Après quelques jours passés à Artemare pour voir la famille, suivis de trois semaines à Challes les Eaux consacrées à diverses révisions techniques de nous-mêmes et du véhicule, nous avons repris la route dimanche 2 août en direction de l’Allier. Première étape à Dompierre-sur-Besbre, un petit village situé au cœur de la Sologne bourbonnaise…
Dimanche 2 août
Contre toute attente, la traversée de l’Ain, en ce dimanche classé sombre par Bison Futé, s’effectue sans encombre ni ralentissement. Il faut dire qu’à 6h du matin, rares sont les véhicules prenant la direction du centre de la France ! Après une pause-café à Laroche Vineuse, chez des copains de très longue date de Gérard, on arrive au camping municipal de Dompierre-sur-Besbre vers 10h30. On s’installe, et on papote un bon moment avec nos voisins que nous avions déjà croisé il y a deux ans à Challes. Après le déjeuner, on enfourche les vélos pour un tour rapide des environs : si le parc adjacent au camping est agréable, en revanche, la petite ville ne possède aucun charme particulier. Aucune importance, pour l’instant on se contente de repérer le départ de itinéraires cyclables prévus les prochains jours. Mais on ne traine pas plus que ça car la météo est capricieuse, la pluie menace et il fait plutôt frisquet…
Lundi 3 août
La nuit fut excellente car très fraiche ! La preuve : on n’a même pas eu besoin de brancher le ventilo, ce qui ne nous était pas arrivé depuis des semaines… Comme le ciel est gris et la pluie pas loin, on opte pour une courte boucle de 23km, bucoliquement intitulée Balade champêtre autour de Beaulon. A 9h30, une petite laine sur le dos – avec 12°C au thermomètre, j’ai même hésité à enfiler les gants ! – on attaque le circuit, et immédiatement, on est plongés en pleine campagne.




Côté urbanisme, on croise plusieurs grosses fermes toujours en activité et quelques belles bâtisses reconverties pour la plupart en gite. A mi-parcours, on fait une petite pause dans le village de Beaulon, très endormi.


Mais ce qui nous impressionne le plus, ce sont les troupeaux de vaches charolaises ! Si on ne connait que peu de choses sur la provenance de ces lourds bovins – les légendes diffèrent quant à leur origine, certains prétendant que la race charolaise serait native de l’Europe centrale, d’autres affirmant qu’elle aurait été importée de Damas, de Rome ou encore du Jura ! – on sait qu’après avoir été utilisées plusieurs centaines d’années comme bêtes de traits, ce n’est qu’à la fin du XVIIe siècle qu’on les élève presque exclusivement pour leur viande savoureuse.



Après un dernier coup d’œil extérieur à l’Abbaye de Sept-Fons – a priori, elle ne se visite pas – et presque trois heures de pédalage – on ne s’est vraiment pas pressé ! – on est de retour au camping, enchantés de cette première balade très tranquille…

Mardi 4 août
La météo s’annonçant plus clémente – comprenez, le ciel est bleu, ce sera donc mieux pour les photos ! – on part pour une grosse balade de 60km en direction de Digoin, balade qui s’effectue dans sa grande majorité le long du canal latéral à la Loire. On adore !

La piste cyclable est très bien entretenue, et à partir de Diou, on récupère la très fréquentée Eurovélo 6 reliant l’Atlantique à la mer Noire, mais ce matin, on ne croise pas grand monde !


Juste avant d’atteindre Digoin, on emprunte le superbe pont-canal qui permet au canal latéral de franchir la Loire. Long de 243m, l’ouvrage a été ouvert à la navigation en 1838 avant d‘être élargi en 1870. Aujourd’hui, il est surtout emprunté par les bateaux de plaisance, et ses trottoirs sont réservés aux piétons et aux cyclistes. Pour l’anecdote, nous sommes déjà venus ici il y a quelques années, et Gérard avait manqué de peu un beau plongeon : impatient de rejoindre l’autre rive pour un meilleure point de vue, il avait tout bonnement confondu l’eau sombre du canal avec le bitume d’une classique avenue ! A l’époque, l’eau affleurait le quai – d’où la confusion ! – alors qu’aujourd’hui elle est nettement plus basse, il n’y aura donc pas de cliché de Gérard barbotant dans la canal…. Dommage !


On traine un moment dans Digoin dont l’attrait majeur – en dehors du pont-canal – est l’église Notre-Dame de style romano-byzantin. On pique-nique d’ailleurs devant le monument – quiche, tarte au citron meringué et clafoutis aux fruits, le tout acheté dans une boulangerie toute proche.


Bien rassasié, on rebrousse chemin. A la différence de l’aller, le retour est un peu pénible car on a un bon vent de face qui s’est levé en début d’après-midi. Fatiguant… mais néanmoins, on est très satisfaits de cette journée !
Mercredi 5 août
De nouveau on saute sur nos vélos vers 9h30, et comme hier, on emprunte la piste cyclable qui longe le canal latéral à la Loire. A Diou, on bifurque et là, on continue sur la belle voie verte qui relie la station thermale de Bourbon Lancy. Comme hier, on est sur une portion de l’Eurovélo 6, et comme hier, on s’étonne de croiser si peu de monde…


Si le parcours était jusqu’à présent très plat, il n’en est pas de même pour rejoindre la partie médiévale de la ville : ça grimpe sec, et je peine à faire avancer mon vélo – pourtant électrique mais en fin de vie, donc à ménager ! Gérard, qui a l’habitude des dénivelés et surtout n’utilise pas de moteur, monte sans encombre… Heureusement, bonne surprise à l’arrivée : d’abord une belle boulangerie nous tend les bras pour le ravitaillement de midi, et ensuite la minuscule vieille ville est très mignonne ce qui ne nous fait pas regretter nos efforts !



On redescend ensuite vers la partie thermale, et on pique-nique dans le très beau parc qui jouxte l’hôpital-maison de retraite.

Le retour au camping s’effectue sans problème – il n’y a presque pas de vent aujourd’hui ! On a encore réalisé un joli circuit de 50km, dans un cadre à la fois champêtre et forestier. Encore une belle journée qui nous a totalement enchantés !
Jeudi 6 août
L’alerte « canicule » étant de retour, on s’octroie une journée de repos. Enfin… Repos ? Glandouille ? Pas tant ! Après avoir lancé une machine à laver, Gérard file au petit supermarché local pour quelques courses. Au passage, il est un peu déçu : la dernière boucherie du village a fermé, on ne pourra donc pas goûter la célèbre viande charolaise… De mon côté, je m’active en cuisine tant que la température est encore supportable, et je prépare quelques plats pour les jours à venir. Jours qui s’annoncent extrêmement chauds…
Demain, nous quitterons Dompierre-sur-Besbre où nous avons passé un très bon moment. Cette base a été idéale pour les trois balades à vélo effectuées et nous recommandons chaudement le camping municipal, très simple mais impeccable. La suite de nos aventures se déroulera à Cosne sur Loire qui, comme son nom l’indique, est une petite ville qui se situe sur les bords de la… Loire !
INFOS PRATIQUES
- Camping Les Bords de Besbre (La madeleine, 03290 Dompierre-sur-Besbre), à 5mn à vélo / 10mn à pied du centre-ville et des commerces. Parc à proximité. Petit camping municipal très agréable et bien entretenu, sanitaires simples mais très propres, wifi gratuit, électricité 10A. 14.20€ la nuit pour un camping-car, deux personnes, l’électricité et les taxes. On recommande !
- Boucle à vélo « Balade champêtre autour de Beaulon« , 22km, bien fléché, facile, peu de dénivelé.
- Balade à vélo jusqu’à Digoin par le bord du canal, 60km AR, très agréable (sauf quand il y a du vent !).
- Balade à vélo jusqu’à Bourbon Lancy, 50km AR par piste cyclable le long du canal et voie verte. Ne pas manquer la partie médiévale de Bourbon Lancy située en haut de la ville.