Du mercredi 4 au lundi 8 février
La météo jouant encore au yoyo, alternant pluie, vent et ciel gris, nous ne sommes pas incités à repartir en balade ! Pour prendre l’air et se tenir en forme, on se contente donc de nos allers-retours quotidiens sur la promenade maritime, et je profite également de ce repos forcé pour aller chez le coiffeur. Néanmoins, on ne s’ennuie pas : Gérard peaufine son chinois – langue et histoire – pendant que je travaille sur un nouveau projet de voyage pour l’automne – un petit tour de trois mois sur la côte Est des Etats-Unis, du Maine aux Bahamas, en passant par New York. Souhaitons que dans six mois il soit de nouveau possible de traverser les océans, bien que j’en doute un peu. Quoiqu’il en soit, même si ce circuit ne se réalise pas à la date prévue, la feuille de route sera dans nos cartons, avec des étapes potentielles déjà repérées.
Mardi 9 février
Le ciel est encore bien chargé ce matin, mais comme la pluie n’est pas annoncée, on décide d’entreprendre une rando jusqu’au Puig de l’Aliga – ou Pic de l’Aigle. C’est le dernier sommet du coin qu’il nous reste à gravir, et même si on commence à s’habituer aux vues panoramiques sur la baie de Roses, on ne s’en lasse pas ! Vers 10h, on part donc à vélo jusqu’à Mas Oliva, un quartier de Roses un peu excentré. Comme souvent, on cherche un moment le point de départ de la balade – et hop, une côte pour rien dans les mollets, ce n’est pas la bonne route ! Enfin parvenus à l’attaque du chemin, on parque les vélos, et on part à pied à travers une très jolie plantation d’oliviers. Le plus beau d’entre eux est multi-centenaire, et affiche une belle circonférence…

Assez rapidement on parvient aux ruines du Mas de l’Alzeda ; le site, référencé depuis 1362, abritait autrefois un moulin mais il n’en reste aucune trace. Toutefois, on remarque les terrasses encore présentes des anciennes cultures, et adossé à la maison, subsiste un bel amandier en fleur.


Après une petite hésitation pour trouver le bon itinéraire, on emprunte un sentier rocheux qui grimpe assez abruptement dans la vallée de l’Alzeda. Il faut noter que ce circuit – le n°11 sur la carte fournie par l’OT de Roses – n’est pas du tout fléché : mais avec l’intuition montagnarde de Gérard et la carte IGN que l’on a toujours en poche, on s’en sort très bien ! De plus, la vue toujours très dégagée sur les crêtes et la baie favorise le repérage.

En remontant la vallée, on effectue de nombreuses pauses pour admirer la végétation presque printanière. Lavande stoechas, euphorbe des vallons et genêts épineux sont en fleur, et cette touche de couleur éclaire un peu la grisaille du ciel !









Parvenus au Pla de Can Causa – d’où on repère facilement le Puig del Peni surmonté par le radar militaire – on bifurque vers le Puig de l’Aliga. On poursuit l’ascension sur un chemin bien marqué, au milieu d’une végétation rase.

Côté géologie, le secteur est principalement constitué de schistes et de granits ; certaines roches sont même recouvertes de lichens oranges, symbiose entre champignon et algue unicellulaire. Pour les paysans d’autrefois, nul besoin d’aller chercher très loin les pierres nécessaires à la construction des murs et des cabanes de champs, tous les matériaux étaient à portée de main !

Après avoir franchi le Puig de la Sardina, on arrive enfin au but de la rando : le Puig de l’Aliga. Du haut de ses 463m, il domine toute la baie de Roses. Et la vue sur les environs – même sous ce ciel gris-blanc – est époustouflante, car au nord on distingue Port de la Selva et le cap Cerbère, et à l’ouest, on a le Puig Sant Salvatore au premier plan – et les ruines du château où nous sommes allés la semaine dernière – puis au loin, les Pyrénées. En revanche, on ne voit aucun aigle de Bonelli – hôte permanent des parages. Dommage ! On reviendra en mars, où là on aura peut-être la chance d’apercevoir le circaète Jean-le-Blanc, un rapace migrateur de grande taille qui reste dans la région jusqu’en septembre.


Au sommet, le vent souffle assez fort… On pique-nique donc assez rapidement, abrités derrière de gros rochers, puis on entreprend la descente le long de la crête.


On évite soigneusement le sentier qui plonge vers la grotte de la Lloba – il est bien trop pentu ! – et on continue tranquillement en direction de la plaine.


Il ne nous reste qu’à traverser une belle plantation d’oliviers pour rejoindre Mas Oliva. Après 7km, 470m de dénivelé positif et 3h de marche – pauses comprises – on rejoint nos vélos, très satisfaits de cette jolie rando.

Mercredi 10 février
Encore une journée tranquille pour cause de météo incertaine… Mais il devrait y avoir une amélioration demain, et si celle-ci se confirme, nous irons à vélo à Cadaqués… Une balade que l’on attend avec impatience depuis un moment !

- INFOS PRATIQUES
- Camping Joncar Mar, Roses. Idéalement placé, à 100m de la mer, 10mn à pied du centre-ville et autant des supermarchés. Accueil très sympathique. Sanitaires propres et chauffés. Restaurant et épicerie ouverts toute l’année. Piscine en saison. Wifi efficace, payant (15€ les 50h, autres forfaits moins chers possibles). Electricité 6A (mais possibilité d’obtenir une seconde prise pour 50€ / mois). Environ 11.50€ la nuit, pour 2 adultes, 1 camping-car, l’électricité et les taxes dans le cadre d’un long séjour. On recommande !
- Office de Tourisme de Roses, en semaine 10h-14h & 15h-18h, le we 10h-13h. Accueil sympathique et compétent. Brochures et cartes gratuites pour les randonnées à pied / à vélo dans les environs.
- Rando au Puig de l’Aliga, circuit en boucle n°11 sur la carte fournie par l’OT, 7km, 470m+, 3h pauses comprises. Attention, cette balade n’est pas fléchée ! Niveau intermédiaire, pas de difficulté technique, quelques portions de sentier bien raide. Le départ se fait à Mas Oliva, au bout de la carrer Amsterdam (à 3km du camping / 2km du centre-ville), possibilité de garer les vélos.
Bonjour.
J’aime vous suivre, ça me fait voyager surtout en ce moment, hiver plus Covid, période très lourde!
Quelle chance vous avez d’être en parfaite entente pour voyager! Moi, quand je pars, mon compagnon ne veut jamais venir. Vous dites que Gérard étudie le chinois, sur quel site il s’est inscrit?
Je vous souhaite un bonne suite dans vos expéditions et de beaux paysages pleins les yeux.
A bientôt .
Christiane
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Merci beaucoup pour votre message ! Eh oui, nous avons la chance d’avoir une entente parfaite, cela nous permet donc d’envisager toutes nos activités en commun, et surtout les voyages ! Gérard n’est inscrit sur aucun site pour le chinois, il a acheté des méthodes (avec audio), et petit à petit il a progressé au point de lire quasiment couramment. Cela fait maintenant 4 ans qu’il travaille cette langue presque quotidiennement, mais le plus difficile, c’est au niveau de la conversation car pour l’instant, il a rarement eu l’occasion d’échanger. C’est pourquoi on attend notre voyage en Chine avec impatience, mais malheureusement pas avant avril 2022 vu les conditions sanitaires actuelles… A bientôt !
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Merci pour votre réponse. Félicitations à votre mari pour sa persévérance à apprendre le chinois! Ma petite fille l’a appris au lycée et c’est vrai qu’à l’occasion d’un voyage en Chine avec sa classe, avec sa correspondante elles ne se comprenaient pas, si bien qu’elles parlaient en Anglais!
Je vous souhaite une bonne suite pour votre voyage en Espagne, vous me donnez beaucoup d’idées. A bientôt
Christiane.
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