Jeudi 22 décembre
C’est à regret que nous quittons ce matin les plages aux eaux translucides du Morro de Sao Paulo… Sitôt le petit-déjeuner avalé, nous descendons au ponton avec nos bagages – dans ce sens, ça va tout seul, je dois même me cramponner à la rambarde pour ne pas être entrainée par mon gros sac tant le chemin est pentu ! Notre bateau pour Valença est prévu à 9h, mais nous partons avec dix minutes d’avance. Après 35mn de navigation, nous débarquons et sautons dans un taxi qui nous mène à la gare routière ; là, nous avons quasiment une heure trente d’avance, notre bus étant prévu à 11h15. Pas grave, on patiente, on est habitués ! Finalement, c’est vers 11h45 que nous quittons Valença, le bus étant en retard… Après quatre heures de route, nous arrivons à Itacare : et hop, encore cinq minutes de taxi et nous voila enfin à bon port vers 15h30. Nous avons réservé pour cinq nuits à la Pousada Vira Canoa, un hôtel de charme noyé dans la verdure, un petit plaisir que l’on s’est fait pour Noël !

En début de soirée, une petite soif se faisant sentir, nous faisons un tour dans la rue piétonne toute proche. A priori, c’est ici que se concentre l’animation nocturne, les restos et les boutiques ! L’ambiance est agréable, mais nettement moins festive qu’au Morro, ce qui ne nous empêche pas de nous attabler devant une caïpirinha bien rafraichissante – oui, ici aussi il fait chaud !




Nous dinons ensuite dans un restaurant spécialisé dans les bananes fourrées et frites – dit comme ça, c’est surprenant et peu engageant, mais comme nous sommes curieux, nous n’hésitons pas ! Nous testons donc deux saveurs différentes : la première est une banane fourrée au poisson, accompagnée de crevettes poêlées servies tièdes et d’une salade de fruits et de légumes crus bien fraiche. La seconde est une banane fourrée au fromage – si, si, ça existe et en plus, c’est bon ! – garnie de morceaux de saucisses aux oignons – on dirait des diots ! – et de chips de banane. Franchement, nous sommes emballés par cette expérience culinaire très originale, savoureuse et de surcroit peu onéreuse !



Avant de rentrer à l’hôtel, nous passons par un petit marché de nuit où des artisans exposent leurs créations. C’est joli, mais il faut savoir se réfréner dans les achats, nos sacs ne sont pas extensibles !


Vendredi 23 décembre
Après un excellent buffet petit-déjeuner, c’est sous un ciel très nuageux que nous partons pour une première balade à pied vers les plages. Nous nous dirigeons d’abord vers la Praia da Concha, la plus proche de notre hôtel. A priori, c’est une plage sans grosses vagues – donc propice à la baignade, ce qui me plait. Mais là, à marée est basse, franchement l’eau ne fait pas envie ! On se contente donc d’approcher le phare – en piteux état – au plus près…


Du coup, on ne s’attarde pas vraiment, et nous nous dirigeons rapidement vers le Mirante do Xaréu, situé à l’autre bout de la plage. Ici, nous sommes juste à l’embouchure de la rivière Contas, et face à nous, sur l’autre rive, s’étend la plage du Pontal, sauvage et déserte. Comme le ciel est gris, nous nous contentons d’observer oiseaux – dont de nombreux vautours noirs à l’allure inquiétante – et pirogues qui passent sous nos yeux. Par beau temps, je suppose qu’il doit être agréable de se poser une heure ou deux sur cette plage, a priori facilement accessible par ferry – si on a bien vu le panneau vers l’embarcadère, en revanche on n’a pas trouvé où se situait le ponton de départ !






Nous poursuivons la balade jusqu’au bout de la Praia da Coroa, dont la baie est envahie de petits bateaux de pêche.





C’est drôle mais j’imaginais Itacare comme étant une destination très touristique et très policée, à mille lieux de ce que nous découvrons finalement ce matin. Tant mieux ! Néanmoins, malgré la chaleur, nous n’avons trouvé aucun endroit susceptible de poser une fesse dans l’eau… On se contente donc d’observer le retour au port des pêcheurs locaux !



Comme il est un peu trop tôt pour retourner buller à l’hôtel et qu’il ne pleut pas encore – la météo annoncée pour les jours suivants n’est vraiment pas fameuse – nous retraversons la rue piétonne principale – qui d’ailleurs ne l’est que le soir, là il y a pas mal de véhicules, c’est donc moins agréable ! Au passage, nous tentons un retrait à l’ATM situé vers la station essence : vide ! Trouver de l’argent, tout comme payer ses achats en CB relève parfois du parcours de combattant au Brésil : soit les frais sont exorbitants, soit les cartes étrangères sont tout bonnement refusées !
C’est donc les poches vides que nous nous dirigeons vers les plages situées à l’est de la ville, réputées pour leurs belles vagues idéales pour le surf.

Nous commençons la balade par la Praia do Resende, et nous poursuivons jusqu’à la Praia da Tiririca en passant par les rochers.



Là, pas de doute, c’est un spot parfait pour les surfeurs, et nous passons un long moment à les observer, une coco à la main – à défaut de trempette, on se rafraichit avec un très bon jus !













Nous sommes très impressionnés par les jeunes qui maitrisent déjà bien leur planche…






Vers 14h, nous sommes de retour à l’hôtel et nous profitons de la piscine et de notre belle chambre dotée de deux grandes terrasses jusqu’au début de soirée. Très agréable !
Retour dans la rue redevenue piétonne : ce soir, nous optons pour une pizza – nous avons flashé sur la déco originale du resto !

Et pour le dessert, nous retournons à la Tropicália Pousada pour déguster un bol d’açaï – une mixture liquide réalisée à partir d’une baie qui pousse au sommet de certains palmiers, riche en antioxydants, minéraux et fibres – aromatisé au cacao, à la mangue et à l’ananas. Gérard apprécie beaucoup, moi je suis moins fan, je préfère nettement déguster une classique caïpirinha !

Comme la veille, la rue est bien animée, et ce soir il y a même quelques orchestres installés çà et là. Puisque l’on est dans les expériences culinaires, dans une échoppe mobile, nous testons la cabosse de cacao dont on suce la pulpe qui entoure les fèves : le gout est légèrement acidulé, mais la sensation, plutôt gluante en bouche, nous ne convainc pas !









Samedi 24 décembre
Grosse pluie le matin et ciel tout gris : heureusement que le magnifique petit-déjeuner de l’hôtel apporte une touche de couleur à cette journée qui ne s’annonce pas vraiment ensoleillée !

Nous restons donc à l’hôtel toute la matinée et faisons un programme « Topette au Belize » – petit clin d’œil à nos amis Martine et Georges, mais à défaut de hamac, je fais trempette dans la piscine !

Après un risotto aux crevettes servi sur notre terrasse, nous nous décidons tout de même à faire un tour vers les plages, où nous découvrons une petite famille de ouistitis non loin du départ de la tyrolienne…









Dans la soirée, retour dans la rue piétonne pour le diner ! C’est la veille de Noël, et peu de restaurants sont ouverts – d’ailleurs l’ambiance est bien moins animée qu’hier ! Nous trouvons malgré tout un bon resto et nous nous régalons avec un riz aux fruits de mer accompagné d’une petite salade sucrée / salée. Excellent ! En guise de dessert, pas de surprise, nous restons sur la caïpirinha, une valeur sûre qui ne nous déçoit jamais, à condition de la commander com muito pouco açúcar – autrement dit avec le moins de sucre possible !


Dimanche 25 décembre
Pas de changement du côté du ciel, les grosses averses tropicales se succèdent ! Hormis une petite sortie rapide pour le déjeuner, on ne bouge pas de l’hôtel – c’est une chance que la chambre soit si agréable et que l’on ait deux terrasses bien abritées de la pluie ! Gérard tente tout de même d’aller jusqu’à la Praia da Concha mais il la découvre envahie de débris végétaux – mais finalement, il rentre rapidement car il recommence à pleuvoir… Dans la soirée, on profite d’une belle accalmie pour flâner dans la rue piétonne – on découvre une galerie de peinture avec des toiles originales et deux beaux murs peints.




Pour le diner, nous optons un peu par hasard pour une churrasqueira : au menu, diverses pièces de bœuf grillé et accompagnements variés servis sous ferme de buffet. Très bon, d’autant que l’on ne mange que très rarement de la viande !
Lundi 26 décembre
La pluie a enfin cessé mais le plafond reste bas, et nous avons l’impression d’être bloqués dans une étuve ! Nous avions prévu une excursion en bateau vers une cascade, mais la rivière ayant charrié d’innombrables débris, on préfère zapper la sortie. On se contente donc d’un tour jusqu’à la Praia da Ribeira, la plus éloignée des quatre plages facilement accessibles depuis le village. Ici aussi, c’est le désastre : branches, troncs d’arbres et autres végétaux jonchent le sable… Il y aura un gros travail de nettoyage à faire !


On boit un jus de coco, puis on retourne vers le centre-ville pour le déjeuner – crêpe-tapioca aux crevettes très bien cuisinée ! Après une après-midi lecture et actualisation du blog, nous partons diner dans la même churrasqueira qu’hier, et nous fêtons notre dernière soirée à Itacare avec une caïpirinha et un verre d’açaï que l’on se partage !



Mardi 27 décembre
Notre séjour à Itacare s’achève aujourd’hui. Si nous avons particulièrement apprécié notre bel hôtel ainsi que nos déambulations nocturnes le long de la rue piétonne, en revanche, nous avons un avis mitigé sur les plages que nous avons trouvées bien moins belles que celle du Morro, et qui, du fait des grosses vagues, ne se prêtent pas du tout à la baignade. Il faut cependant reconnaitre que la météo capricieuse des jours derniers n’a pas aidé, et de fait, nous avons beaucoup moins marché que d’habitude. En début d’après-midi, nous prendrons le bus pour Porto Seguro – avec une arrivée prévue vers 21h, soit un voyage d’environ 8h… Une nouvelle étape où nous resterons six nuits, le temps de changer d’année !
- INFOS PRATIQUES
- Arriver à Itacare depuis le Morro de Sao Paulo : bateau Morro / Valença (départ toutes les heures à partir de 7h, nous avons choisi celui de 9h, R$37 par personne pour le bateau rapide, durée 40m, attention CB refusées), taxi terminal fluvial de Valença / gare routière (R$30), bus Valença / Itacare (quelques départs quotidiens, nous avons choisi celui de 11h30, durée théorique environ 4h mais prévoir un peu de retard, 9€ par personne, résa via Busbud), taxi gare routière Itacare / hôtel (R$30).
- Logement : Pousada Vira Canoa, un hôtel de charme idéalement situé à 5mn de la rue piétonne et des restaurant. Très bel environnement végétal, piscine agréable, bar et restaurant (ferment tous deux à 20h, à réserver plutôt pour les consommations et repas en journée). Belle chambre double avec salle de bain privée, deux terrasses dont une avec vue sur la piscine, clim, wifi. Excellent petit-déjeuner (et la dame qui fait les crêpes à la demande est charmante !). Environ 52€ la nuit, un bon rapport qualité / prix, résa via Booking. Attention, il nous a été très difficile de bloquer puis de payer nos nuitées avec nos CB internationales, leur terminal n’acceptant que les cartes brésiliennes. A force d’insister, on a fini par obtenir gain de cause – c’est-à-dire qu’ils sortent un autre terminal bancaire ! Accueil sympathique mais personnel pas très compétent et peu organisé.
- A voir / A faire à Itacare :
- Balade vers les plages (que ce soit celles vers la ville, ou celles des surfeurs). Attention, ne pas aller vers la plage de Prainha seul, agressions possibles et risques de se perdre (des guides attendent vers l’entrée de la plage de Ribeira, sinon voir en agence).
- Balade nocturne dans la rue piétonne, restaurants, bonne ambiance.
- Il y a plusieurs excursions à faire dans les environs (tour guidé obligatoire quand on n’a pas de véhicule), notamment vers des plages plus sauvages et des cascades, mais nous n’avons pu en tester aucune à cause des fortes pluies.
- Bon à savoir : ATM souvent vide (ça a été le cas quand nous avons voulu retirer du cash !)
- Quitter Itacare pour Porto Seguro : bus à 13h15, arrivée prévue vers 21h, 26€ par personne, résa via Busbud
Salut les amis,
On suit votre périple avec beaucoup d’intérêt
Textes intéressant et toujours magnifiques photos, notamment des surfeurs, qui seraient dignes de figurer dans les magazines spécialisés.
J’ai bien aimé aussi les ouistitis, adorables petits animaux
Pour nous la vie est plus banale
Fêtes en famille en tout petit comité
Bises
Pierre et Martine
J’aimeAimé par 1 personne
Merci pour votre message ! Effectivement, nous avons vu des paysages intéressants et Gérard a bien su capter dans son objectif les merveilles brésiliennes, qu’il s’agisse des surfeurs, des ouistitis ou des oiseaux !
Nous sommes maintenant à Porto Seguro, c’est une étape un peu moins agréable (déconvenue quant au logement pourtant réservé début août, et beaucoup de monde lié aux vacances brésiliennes, rien de bien méchant à vrai dire mais suffisamment pour être bien contrariés) mais vous découvrirez ces péripéties dans le prochain article !!!
Très bonnes fêtes à vous deux,
Bises
J’aimeJ’aime