Même sous la pluie, Ouro Preto est une ville en or !

Jeudi 5 janvier

Les yeux encore emplis des images du fabuleux Instituto Inhotim découvert hier, nous quittons Belo Horizonte par le bus de 9h30 à destination d’Ouro Preto, certainement la ville la plus visitée du Minas Gerais en raison de son patrimoine baroque et de ses anciennes mines d’or. Alors que l’arrivée était prévue à 11h20, nous débarquons à la petite gare routière avec une bonne heure de retard – nous commençons à être habitués : nous ne sommes jamais arrivés nulle part à l’heure au Brésil, on a même l’impression que les temps de parcours sont uniquement indiqués pour décorer le billet ! Après avoir monté deux étages avec les gros sacs pour retrouver la rue – l’ascenseur est en panne, et il est interdit de passer par la voie empruntée par les bus – nous patientons un moment le temps qu’un taxi nous emmène à notre auberge – le É Hostel, très mignon et très bien situé à quelques minutes à pied de la place Tiradentes. Première surprise : la pente de la rue dans laquelle nous logeons : elle affiche un bon 30% et est pavée de pierres irrégulières entourées d’herbe, ce doit être une vraie patinoire en cas de pluie !

Ouro Preto – Voici la rue qui descend à notre auberge dont on aperçoit la porte, sur la droite, après le poteau électrique : bien pentue !

D’ailleurs, en parlant de mauvais temps, la météo prévue pour les quatre jours à venir est catastrophique, et on devrait avoir en alternance pluies fortes et averses ! En attendant, on profite d’une éclaircie – voire même d’un rayon de soleil – pour admirer de la superbe vue sur depuis le balcon de notre chambre… Tout en haut de la colline, il y a l’église Santa Efigênia – on distingue la rue droite et très pentue qui y mène – et en bas, avec ses murs jaunes et blancs, on aperçoit une partie du sanctuaire Nossa Senhora da Conceição.

Ouro Preto – Vue depuis le balcon de notre chambre, avec au sommet de la colline, l’église Santa Efigênia
Ouro Preto – Vue depuis le balcon de notre chambre, en regardant vers la droite ; il y a une montagne au loin – le Pico do Itacolomi – qui tenterait bien Gérard !

Néanmoins, on ne traine pas – on ne va pas laisser passer une si belle occasion d’obtenir quelques photos sans ciel gris-blanc – nous filons vers la place Tiradentes découvrir le cœur de cette petite cité fondée en 1711 à la suite de la découverte d’or par les bandeirantes – des pionniers – dans les rivières du Minas Gerais, vers la fin du XVIIe siècle. Une foule de chercheurs d’or, bientôt rejoints par des commerçants, vinrent s’y installer pour y faire fortune. Ouro Preto devint rapidement une ville non seulement prospère mais aussi très importante ; en effet, vers 1750, elle comptait plus d’habitants que Rio de Janeiro ou New York ! La richesse de la ville lui permit de construire une multitude d’églises baroques, dont plusieurs sont décorées par l’architectesculpteur Aleijadinho. Avec la fin de l’exploitation de l’or dans l’État du Minas Gerais, la ville fut peu à peu abandonnée, c’est pourquoi elle a très peu changé depuis cette époque.

Ouro Prato – Place Tiradentes, au fond le Museu da Inconfidência

Nous commençons par visiter l’église de Nossa Senhora do Carmo, dessinée à la fin du XVIIIe siècle par le père d’Aleijadinho, et terminée par ce dernier. L’intérieur est de style rococo, et on remarque un beau plafond en bois peint. Mais qui a eu cette idée saugrenue d’affubler toutes les statues de Jésus de telles perruques ?!?

Ouro Preto – Eglise Nossa Senhora do Carmo
Ouro Preto – Eglise Nossa Senhora do Carmo

Depuis le parvis de l’église, et malgré le ciel très chargé, on ne se lasse pas des superbes vues environnantes, notamment sur l’église Santa Efigênia que l’on découvre sous un angle légèrement différent, sur l’église de Nossa Senhora das Mercês e da Misericórdia, et plus loin sur celle de de São Francisco de Paula qui semble noyée dans la verdure…

Ouro Preto – Vue depuis le parvis de l’église Nossa Senhora do Carmo
Ouro Preto – Vue depuis le parvis de l’église Nossa Senhora do Carmo – Un peu le même panorama que depuis l’hôtel, mais cette fois on voit bien la route pentue qui mène à l’église Santa Efigênia !
Ouro Preto – Vue depuis le parvis de l’église Nossa Senhora do Carmo, sur l’église de Nossa Senhora das Mercês e da Misericórdia
Ouro Preto – Vue depuis le parvis de l’église Nossa Senhora do Carmo, sur l’église São Francisco de Paula

Il est environ 14h30 quand nous nous attablons au Restaurante Tiradentes qui propose un buffet composé de plats locaux. Même si nous n’identifions pas toutes les saveurs, on se régale :  une excellente adresse – de surcroit à petit prix – fréquentée autant par les touristes que par les locaux !

Ouro Preto – Restaurante Tiradentes

Nous n’avons ensuite que quelques pas à faire – dans une rue, une fois de plus, très pentue et glissante – pour rejoindre l’église São Francisco de Assis, elle aussi édifiée dans un style baroque et rococo. Comme dans l’église précédemment visitée, on est surtout impressionnés par le plafond en bois peint, ainsi que par les peintures – toujours sur bois – des bas-reliefs.

Ouro PretoÉglise São Francisco de Assis
Ouro PretoÉglise São Francisco de Assis
Ouro Preto – Vue sur le Pico do Itacolomi

Juste à côté se tient un petit marché où l’on trouve principalement des objets en pierre à savon finement martelés par les artisans qui travaillent sous nos yeux.

Ouro Preto – Marché artisanal
Ouro Preto – Marché artisanal

Nous remontons vers la place Tiradentes par une rue bordée de maisons aux jolis balcons. Si Gérard regarde vers le haut pour les prendre en photo, moi je lorgne surtout sur les bijouteries dont les vitrines regorgent de pierres semi-précieuses et de bijoux en or !

Ouro Preto – Largo de Coimbra
Ouro Preto
Ouro Preto – Largo de Coimbra
Ouro Preto

De retour sur la place principale, nous enchainons avec la visite du Museu da Inconfidência qui est consacré aux victimes de la rébellion manquée contre le Portugal en 1789. Les principaux objectifs des conjurés étaient d’établir un gouvernement indépendant du Portugal, créer une université à Vila Rica – l’ancien nom d’Ouro Preto – développer une industrie inexistante et faire de São João del-Rei le nouveau siège de la capitainerie. Le musée expose ainsi différents souvenirs de la révolte ; on y voit même deux poutres provenant du pilori sur lequel Tiradentes fut supplicié…

Ouro Preto – Museu da Inconfidência

Histoire d’avoir encore une vue différente sur la petite ville, nous terminons cette journée bien remplie, par un coup d’œil depuis le parvis de l’église de Nossa Senhora das Mercês e da Misericórdia.

Ouro Preto – Vue depuis le parvis de l’église de Nossa Senhora das Mercês e da Misericórdia
Ouro Preto – Vue depuis le parvis de l’église de Nossa Senhora das Mercês e da Misericórdia

Juste à côté, nous aurions bien aimé voir le Museu de Ciência e Técnica qui présente une collection exceptionnelle de minéraux, mais fermé pour cause de covid en 2020, ses portes ne se sont jamais rouvertes. Dommage…

Comme nous avons déjeuné tard, nous achetons une bricole pour le soir dans une lanchonete – un magasin qui vend des snacks, de type friands salés et petits gâteaux – que nous mangerons à l’auberge. Pas de visite nocturne de la ville mais un diner pris sur notre balcon, devant un magnifique panorama !


Vendredi 6 janvier

Grosse brume et petite bruine ce matin, au réveil… On ne se presse pas pour partir en balade !

Ouro Preto –  Oui, toujours la même vue de la chambre mais cette fois, il y a beaucoup de brume et il pleuviote !

Vers 9h30, nous nous décidons tout de même à mettre le nez dehors et nous descendons vers la partie ouest du centre historique – la place Tiradentes étant plus ou moins au sommet d’une colline. Nous commençons par visiter la Casa dos Contos, une des plus belles maisons baroques de la région. Malgré cela, son histoire est dramatique : en 1789, le propriétaire loua sa demeure aux troupes chargées de réprimer la révolte des Inconfidência qui la transformèrent en prison. Plus tard, la maison fut transformée en fonderie d’or et trésorerie royale – voilà pourquoi sont surtout exposées des pièces de monnaie anciennes. De cette visite, nous retiendrons surtout la jolie vue sur le restaurant qui fait face au musée !

Ouro Preto – Vue depuis la Casa dos Contos

Plutôt que de descendre tout de suite à la basilique Nossa Senhora do Pilar, un peu au hasard, nous suivons la rue Getulio Vargas. En chemin, nous croisons quelques ateliers d’art et galeries de peinture, dont celle de Paulo Valadares dont le travail est un brillant hommage à la ville.  

Ouro Preto – Depuis la rue Getulio Vargas, vue sur les tours de la basilique Nossa Senhora do Pilar où nous irons plus tard…
Ouro Preto – Atelier d’Art
Ouro Preto – Atelier de Paulo Valadares
Ouro Preto – Atelier de Paulo Valadares

Nous arrivons ensuite devant l’église Nossa Senhora do Rosário, à l’architecture bombée caractéristique du style rococo.

Ouro Preto – Église Nossa Senhora do Rosário
Ouro Preto – Église Nossa Senhora do Rosário

Les maisons aux alentours sont pour la plupart très bien restaurées, et la petite balade pour rejoindre la basilique Nossa Senhora do Pilar est agréable !

Ouro Preto
Ouro Preto

Une fois parvenus au point presque le plus bas de la colline, nous arrivons enfin à ce que certains considèrent comme une des plus belles églises du Brésil : la basilique Nossa Senhora do Pilar, édifiée en 1733. A l’intérieur, sculptures et ornements sont presque tous recouverts d’or

Ouro Preto – Basilique Nossa Senhora do Pilar
Ouro Preto – Basilique Nossa Senhora do Pilar

Il pleut à verse quand nous quittons l’édifice, nous décidons donc de prendre un taxi pour nous rendre à l’église Santa Efigênia qui se trouve dans un quartier opposé, au sommet d’une colline – celle qui nous fait de l’œil depuis hier, depuis le balcon de notre chambre ! C’est donc frais et dispos – on s’est tout de même épargné quelques kilomètres et un bon dénivelé positif – quoiqu’un peu mouillés tout de même, que nous visitons le bâtiment religieux. Comme il s’agit toujours de la même histoire, nous nous concentrons surtout sur la magnifique vue qu’offre ce belvédère.

Ouro Preto –Église Santa Efigênia
Ouro Preto – Vue depuis l’église Santa Efigênia
Ouro Preto – Vue depuis l’église Santa Efigênia, zoom sur le quartier du sanctuaire Nossa Senhora da Conceição

Malgré la pluie, nous redescendons à pied par une rue glissante à souhait, faite comme partout ailleurs de pavés biscornus.

Ouro Preto

Cent mètres plus bas, nous arrivons dans le quartier du sanctuaire Nossa Senhora da Conceição – que l’on aperçoit aussi de notre chambre !

Ouro Preto – Quartier du sanctuaire Nossa Senhora da Conceição
Ouro Preto – Quartier du sanctuaire Nossa Senhora da Conceição

L’église étant fermée – il n’est pas encore 13h – nous visitons l’ancienne mine d’or de Chico Rei. Coiffés d’un casque – qui, contrairement à ce que j’imaginais, n’est pas du tout décoratif vu le nombre de fois où mon crâne a heurté le plafond – nous partons seuls, sans guide, explorer le boyau souterrain, parfois plié en deux, parfois même à quatre pattes…

Ouro Preto – Mine d’or de Chico Rei
Ouro Preto – Mine d’or de Chico Rei
Ouro Preto – Mine d’or de Chico Rei

L’histoire de cette mine est particulièrement intéressante car, selon une tradition locale bien vivante, le premier abolitionniste du Brésil se nomme Chico-Rei et aurait été un roi africain. Au début du XVIIIe siècle, au moment de la ruée vers l’or, une tribu entière, souverain compris, est capturée en Afrique, expédiée au Brésil et vendue à un propriétaire de mines d’Ouro Preto. Chico-Rei est alors désigné contremaître des ouvriers-esclaves. Travaillant tous les jours, il parvient finalement à racheter sa liberté, puis à faire affranchir son fils Osmar. Ensemble, ils libèrent tous les membres de leur peuple. La communauté achète ensuite la mine d’or d’Encardadeira, aux richesses fabuleuses, et Chico Rei reprend ainsi ses fonctions royales, tenant sa cour à Vila Rica et célébrant les fêtes africaines en costume traditionnel. La nouvelle une fois parvenue au roi du Portugal, il interdit aussitôt aux esclaves d’acheter leur liberté. Chico Rei, figure mythique, est aujourd’hui un héros pour la communauté afro-brésilienne. (source Lonely Planet)

Après cette belle visite, nous reprenons un petit coup de goupillon – promis, c’est le dernier du jour – en découvrant l’intérieur très doré du sanctuaire Nossa Senhora da Conceição.

Ouro Preto – Sanctuaire Nossa Senhora da Conceição

Allez, encore une belle grimpette et nous retrouvons avec plaisir notre buffet du Restaurante Tiradente que nous complétons par une glace dans un café proche. Il est presque 15h, la pluie tombe à nouveau et c’est à tout petits pas prudents que nous redescendons nous mettre à l’abri dans notre auberge !

Ouro Preto

Samedi 7 janvier

Pluie au réveil… Cela ne nous empêche pas de prendre le bus de 10h pour Mariana, une petite ville située à 16km d’Ouro Preto. Une demi-heure plus tard, nous débarquons non loin du centre historique fondé en 1696, soit quelques années avant Ouro Preto, ce qui explique que Mariana fut la première capitale du Minas Gerais. Venir ici à bord du vieux train historique aurait été plus agréable, mais malheureusement, il est à l’arrêt depuis 2020. Débarqués non loin de la Praça da Sé, nous commençons par visiter la petite cathédrale.

Mariana – Cathédrale da Sé

Puis nous marchons jusqu’à la Praça Gomes Freire, vaste et arborée, dotée d’un vieux kiosque et d’une fontaine.

Mariana – Praça Gomes Freire sous la pluie !

Nous poursuivons sur les hauteurs de la vieille ville qui n’a rien à voir avec les fortes pentes d’Ouro Preto : ici, on grimpe tranquillement ! Depuis la basilique de São Pedro dos Clérigos – le point le plus haut de notre balade – on profite d’une belle vue sur la ville…

Mariana – Arrivée vers la basilique de São Pedro dos Clérigos
Mariana – Vue depuis la basilique de São Pedro dos Clérigos
Mariana – Vue depuis la basilique de São Pedro dos Clérigos

Puis nous redescendons par la rue Dom Silvério, sûrement la plus belle du centre historique car bordée de belles maisons anciennes. Au passage, nous discutons un moment avec Marcio et sa femme qui prennent le frais à leur fenêtre. Une belle rencontre, comme on en fait souvent au Brésil !

Mariana – Marcio et sa femme
Mariana
Mariana
Mariana
Mariana

En bas de la rue se trouvent deux jolies églises, la Nossa Senhora do Carmo et surtout la São Francisco de Assis, encore une œuvre de l’Aleijadinho.

Mariana – Eglises São Francisco de Assis et Nossa Senhora do Carmo

Après deux heures de promenade à petite vitesse, le tour de ville est bouclé et nous reprenons le bus pour Ouro Preto. Alors que nous pensions déjeuner tardivement dans notre restaurant habituel, la longue file d’attente pour accéder à une table nous dissuade de rester. Nous testons donc l’Império Restaurante qui propose également un buffet de spécialités locales. Une agréable alternative, un poil plus chère, mais de belle qualité également !

Comme hier, nous sommes de retour à l’auberge vers 15h30… sous une pluie battante qui tombera sans discontinuer jusqu’au lendemain matin !


Dimanche 8 janvier

Côté ciel, c’est le pompon : vers 10h, c’est sous une pluie forte que nous partons visiter la Casa Guignard, un petit musée qui rassemble quelques œuvres d’Alberto da Veiga Guignard, considéré comme l’un des plus grands peintres et dessinateurs brésiliens du XXe siècle. Même si la collection exposée est modeste, nous sommes toujours contents de découvrir un nouvel artiste, et les quelques tableaux accrochés dans cette ancienne maison nous ont donné envie d’en connaitre plus sur lui. Espérons que nous verrons d’autres toiles dans les musées d’Art de Sao Paulo…

Ouro Preto – Casa Guignard – Oeuvre d’Alberto da Veiga Guignard
Ouro Preto – Casa Guignard – Oeuvre d’Alberto da Veiga Guignard (reproduction)
Ouro Preto – Casa Guignard

Après avoir descendu la jolie rue Conde de Bobadela, nous tentons une balade dans le parc de la Casa dos Contos. En vain, car le sentier est fermé pour cause de pluie !

Ouro Preto – Rue Conde de Bobadela depuis le balcon de la Casa Guignard
Ouro Preto – Rue Conde de Bobadela

Nous nous contentons d’une petite promenade humide sur un chemin arboré qui descend jusqu’à la basilique Nossa Senhora do Pilar, puis reprenons le même parcours que vendredi pour remonter.

Ouro Preto – Horto dos Contos
Ouro Preto – Horto dos Contos – Forêt de bananiers…
Ouro Preto

Il pleut tant que nous nous réfugions un moment dans un café, avant d’aller déjeuner dans notre cantine habituelle, et d’enchainer avec une glace – qui n’est pas du tout de saison ! Dans ce dernier café, nous rencontrons un jeune artiste qui anime le quartier avec ses mimes.

Comme l’averse ne cesse pas, nous finissons par rentrer à l’auberge vers 14h… pour n’en plus sortir ! Jamais nous n’aurions imaginé qu’Ouro Preto soit si arrosée, ni que les températures en baisse nous obligent à ressortir les pulls !

En fin d’après-midi, nous apprenons qu’une tentative de coup d’Etat organisée par les pro-Bolsonaro est en cours à Brasilia – avec de nombreux saccages du Palais présidentiel et des bâtiments officiels qui l’entourent. Nous avions prévu de nous rendre dans la capitale mardi prochain, mais nous comprenons vite que les déplacements et les visites risquent fort d’être perturbés par cette rébellion – heureusement matée dans la soirée. Du coup, nous réorganisons notre voyage, et la mort dans l’âme – nous nous faisions une joie de découvrir les réalisations architecturales de Niemeyer – nous abandonnons notre étape à Brasilia, et envisageons plutôt d’aller à Sao Paulo


Lundi 9 janvier

Le ciel est toujours gris et pluvieux… Mais aujourd’hui, c’est sans importance car nous avons prévu une journée de repos. Et qui dit repos, dit aussi lessive ! Gérard part en taxi donc avec son baluchon de linge au Lavomatic le plus proche – il est tout de même à plus de trois kilomètres, avec un bon 200m de dénivelé positif ! Vers 13h, nous déjeunons à notre buffet habituel puis, profitant d’une petite éclaircie très temporaire, Gérard part à pied jusqu’à la Cruzeiro Alto das Dores, une grande croix qui se trouve non loin de l’église Santa Efigênia. Une promenade de santé d’environ cinq kilomètres pour 300m de dénivelé positif, soit une grosse heure agrémentée d’une belle averse – ça aurait dommage qu’il ne pleuve pas ! Fin de journée tranquille à l’auberge, sous la pluie, pour ne pas changer…

Ouro Preto – Balade à la Cruzeiro Alto das Dores
Ouro Preto – Balade à la Cruzeiro Alto das Dores – Le le Pico do Itacolomi, grosse déception de Gérard de ne pas avoir pu y aller à cause de la mauvaise météo…
Ouro Preto – Balade à la Cruzeiro Alto das Dores – En face, il pleut sur la ville !

Mardi 10 janvier

Cet après-midi, nous quitterons Ouro Preto par le bus de 15h en direction de Belo Horizonte, d’où nous enchainerons avec un parcours de nuit à destination de Sao Paulo… Changement d’ambiance garanti car nous débarquerons dans une des villes les plus peuplées de la planète !

Un immense merci à Jô, grande connaisseuse du Brésil, pour ses conseils judicieux et avisés, ainsi que ses bonnes idées de visite – une belle rencontre Facebook !


  • INFOS PRATIQUES
  •  Arriver à Ouro Preto depuis Belo Horizonte : bus fréquents depuis la gare routière de Belo Horizonte, compagnie Passaro Verde, achat du billet à la gare, environ 2h/2h30 de trajet selon la circulation et la météo, R$50
  • Hébergement : É Hostel, auberge de jeunesse située à 5mn à pied de la place Tiradentes. Attention, elle est située dans une rue fortement en pente, avec un accès bien glissant quand il pleut (donc pas forcément recommandé aux personnes à mobilité réduite). Accueil sympa et compétent. Cuisine collective, espaces communs agréables. Bon petit-déjeuner. Wifi très correct (on l’a beaucoup utilisé car notre carte Sim Free ne fonctionne plus depuis Belo Horizonte, opérateurs non reconnus). Chambre double avec salle de bain, environ 32€ la nuit, petit-déjeuner inclus. Résa via Booking.
  • A voir / A faire :
    • Ouro Preto, balade autour de la Praça Tiradentes : Igreja de Nossa Senhora do Carmo, 8h30-11h30 & 13h-17h, dimanche 10h-15h, R$10 & R$5 pour les +60 ans ;  Igreja de São Francisco de Assis, 8h30-12h & 13h30-17h, sauf lundi, R$15 ;  Museu da Inconfidência, 10h-18h sauf lundi, entrée libre
    • Ouro Preto, balade au pied de la colline, partie ouest du centre historique : Basílica Matriz de Nossa Senhora do Pilar, 9h-10h45 & 12h-16h45, sauf lundi, R$10 & R$5 pour les +60 ans ; Casa dos Contos, 10h-18h, dimanche 10h-14h, sauf lundi, entrée libre ; Casa Guignard, 12h-18h du mardi au vendredi, 9h-15h le week-end, fermé le lundi, R$5
    • Ouro Preto, balade au pied de la colline, partie est du centre historique : Igreja Matriz de Santa Efigênia, 8h30-16h30 sauf lundi, R$10 & R$5 pour les +60 ans ;  Santuário de Nossa Senhora da Conceição, horaires à vérifier (pas clair), entrée libre sur présentation du billet remis lors de la visite de la Igreja de São Francisco de Assis ; Minas de Chico Rei, 8h-17h, R$50
    • Excursion à Marianna, balade centre historique (repérer panneaux avec plan du quartier), églises, belles maisons. Prévoir environ 2h. Accès par bus depuis Ouro Preto, 1/h à l’heure pile (en théorie !), R$5. Départ non loin de l’auberge, en allant vers la place Tiradentes. Attention, à Mariana, le départ ne se fait pas exactement au même endroit que l’arrivée, mais à une cinquantaine de mètres sur le trottoir en diagonal (se renseigner car mes explications sont confuses !).
  • Bon à savoir :
    • Tout d’abord, prévoir de bonnes chaussures pour ne pas glisser sur les pavés et s’attendre à beaucoup monter et descendre, la ville étant construite sur les flancs de plusieurs collines !
    • Consulter le site de l’Office de tourisme, très bien fait.  
    • Récupérer un plan de la ville (à l’auberge ou à l’OT) pour repérer les sites à voir et établir son itinéraire.
    • Attention : les taxis sont rares, sauf sur la place Tiradentes où se trouve leur station de départ ; on a même remarqué qu’ils avaient tendance à se placer au sommet des collines, alors que l’on en a plutôt besoin quand on se trouve tout en bas de la ville ! En moyenne, R$25 la course.
    • Il y existe des tours organisés à bord d’anciens véhicules pour visiter les différents sites et églises de la ville. Peut être intéressant si on a peut de temps (durée du tour : environ 4h, R$80). Nous avons préféré marcher et utiliser parfois un taxi.
  • Quitter Ouro Preto pour Sao Paulo : bus Ouro Preto / Belo Horizonte, compagnie Passaro Verde, achat du billet à la gare, environ 2h/2h30 de trajet selon la circulation et la météo, R$50 + bus Belo Horizonte / Sao Paulo, nombreux départs, pour nous ce sera un départ à 22h30 avec une arrivée vers 8h, R$350 en catégorie leito (pas eu la possibilité d’opter pour un fauteuil moins cher à la gare d’Ouro Preto).

4 réflexions au sujet de « Même sous la pluie, Ouro Preto est une ville en or ! »

    1. Merci ! On a beaucoup aimé Ouro Preto et ses environs, même sous la pluie, mais finalement cela ne nous a même pas dérangés ! En revanche, c’était juste un peu gênant de marcher sur les pavés glissants, surtout en descente : même pour nous qui avons vraiment l’habitude de marcher en montagne, on a trouvé ça plutôt difficile ! Incroyable !

      J’aime

  1. Et bien !!!Vous êtes courageux de monter ces pentes sous la pluie, c’est incroyable un tel dénivelé !!! Heureusement vous avez été récompensés par de beaux paysages et de belles vues.
    Nous espérons que votre séjour à Sao Paulo se passe bien et qu’il vous fait oublier la déception de ne pas aller à Brasilia !
    Bises les amis
    La Team Topette !

    Aimé par 1 personne

    1. Hello ! Du dénivelé comme ça, on en avait rarement vu ! Et le pire, c’est que l’on avait l’air complètement ridicules dans les descentes, à avancer à pas mesurés sur ces fichus pavés glissants, en serrant les fesses ! On n’aurait jamais dit que l’on a vécu des dizaines d’années en haute-montagne !!! Sinon, bien arrivés à Sao Paulo, l’hôtel est vraiment très bien (en réalité un studio), et on apprivoise doucement la ville (mais beaucoup de pauvreté, c’est difficile à supporter). Bon, ce qui me déçoit c’est que les tentations artisanales sont loin d’être les mêmes qu’au Guatemala, ce qui n’est pas pour déplaire à Gérard qui s’épargnera un déplacement chez Fedex !!! Alors profitez-bien, Martine, lâche-toi sur tous ces beaux produits, cela permettra à Georges d’entretenir sa musculature de futur haltérophile ! Bises et bon voyage !

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