ses eaux ! Autrefois, le site était surtout habité par des pêcheurs qui pratiquaient la pêche au harpon – d’où le nom de ce quartier. Au-dessus de nos têtes, une favela s’étale sur les flancs du Morro do Cantagalo

Rio de Janeiro – Pedra do Arpoador

Rio de Janeiro – Depuis la Pedra do Arpoador, vue sur la plage do Diabo

Pour rejoindre la célèbre plage Copacabana, nous devons retourner sur nos pas et rejoindre la rue Francisco Otaviano. Quelques centaines de mètres plus loin, nous débouchons sur l’emblème mythique de Rio depuis les années trente. Néanmoins, il semble que de nos jours, la plage ait perdu de sa splendeur d’antan, Cariocas et touristes lui préférant sa chic voisine Ipanema. Du coup, l’ambiance s’en ressent, il y a peu de petits vendeurs d’objets artisanaux, les parasols sont moins nombreux et nous concernant, nous ne sommes pas conquis et n’avons aucune envie de nous poser sur le sable – et encore moins de faire trempette !

Rio de Janeiro – Plage de Copacabana

Rio de Janeiro – Zoom sur le Pain de Sucre depuis la plage de Copacabana

Comme depuis ce matin, nous cumulons huit kilomètres à pied – c’est peu, j’en conviens, mais avec un thermomètre affichant 34°C, c’est beaucoup ! – nous achevons ici cette première découverte de Rio, et d’un coup de Uber, nous rentrons à notre hôtel où nous profitons de la belle piscine !


Dimanche 5 mars

Pour éviter les grosses chaleurs de la journée, nous nous levons de nouveau de bonne heure – on a depuis longtemps abandonné toute idée de grasse matinée ! Après une rapide traversée de Rio – le dimanche matin, le trafic est peu dense – notre chauffeur Uber nous dépose Praia Vermelha, ainsi nommée pour la couleur de son sable tirant légèrement sur le rouge. A 8h, les parasols sont déjà nombreux et les vendeurs de coco s’activent pour installer leurs stands.

Rio de Janeiro – Praia Vermelha

Point de baignade pour nous, si nous sommes ici, c’est pour grimper sur le Morro da Urca, la montagne d’où part le second téléphérique pour le Pain de Sucre – qui s’atteint avec un enchainement de deux remontées mécaniques. Bien sûr, nous aurions pu faire comme presque tout le monde et emprunter le premier téléphérique, mais ça aurait été moins drôle et nous n’aurions pas pris une belle transpirée, le thermomètre affichant 32°C dès 8h !

Rio de Janeiro – Pour rallier le Morro da Urca, plusieurs possibilités, la solution la plus simple étant le téléphérique ! Pour nous, ce sera une grimpette sur le chemin de randonnée, tandis que sur le Morro da Babilônia, des grimpeurs préfèrent suivre l’une des multiples voies d’escalade des massifs rocheux du quartier…

C’est donc par un sentier agréable mais néanmoins très raide de presque deux kilomètres, que nous parvenons sur ce fabuleux belvédère après 45mn d’effort, et sous nos yeux se dessine un panorama extraordinaire que l’on découvre à 220m du sol !

Rio de Janeiro – Sentier qui monte au Morro da Urca… ça grimpe fort ! Pour l’anecdote, il faut savoir que le verbe « monter » se dit « subir » en portugais : un mot bien approprié sur ce chemin…

Rio de Janeiro – Du haut, la Praia Vermelha semble bien lointaine !

Rio de Janeiro – Zoom sur les parasols de la Praia Vermelha

Rio de Janeiro – Vue sur le nord-ouest de la ville depuis le Morro da Urca…  

Pour la petite histoire, il faut savoir que depuis 1912, le Morro da Urca et le Pain de Sucre sont reliés par deux téléphériques successifs. A cette époque, ce fut même le 3ème téléphérique mis en service dans le monde : un bel exploit technique ! Les cabines, partiellement en bois, demeurèrent en activité jusqu’en 1972, date à laquelle le téléphérique fut remplacé par un modèle plus performant. Les bennes panoramiques que l’on voit actuellement datent de 2009 et embarquent 65 passagers.

Rio de Janeiro – Vue sur le Morro da Babilônia au pied duquel part le téléphérique pour le Morro da Urca – Ci-dessous, fresques murales peintes sur les murs de la gare d’arrivée du téléphérique.

Le sommet du Mont Urca, véritable étape intermédiaire entre le bas de la montagne et le Pain de Sucre, est très aménagé : on peut y déjeuner, y boire un verre ou faire quelques achats dans les boutiques de souvenirs. Pour nous, ce sont surtout les superbes paysages qui retiennent notre attention, ainsi qu’un petit rucher qui présente plusieurs espèces d’abeilles, dont les minuscules Tetragonisca angustula qui ont la particularité de ne pas posséder de dard  ! 

Rio de Janeiro – Vue sur Botafogo et sa plage, au premier plan, et plus loin sur le Corcovado

Rio de Janeiro – Vue sur Botafogo et sa plage ; on aperçoit un avion qui amorce sa descente vers l’aéroport Santos Dumont, très impressionnant car il passe vraiment près de nous !

Rio de Janeiro – On adore ce paysage qui capte complètement le regard…

Comme nous sommes face au Pain de Sucre, nous décidons de ne pas monter à son sommet : d’abord, il y a beaucoup de monde, et ensuite, on ne pense pas que les vues auraient été très différentes ni meilleures de celles que l’on a depuis le Morro da Urca. Accessoirement, ça m’évite aussi un aller-retour dans ce téléphérique très aérien !

Rio de Janeiro – Vue sur le Pain de Sucre depuis le Morro da Urca

Rio de Janeiro – Vue sur la baie de Rio, et en face Niteroi…

Après presque deux heures passées sur ce sommet, nous attaquons la descente. Alors que le sentier n’est pas spécialement facile, nous croisons des dizaines de marcheurs chaussés de tongs qui montent à petits pas– ça doit être la balade du dimanche des Cariocas ! Du coup, ça bouchonne, ça patine… et on peine à garder le rythme ! Une fois parvenus au niveau de la mer, plutôt que retourner directement vers la Praia Vermelha, nous suivons en aller-retour et jusqu’à son terme la Pista Cláudio Coutinho. Une balade toute plate et très reposante où, bizarrement, nous ne croisons pas grand monde !

Rio de Janeiro – Balade sur la Pista Cláudio Coutinho

Rio de Janeiro – Balade sur la Pista Cláudio Coutinho

De retour à notre point de départ, nous sautons dans un taxi qui nous dépose sur la plage de Botafogo d’où la vue sur le Pain de Sucre et le Morro da Urca est superbe !

Rio de Janeiro – Depuis la plage de Botafogo, c’est l’endroit idéal pour avoir LA vue sur le Pain de Sucre… Et on se dit que l’on a bien grimpé pour atteindre, à droite, le sommet du Morro da Urca !

Dernière belle surprise de la matinée, alors que nous cherchons un restaurant pour le déjeuner, nous tombons sur un arbre aux fleurs presque irréelles et au tronc parsemé de gros fruits à coques duresaprès recherches, on a découvert qu’il s’agissait d’un arbre boulets de canons. Et le plus surprenant, c’est que cet arbre se trouvait sur une sorte de terre-plein entre deux avenues bien roulantes !

Rio de Janeiro – Surprenant arbre à boulets de canons !


Lundi 6 mars

On continue notre découverte de Rio par un autre bel exemple de verdure : le jardin botanique, considéré par certains comme l’un des dix plus importants au mondenéanmoins, notre ressenti ultérieur sera un peu moins dithyrambique! Arrivés sur place vers 8h30, après une rapide course en Uber, nous sommes seuls à la billetterie. Sitôt entrés dans le parc, nous suivons l’itinéraire conseillé par le plan fourni avec le ticket d’entrée. Nous commençons par le jardin des cactus qui, malheureusement, se révèle assez peu entretenu, avec des plantes en piteux état. Nous nous dirigeons rapidement vers un petit lac où la végétation est plus luxuriante, avec ses nénuphars géants, les magnifiques et célèbres Victorias d’Amazonie.

Rio de Janeiro – Jardin botanique – Lago Frei Leandro sur lequel on observe des nénuphars géants, les Victorias d’Amazonie

Rio de Janeiro – Jardin botanique – Nénuphars géants, les Victorias d’Amazonie

Rio de Janeiro – Jardin botanique – Lago Frei Leandro

Rio de Janeiro – Jardin botanique

Fondé en 1808 par le prince-régent Dom João – futur roi João VI – et ouvert au public en 1822, le but premier de ce jardin était d’acclimater les plantes à épices des Indes orientales comme la noix de muscade, la cannelle ou encore le poivre noir. Au fil des ans, le jardin s’est enrichi de nombreuses espèces végétales provenant soit du Brésil, soit d’autres contrées du monde, et dans certaines parties du parc, de grands arbres aux branches enchevêtrées nous plongent dans un ambiance presque inquiétante…

Rio de Janeiro – Jardin botanique

Rio de Janeiro – Jardin botanique

Rio de Janeiro – Jardin botanique

Rio de Janeiro – Jardin botanique

Rio de Janeiro – Jardin botanique – Rose de Porcelaine, aussi appelée Bâton de l’Empereur

C’est d’ailleurs de 1808 que datent les impressionnants palmiers impériaux, originaires de Malaisie, dont certains culminent à presque cinquante mètres ! Jamais nous n’en avions vu de si hauts, et la visite du jardin botanique révèle ici toute sa richesse, ne serait-ce que pour arpenter ces majestueuses allées

Rio de Janeiro – Jardin botanique – Palmiers impériaux

Rio de Janeiro – Jardin botanique – Palmiers impériaux ; ci-dessous, quelques arbres impressionnants par leur taille : palmiers impériaux, Cajeput (originaire d’Asie et de Nouvelle-Calédonie), Kapokier (aussi appelé Fromager aux Antilles ou en Guyane)

Installé sur une plantation de canne à sucre qui existait à l’époque coloniale, le jardin botanique couvre environ 140 hectares. Il est traversé par deux petites rivières qui alimentent les lieux en eau provenant de la forêt de Tijuca – plus grande forêt urbaine du monde. Il y a même une partie qui reconstitue l’écosystème dense de la forêt amazonienne.

Rio de Janeiro – Jardin botanique

Rio de Janeiro – Jardin botanique – Poissons observés dans la rivière et non dans un bassin !

Installée dans la partie nord du jardin, la serre aux orchidées a été créée à la fin du XIXe siècle, et abrite plus de 700 espèces différentes. Malheureusement, sans trop savoir s’il s’agit d’un défaut d’entretien ou d’une saison peu adaptée à la floraison, nous n’en verrons que quelques-unes…

Rio de Janeiro – Jardin botanique – Serre aux orchidées

Rio de Janeiro – Jardin botanique – Serre aux orchidées

On l’aura compris, la visite de ce jardin nous a laissés un peu sur notre faim… Alors que nous avions prévu d’y rester au moins quatre heures, le tour a été fait en moitié moins de temps – et sans se presser ! Côté animaux, si nous n’avons vu ni singe ni toucan – grosse déception car c’était notre ultime chance d’en apercevoir à l’état sauvage – nous avons tout de même observé un beau héron et une ortalide. Néanmoins, le clou du spectacle reste le magnifique colibri que Gérard, à force de patience, a réussi à capturer dans l’objectif de son appareil !

Rio de Janeiro – Jardin botanique – Pas facile de photographier un colibri !

Après une petite balade dans le quartier – plutôt chic et résidentiel – nous sommes finalement de retour à notre hôtel vers midi. On s’octroie donc une après-midi tranquille, ponctuée par quelques brasses dans la belle piscine !


Mardi 7 mars

Ce matin, nous nous levons encore plus tôt que d’habitude ! En effet, nous avons prévu d’aller au sommet du Corcovado, là où est installé l’emblématique Christ Rédempteur. Après avoir abandonné l’idée d’y parvenir à pied – il existe bien un sentier, mais son accès est fortement déconseillé en raison des attaques fréquentes – le meilleur moyen de transport demeure le funiculaire. Comme celui-ci est vite pris d’assaut, mieux vaut être dans les premiers départs ! Inaugurée par l’empereur du Brésil Dom Pedro II le 9 octobre 1884, la ligne est plus ancienne que le monument du Christ Rédempteur, inauguré et ouvert aux visiteurs en 1931. C’est d’ailleurs par ce train que les pièces pour assembler la statue du Christ ont été acheminées pendant quatre ans. En réalité, le Corcovado fascine les visiteurs depuis le début du XIXe siècle ; en 1824, une route à vocation exclusivement touristique a même été ouverte pour rallier son sommet, situé 710m au-dessus de la mer. De nos jours, seuls les minibus de tourisme ont l’autorisation de la parcourir.

A 7h40, nous embarquons dans un wagon rouge de fabrication suisse. Et c’est parti pour une montée de 20mn à travers l’épaisse forêt de Tijuca !

Rio de Janeiro – Montée au Corcovado en funiculaire

Parvenus à la gare d’arrivée, nous enchainons au pas de course les 220 marches qui nous séparent du sommet – certes, nous aurions pu prendre l’ascenseur, mais ceux qui me connaissent savent que je préfère les éviter ! A cette heure matinale, il n’y a encore pas grand monde, et nous profitons tranquillement du fantastique panorama qui s’ouvre devant nos yeux.

Rio de Janeiro – Corcovado – Waow… on en reste presque sans voix !

Même si le Pain de Sucre est légèrement assombri par le contre-jour, la lumière qui s’en dégage est encore plus saisissante…

Rio de Janeiro – Corcovado – Zoom sur le Pain de Sucre en contre-jour…

La baie de Rio – officiellement nommée Baie de Guanabara – s’affiche dans toute sa splendeur !

Rio de Janeiro – Corcovado – Vue sur toute la baie de Rio… On a du mal à s’arracher de ce superbe paysage !

Comme l’on bénéficie d’une vue quasiment circulaire, nous découvrons tour à tour les plages d’Ipanema et de Copacabana, le lac Rodrigo de Freitas et son hippodrome, les quartiers Nord avec le stade de la Maracanã, et encore plus loin, le pont qui relie Rio à Niteroi. Splendide !

Rio de Janeiro – Corcovado – Zoom sur Ipanema, avec au premier plan, le lac Rodrigo de Freitas

Rio de Janeiro – Corcovado – Au loin, Ipanema, et au premier plan, le lac Rodrigo de Freitas

Rio de Janeiro – Corcovado – Vue vers la zone Nord de Rio

Rio de Janeiro – Corcovado – Vue sur le Centro (à droite), et au loin le pont de Niteroi ; ci-dessous, zoom sur le stade de la Maracanã et le quartier Centro.

Finalement, devant un tel paysage, la célèbre statue nous semble presque anecdotique ! Conçu par l’ingénieur brésilien Heitor da Silva Costa et réalisé par le sculpteur français Paul Landowski et le sculpteur roumain Gheorghe Leonida – pour la tête – le Christ Rédempteur domine du haut de ses 38 mètres toute la ville de Rio. Sa structure en béton armé a été pensée par Albert Caquot, considéré comme l’un des plus brillants de son époque. Le revêtement est en stéatite, une roche tendre mais très résistante et qui ne se fissure pas sous l’effet des variations de température.

Rio de Janeiro – Corcovado – Statue du Christ Rédempetur

Nous reprenons le funiculaire vers 9h, moment auquel le site commence à devenir bien chargé. Puis d’un coup de taxi, nous rejoignons le quartier de Santa Teresa, connu pour son ambiance bohème et ses agréables bars. Bon, à cette heure, on va oublier la caïpirinha et nous nous contentons d’une balade à pied au départ du Largo dos Guimarães. Comme le quartier est encore très endormi, c’est surtout le Bonde qui retient notre attention. Assurant un parcours de près de six kilomètres depuis le Centro, ce tram est l’un des plus vieux du monde. Mis en service en 1875, il avançait alors tiré par des chevaux jusqu’en 1891, date de son électrification. Sûr qu’à cette époque, les chevaux ne devaient pas passer sur l’étroit aqueduc haut de 45m ! (voir photo plus bas, après l’escalier Selarón)

Rio de Janeiro – Quartier de Santa Teresa – Le célèbre tram jaune !

Rio de Janeiro – Quartier de Santa Teresa

A hauteur du Largo do Curvelo, nous laissons la ligne du tram pour bifurquer vers la rue Dias de Barros – et hop, encore un superbe belvédère avec vue sur le Pain de Sucre !

Rio de Janeiro – Quartier de Santa Teresa

Nous continuons notre descente vers Lapa par la ladeira Santa Teresa, une petite rue très raide, dotée de quelques jolies maisons bien restaurées.

Nous arrivons alors en haut de l’escalier Selarón qui relie Santa Teresa à Lapa. Véritable attraction touristique qui attire tous les instagrameurs du monde, l’escalier a la particularité d’être orné, sur toute sa longueur, de plus de 2.000 carreaux de faïence provenant d’une soixantaine de pays différents.

Rio de Janeiro – Escalier Selarón

L’escalier est une œuvre de l’artiste d’origine chilienne Jorge Selarón (1947-2013), résident du quartier depuis 1983, qui a décoré plusieurs lieux publics de Santa Teresa et de Lapa. En 1994, souhaitant rénover les 215 marches de cet escalier qui était en état de délabrement avancé, Selarón s’est mis au travail : il a d’abord récupéré des carreaux de faïence dans divers chantiers de construction, et en a également peint 300, presque toujours représentant une femme africaine enceinte. Devant le succès que prenait son initiative, il en reçut des centaines d’autres du monde entier, conférant au site un cachet d’une originalité exceptionnelle. Et dire qu’au début de l’aventure, les résidents des maisons bordant l’escalier étaient réticents… Leur patrimoine a depuis fait un bond qualitatif et leur a aussi permis d’installer boutiques et petits bars tout le long de la montée.

Rio de Janeiro – Escalier Selarón

Rio de Janeiro – Escalier Selarón

La chute de cette histoire est néanmoins tragique : au matin du 10 janvier 2013, le peintre fut retrouvé mort dans l’escalier, le corps brûlé… Le crime n’a pas été élucidé, mais on suppose qu’il est le fait d’un des ses anciens collaborateurs qui depuis quelques mois proférait à son encontre des menaces de mort. En 2010, Jorge Selarón avait déclaré que « l’escalier ne serait prêt que le jour de sa mort, lorsqu’il deviendrait l’escalier lui-même et, ainsi, deviendrait éternel »

Rio de Janeiro – Escalier Selarón – La femme africaine enceinte, un thème récurent pour l’artiste, qu’il reconnaissait être lié à son histoire personnelle…

Rio de Janeiro – A Lapa, en bas de l’escalier Selarón, dessin aperçu dans un café, retraçant l’ambiance du quartier dans les années 60…

On achève cette matinée bien riche en découverte par une rapide balade dans Lapa ; la partie proche de l’aqueduc n’est malheureusement pas très agréable à arpenter, en débit des belles fresques colorées qui ornent certains murs, la pauvreté s’étale sur les trottoirs, devant des maisons anciennes abandonnées depuis longtemps. Triste impression…

Rio de Janeiro – Lapa

Rio de Janeiro – Lapa et son célèbre aqueduc sur lequel passe le tram ! La pyramide que l’on aperçoit derrière est la cathédrale à l’architecture brutaliste ; ci-dessous, un des rares immeubles anciens réhabilité…

Quelques centaines de mètres plus loin, dans la rue Riachuelo où se situe notre hôtel, le changement d’atmosphère est palpable, les rues sont animées, avec de multiples petits commerces, une bonne ambiance populaire et des bars à foison !


Mercredi 8 mars

Aujourd’hui, c’est à pied que nous quittons l’hôtel pour découvrir le Centro, c’est-à-dire le quartier historique de Rio. Le site fut découvert par les Portugais le 1er janvier 1502 qui pensaient être arrivés à l’embouchure d’un grand fleuve – d’où le nom Rio de Janeiro, rivière de janvier. Cinquante ans plus tard, les Français tentèrent une installation mais ils furent rapidement chassés par les Portugais. Par la suite, la petite cité se développa grâce à la canne à sucre, ainsi qu’à la découverte de l’or dans le Minas Gerais. De ce passé, il ne reste plus guère de traces, la ville ayant entrepris de grands travaux au début du XXe siècle. Néanmoins, c’est surtout entre 1930 et 1960 que Rio connait son âge d’or et attire de nombreux artistes du monde entier. Le coup d’Etat de 1964 sonnera le glas de cette prospérité et plongera une grande partie de la population dans la misère, les militaires au pouvoir réprimant tout particulièrement cette ville considérée comme étant la plus à gauche du pays

Nous commençons la balade avec la visite de la cathédrale, un immense édifice en béton de style brutaliste, conçu par l’architecte Edgar de la Fonseca et édifié entre 1964 et 1976. Si l’extérieur nous laisse de marbre, en revanche on apprécie beaucoup les vitraux qui illuminent l’immense espace intérieur.

Rio de Janeiro – Centro – Cathédrale

Rio de Janeiro – Centro – Cathédrale

Rio de Janeiro – Centro – Devant la Cathédrale

Quelques enjambées plus loin, la Praça Floriano – communément appelée Praça Cinelândia par les Cariocas – est bordée d’édifices datant du début du XXe siècle, comme le Theatro municipal ou le Musée national des Beaux-Arts – malheureusement fermé pour travaux depuis plusieurs années.  

Rio de Janeiro – Centro – Théâtre municipal

Rio de Janeiro – Centro

Nous remontons ensuite l’avenue Rio Branco – parcourue sur toute sa longueur par un tram moderne rappelant celui de Strasbourg ou de Paris – jusqu’au Largo da Carioca, une place très animée.

En surplomb se trouve le Couvent de Santo Antônio, un des plus anciens édifices religieux de Rio, bâti entre 1608 et 1620. Le site abrite également l’Igreja de São Francisco da Penitência, un joyau du baroque qui dégouline de dorures !

Rio de Janeiro – Centro – Couvent de Santo Antônio

Rio de Janeiro – Centro – Couvent de Santo Antônio, intérieur de l’Igreja de São Francisco da Penitência

Nous rejoignons ensuite le micro-quartier de Saara qui concentre de nombreux petits commerces de tous genre. Nous visitons la Real Gabinete Português de Leitura, une bibliothèque datant XIXe siècle, et abritant une vaste collection de livres d’auteurs portugais – a priori, il y en aurait 350.000 !

Rio de Janeiro – Centro – Real Gabinete Português de Leitura, une superbe bibliothèque !

Retour ensuite vers la rue Gonçalves Dias, très commerçante,où nous faisons une pause à la Confeitaria Colombo, une vénérable institution fondée en 1884. Nous sommes un peu déçus par le chocolat glacé – il est avalé en trois lampées – nous aurions peut-être dû opter pour quelques pâtisseries, elles semblaient vraiment très appétissantes.

Rio de Janeiro – Centro – Confeitaria Colombo, une vénérable instituion du XIXe siècle !

Nous nous dirigeons ensuite vers le Paço imperial et la Palacio Tiradentes, mais la chaleur, de plus en plus accablante, nous empêche de profiter pleinement du site. De plus, les bâtiments n’étant pas vraiment mis en valeur, nous ne savons même pas ce qu’il faut regarder ! Nous décidons alors d’abréger un peu la balade et filons, toujours à pied, jusqu’au Museu do Amanhã. En chemin, nous tombons sur une belle fresque en mosaïques qui présente différents peuples indiens. Une réalisation à l’initiative de Cosmonauta Mosaicos, des artistes qui interviennent directement sur le milieu urbain.  

Arrivés Praça Mauá, nous découvrons l’architecture étonnante du Museu do Amanhã, autrement dit le Musée de Demain, inauguré en décembre 2015. Conçu par l’architecte Santiago Calatrava Valls, il est principalement consacré à la formation de l’Univers et à l’avenir de l’humanité. Pour être tout à fait honnête, nous ne comprenons pas vraiment le sens des expos, et il nous semble que nous sommes plus dans le domaine du ressenti artistique que dans la rigueur scientifique. Néanmoins, même si nous n’apprenons pas grand-chose, la visite est agréable, et elle nous permet de découvrir le bâtiment sous un autre angle !

Rio de Janeiro – Centro – Quartier de la Praça Mauá, très bien réhabilité…

Rio de Janeiro – Centro – Museu do Amanhã

Nous achevons ici cette grosse matinée de visite de Centro et il ne nous reste qu’à sauter dans un Uber pour retourner à l’hôtel nous mettre au frais. Globalement, c’est un quartier qui ne nous a pas emballés plus que ça, à l’exception de quelques points comme la bibliothèque, les vitraux de la cathédrale, le vieux café, la fresque murale et l’architecture du musée. Nous avons beaucoup marché – 8km, ce qui normalement n’est pas un problème pour nous mais le devient tout de même un peu quand le thermomètre dépasse les 35°C !


Jeudi 9 mars

On ne mollit pas côté visite, et ce matin, après un court trajet en Uber jusqu’au Terminal des bateaux de la Praça XV, nous embarquons à bord d’un ferry pour Niterói, la ville située de l’autre côté de la baie de Guanabara. Nous découvrons ainsi Rio vue de la mer, et passons d’abord devant l’Ilha Fiscal, un bâtiment dévolu aux douanes, construit sur une ile artificielle en 1881. Il parait même que c’est ici qu’eut lieu le dernier bal de l’Empire avant la proclamation de la République !

Rio de Janeiro – Ferry Rio / Niterói, vue sur l’Ilha Fiscal

Un coup d’œil à droite nous fait découvrir, une fois de plus, le Pain de Sucre, le Morro da Urca et… la courte piste de l’aéroport Santos Dumont avec un avion en approche – en situation a priori inconfortable car on l’a vu remettre les gaz et reprendre de l’altitude !

Rio de Janeiro – Ferry Rio / Niterói, vue sur le Pain de Sucre (promis, c’est la dernière photo !)

Arrivés à bon port après 20mn de traversée, nous reprenons un Uber en direction du Musée d’art contemporain de Niterói – le MAC. Dessiné par Oscar Niemeyer, sa construction dura cinq ans, et le musée fut inauguré en 1996. Pour nous, le bâtiment ressemble à une soucoupe volante, tandis que Niemeyer y voyait plutôt une fleur ! Mais quelle que soit l’interprétation qu’on lui attribue, on ne peut qu’être admiratif devant une réalisation si subtilement épurée !

Niterói – Musée d’art contemporain, architecte Oscar Niemeyer

Niterói – Musée d’art contemporain, architecte Oscar Niemeyer

Petite déception cependant quand les employés du musée nous informent qu’il n’y a aucune exposition ouverte au public, alors que nous venions de patienter plus de trente minutes ! On nous autorise toutefois à faire un tour à l’intérieur, ce qui nous permet de découvrir la vue circulaire depuis la galerie panoramique.

Niterói – Musée d’art contemporain, architecte Oscar Niemeyer

Alors que le thermomètre affiche 37°C – avec un ressenti à 47°C, je ne savais même pas que cela pouvait exister ! – nous descendons jusqu’à la Praia da Boa Viagem, dominée par l’Igreja de Nossa Senhora da Boa Viagem érigée en haut d’une petite presqu’ile. De nouveau pas de bol, l’église est en rénovation et on ne peut pas y accéder !

Niterói – Plage da Boa Viagem et église de Nossa Senhora da Boa Viagem (en haut) vues depuis la Musée d’art contemporain

Finalement, nous repartons en Uber jusqu’au terminal maritime et embarquons rapidement à destination de Rio. Là, un taxi nous emmène au Museu de Arte do Rio qui présente un beau panel d’œuvres brésiliennes.

Rio de Janeiro – Centro – Museu de Arte do Rio, expo “Um defeito de cor”

Nous attaquons directement par le troisième étage, le plus riche en matière d’art à nos yeux, dont l’expo temporaire, intitulée Um defeito de corun défaut de couleur – replace le visiteur dans les contextes sociaux et culturels du XIXe siècle où l’esclavage était encore de mise. L’expo est une interprétation du livre de l’écrivaine Ana Maria Gonçalves, qui raconte l’épopée de Kehinde, une femme africaine au Brésil, qui doit se battre pour sa liberté et reconstruire sa vie. (J’ajouterai ultérieurement le nom de chaque artiste)

Rio de Janeiro – Centro – Museu de Arte do Rio, expo “Um defeito de cor”

Rio de Janeiro – Centro – Museu de Arte do Rio, expo “Um defeito de cor”

L’expo est très complète, affichant près de 400 œuvres d’art – dessins, peintures, vidéos, sculptures, tissus – réalisées par plus de 100 artistes venant de Rio de Janeiro, Bahia, Maranhão et même du continent africain, principalement des hommes et des femmes noirs.

Rio de Janeiro – Centro – Museu de Arte do Rio, expo “Um defeito de cor”

Rio de Janeiro – Centro – Museu de Arte do Rio, expo “Um defeito de cor”

Rio de Janeiro – Centro – Museu de Arte do Rio, expo “Um defeito de cor”

Le seul hic, c’est quand un charmant employé nous demande, à 11h59, de quitter les lieux alors que nous sommes entrés vers 11h15 dans le musée ! Eh oui, le troisième étage – le plus intéressant, bien sûr – ferme ses portes entre midi et 14h… Heureusement, nous avions eu le temps de faire un premier tour… mais il n’y en aura malheureusement pas de second !

Comme nous sommes tout près du terminal des croisières de Rio, nous décidons d’aller à pied – sous un soleil de plomb – voir la plus grande fresque murale au monde, peinte en 2016 à l’occasion des Jeux Olympiques de Rio par Eduardo Kobra et son équipe. Lors de la réalisation de l’œuvre, 3.000 bombes aérosols, 700 litres de peinture colorée et 1.800 litres de peinture blanche ont été utilisés. Le message est éloquent car, inspiré par les cinq anneaux olympiques, le mural réunit les représentants de cinq tribus appartenant chacune à un continent. Ainsi, on découvre les les Huli d’Océanie, les Mursi d’Afrique, les Kayin d’Asie, les Supi d’Europe et les Tapajós des Amériques. Belle idée… Chapeau bas, les artistes !

Rio de Janeiro – En face du terminal des croisières, plus grand mural du monde


Vendredi 10 & samedi 11 mars

Petites journées tranquilles, principalement en raison des fortes chaleurs – surtout vendredi. Nous nous contentons donc d’une visite au Shopping Rio Sul, une activité ni culturelle ni sportive mais climatisée ! Nous profitons également des deux jours de repos pour mettre le blog à jour.

Ce séjour à Rio nous a enchantés, nous avons été étonnés de découvrir une ville verte, où il existe de nombreuses opportunités de randonnées – évidemment, à plus de 35°C, ces activités sont malheureusement un peu compromises… Nous avons été particulièrement impressionnés par le paysage général observé des différents belvédères sur lesquels nous sommes montés, c’est vraiment le meilleur moyen d’embrasser toute la baie en seul regard ! Six jours de visite n’ont pas été de trop pour avoir un premier aperçu de la ville. Avec un peu plus de temps et une chaleur moins suffocante, nous aurions également aimé explorer d’autres quartiers de la ville, peut-être même une favella avec un guide, et plus loin, découvrir le Parc National de Tijuca, les plages de Barra de Tijuca, Buzios et Petropolis…

Dimanche, nous irons à Botafogo faire le test antigénique imposé par MSC, puis nous ferons un dernier tour à Ipanema. Et lundi, nous embarquerons à bord du MSC Seaview pour notre transatlantique de retour vers l’Europe. Un voyage de 16 nuits où quelques escales sont prévues au Brésil, aux Canaries et à Malaga. Arrivée prévue à Barcelone le 30 mars !


  • INFOS PRATIQUES
  • Arriver à Rio depuis Ilha Grande : nous avons opté pour un transfert qui inclut le bateau et le minibus qui nous dépose directement devant notre hôtel à Rio, R$150 par personne, assez peu onéreux et plutôt confortable comparé au combo bateau + éventuellement taxi + bus (difficile à réserver) + taxi…
  • Hébergement : Hôtel Vila Galé, un gros coup de cœur pour ce beau 4 étoiles installé à Lapa, dans un ancien bâtiment colonial. Excellent accueil, service soigné, magnifique piscine, bar vers la piscine. Très bon petit-déjeuner, idem pour le buffet du diner (possibilité de restauration à toute heure avec le room service). Chambre double très confortable, nous recommandons d’opter pour un « Appartement Préservé Collection » (en rez-de-chaussée, ouvrant sur la piscine, beaucoup plus de charme que les chambres du bâtiment moderne), environ 75€ la nuit, petit-déjeuner inclus. Résa via Booking.   
  • Se déplacer à Rio : nous avons privilégié les taxis et les Uber, courses rapides et peu onéreuses. Sinon, il y a aussi le métro, le tram et les bus urbains (mais pas testés).
  • A voir / A faire à Rio (dans l’ordre chronologique de nos visites et balades) :
  • Jour 1 :
    • Balade à pied dans le Parque Natural Municipal da Catacumba, ouvert 8h-17h sauf lundi, entrée libre. Sentier en boucle pour accéder aux Mirante do Urubu & Mirante Sacopã, 2km, 110m+, 1h.
    • Balade à pied via le sud de la Lagoa Rodrigo de Freitas (possibilité de louer des vélos et de faire le tour du lac, 7.5km, également des pédalos, R$30 / 6€)
    • Balade dans le quartier d’Ipanema, plage d’Ipanema, Pedra do Arpoador et plage de Copacabana.
    • Compter 8km à pied au total pour l’ensemble de la journée et 110m+.
  • Jour 2 :
    • Rando sur le sentier do Morro da Urca pour vue sur Pain de Sucre, 9h-17h (nous y sommes arrivés vers 8h et le chemin était déjà accessible), sentier trais raide, prendre de l’eau et être bien chaussé, 4kmAR, 250m+, montée en 45mn environ, prévoir du temps au sommet. S’il pleut ou que le sentier est trop boueux, il est fermé. Nous avons délibérément décidé de ne pas monter au Pain de Sucre (téléphérique trop aérien pour moi !).
    • Après être redescendu, il est agréable de marcher sur la pista Cláudio Coutinho, 6h-18h, environ 2.5km, plat.
    • Coup d’œil à la Praia Vermelha, agréable, ambiance familiale le dimanche.
    • Coup d’œil à la plage de Botafogo, pas très accueillante mais le meilleur endroit pour observer le Pain de Sucre (accès en taxi ou en bus depuis la Praia Vermelha, trop loin et peu agréable à faire à pied).
    • Compter 7km à pied au total pour l’ensemble de la journée et 250m+.
  • Jour 3 :
    • Jardin Botanique, 8h-17h, R$70, réduction de 50% pour les +60 ans, paiement uniquement en cash ou via internet. Prévoir 2 à 3 heures de visite.
    • Compter 4km à pied au total pour l’ensemble de la visite, plat !
  • Jour 4 :
    • Corcovado et Christ Rédempteur, 8h-18h, accès libre, prévoir 1h de visite, accès par ascenseur ou 220 marches + escalator.
    • Accès par funiculaire, R$94 AR à acheter de préférence au préalable sur internet, réserver le créneau de 8h permet d’éviter la cohue (on a réussi à prendre sans problème celui de 7h40). Le sentier de randonnée qui monte au Corcovado est fortement déconseillé, nombreuses attaques.
    • Balade quartier de Santa Teresa, accès en taxi depuis le bas du funiculaire du Corcovado (on n’a pas trouvé de Uber), éventuellement visiter le Parque das Ruínas (9h-16h, du jeudi au dimanche, entrée libre) et le Museu da Chácara do Céu (12h-17h, sauf mardi, R$10), pas testés car nous aucun n’était ouvert le mardi. Ne pas rater le coup d’œil sur le vieux tram jaune (possibilité de faire un AR depuis le bas de la ville, départ vers la cathédrale, voir sur Google map, pas testé).
    • Redescente à pied vers l’Escadaria Selarón, 125 marches décorées.
    • Compter 4km à pied au total pour l’ensemble de la journée + de nombreuses marches !
  • Jour 5 :
    • Balade dans le quartier Centro,
    • Catedral Metropolitana, 7h-17h, entrée libre,
    • Praça Floriano, coup d’œil extérieur au Théâtre municipal,
    • Largo do Carioca, Convento de Santo Antônio & Igreja de Sao Francisco de Penitência, 9h-15h (difficile de connaitre les jours de visite), R$10, bâtiment situé en hauteur du Largo da Carioca, accès par ascenseur ou par escaliers.
    • Real Gabinete Português de Leitura, 10h-16h sauf week-end, entrée libre.
    • Confeitaria Colombo, café ancien, 11h-18h, 10h-17h samedi, fermé le dimanche.
    • Fresque en mosaïques, dans le quartier situé entre Igreja de Nossa Senhora da Candelária et le Museu do Amanhã.
    • Museu do Amanhã, 10h-17h, fermé le lundi, entrée libre lors de notre passage.
    • Compter 8km à pied au total pour l’ensemble de la journée.
    • Nous avons zappé pas mal de choses qui peuvent être intéressantes à visiter : Palácio Tiradentes, 10h-17h, à partir de 12h dimanche, entrée libre (Chambre des députés, visite possible hors séances parlementaires, coup d’œil extérieur). Paço Imperial et centre culturel, 12h-17h, sauf lundi, entrée libre, Expos diverses. Centro Cultural Banco do Brasil, 9h-21h sauf mardi, entrée libre, Expos diverses. Casa França-Brasil, 10h-17h sauf dimanche & lundi, entrée libre, Expos diverses. Mosteiro de São Bento, 6h30-18h, entrée libre.
  • Jour 6 :
    • Balade à Niteroi, accès par ferry, départ toutes les 20mn, durée de la traversée 20mn environ, R$7.70 en cash exclusivement.
    • Museu de Arte Contemporânea de Niterói,10h-18h sauf lundi, R$12 / entrée libre pour nous vu qu’il n’y avait pas d’expo !
    • Balade jusqu’à la Praia da Boa Viagem.
    • Retour à Rio Centro par ferry
    • Museu de Arte do Rio, ouvert du jeudi au dimanche, 11h-17h (mais attention, l’expo qui nous intéressait fermait de 12h à 14h !), R$20, gratuit pour les +60 ans.
    • Coup d’œil au plus grand graffiti au monde, devant le terminal des croisières de Rio.
    • Compter 4km à pied au total pour l’ensemble de la journée

4 réflexions au sujet de « Dix jours dans la mythique Rio de Janeiro, histoire de terminer en beauté notre voyage au Brésil ! »

  1. Coucou les amis.

    Super récit et superbes images. Bravo, c’est aussi bien qu’en vrai, on s’y croirait et en plus pas besoin de transpirer.

    Je voudrais juste faire une petite précision, Sophie quand tu dis que les Portugais ont chassé les Français de Rio. En fait, les Portugais n’ont presque rien eu à faire, car le roi de France a eu la très bonne idée d’envoyer à la fois des chrétiens, des protestants et même des anabaptistes qui se sont pratiquement tous entretués. Sans quoi peut-être Rio serait maintenant français, qui sait? Tout cela est magnifique raconté dans le non moins magnifique livre de Jean-Christophe Rufin, Rouge Brésil. Le seul témoignage qui reste de cette histoire est l’ile que l’on aperçoit juste à côté de l’aéroport, depuis Morro de Urca, l’ile de Villegagnon qui porte aujourd’hui le nom de celui qui a dirigé cette expédition.

    Bon voyage sur votre palace. Nous nous quittons le Brésil le 18 mars.
    On vous embrasse.

    Aimé par 1 personne

    1. Hello tous les deux !
      Merci pour ce message, il faudra donc que je rectifie quand j’aurai un meilleur wifi (là, on est sur le bateau et les connexions sont difficiles). En tout cas, merci pour cette précision historique, du coup on s’est plongé dans le bouquin Rouge Brésil que l’on avait sur notre Kobo, et je ne m’en étais pas aperçue, sinon je l’aurais lu avant !
      Bon retour au Portugal !
      Bises

      Aimé par 1 personne

  2. Hola la future ex-TST !!!
    Des couleurs, de la chaleur et des plages bondées, tout ce qui nous vient à l’idée quand on évoque Rio est cité dans cet article ! Pas simple de visiter quand il fait trop chaud, c’est un peu notre crainte en Colombie, mais nous pourrons nous mettre au frais en altitude. On espère que les tests covid sont négatifs et que vous n’allez quand même pas être obligés de rester dans un hôtel 4 étoiles plutôt que d’embarquer sur un bateau 12 étoiles !!!! Par contre on veut la photo de votre repas à la table du commandant…
    La Team Topette de nouveau sur 4 pattes…

    Aimé par 1 personne

    1. Hello la Team Topette en pleine forme !
      Test Covid négatif, c’est fait !
      Du coup, on ne va pas rester au bord de cette belle piscine où chaque jour j’ai fait quelques longueurs…
      Les plages étaient bondées samedi dernier mais bizarrement, aujourd’hui (pourtant dimanche), c’était bien plus aéré (on est retournés vite fait voir Ipanema, et surtout les paysages alentours), pourtant il faisait assez beau ce matin, on n’a pas compris…
      Sinon oui, trop chaud… En Colombie, vous devriez respirer, vous serez souvent en altitude.
      Nous allons donc monter sur notre bateau 12 étoiles comme vous le dites… Pas sûr pourtant qu’il soit complètement à notre goût (il est immense et semble très clinquant, va falloir que je sorte les lunettes de soleil pour traverser l’atrium !), en plus il va falloir gérer ce problème d’ascenseurs (pour moi), donc je vais faire du step pendant 15 jours (assez involontairement néanmoins).
      Pour la photo avec le commandant, faudrait que l’on ait de beaux habits de gala, donc… ça va pas le faire ahah !
      Bonne fin de Panama, et profitez bien de la Colombie !
      La Team « en bateau Ginette » !
      (PS – pourquoi Ginette ? aucune idée, ça doit être un effet secondaire de la caïpirinha !!!)

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