Vendredi 22 mars
Après un solide petit-déjeuner – omelette jambon / fromage, pommes de terre et purée de haricots – on prend le chemin du port, en espérant qu’il n’y aura pas d’annulation de notre tour. Le vent qui soufflait fort hier est un peu tombé, ce sera mieux pour observer les dauphins. A l’agence, on nous confirme notre départ et on embarque à 8h45 dans un petit bateau piloté par Adolpho. Alors que l’on s’éloigne des côtes, on croise nos deux premiers dauphins !

Après environ vingt minutes de navigation, le pilote bifurque vers le sud : il a aperçu une très grand groupe de pélicans et de mouettes, signe que des dauphins se trouvent dans le secteur pour leur casse-croute matinal.

En effet, quand on arrive sur la zone visée, on se retrouve rapidement entourés par des dizaines de dauphins : magique ! Jamais nous n’en avions vu autant… Pourtant, les photographier n’est pas chose aisée car il y a un peu de vagues, et souvent, on ne distingue que leur nageoire dorsale.


Après avoir fait le plein de cétacés, on se dirige vers l’ile Coronado, un gros caillou volcanique inhabité des hommes, mais peuplé de milliers d’oiseaux !


A petite vitesse, on longe la côte au plus près… On distingue de drôles de crabes rouges à la carapace un peu aplatie.

Après avoir passé un premier cap, on tombe sur une importante colonie de pélicans qui partage son territoire avec de nombreux Fous aux pieds bleus. Alors là, on est vraiment épatés par ces oiseaux aux palmes turquoise que l’on ne trouve que dans le Golfe de Californie, aux Galápagos et sur certaines iles d’Équateur et du Pérou. Encore une fois, c’est pour nous une rencontre inédite !




Quelques centaines de mètres plus loin, on parvient à un coin de côte colonisée par les otaries. Même si on a souvent l’occasion de croiser ces animaux, on ne se lasse pas de les observer !

Après presque deux heures de navigation, on boucle le tour de l’ile et on accoste sur une plage déserte aux eaux cristallines…


On attaque tout de suite l’ascension du volcan qui culmine à 300m d’altitude. Au début, le sentier chemine agréablement dans le sable. Mais après vingt minutes de marche, ça se corse ! On évolue alors dans une sorte de pierrier très instable… Comme le chemin n’est pas franchement tracé, on suit les cairns : pratique !



En prenant de l’altitude, on découvre des vues superbes sur la crique sableuse en contrebas et sur la végétation composée principalement de cactées et d’arbres aux formes bizarres !


Plus on monte, et plus les chevilles souffrent… Je décide de stopper l’ascension alors qu’il reste encore une centaine de mètres de dénivelé à parcourir. La voie d’accès qui mène au sommet est faite d’éboulis très fins et bien glissants, mais cela ne rebute pas Gérard qui poursuit la balade tandis que j’attaque, seule, la redescente.
Cela ne fait pas deux minutes que nous nous sommes séparés que mon pied ripe sur un rocher… et je me vautre lamentablement ! Bilan de la gamelle : un genou sanguinolent et sûrement un bel hématome. Mais bon, il n’y a pas de casse, et je poursuis mon chemin de retour par la plage que j’atteins en 45 minutes. Pendant ce temps, Gérard grimpe… Du sommet du volcan, il embrasse les environs à 360° et profite des magnifiques paysages qui l’entourent. Il redescend à toute allure, façon « ramasse » dans l’éboulis et « cabri » dans le pierrier !

Il nous reste encore un peu de temps avant le retour sur le continent, et on n’hésite pas à plonger dans la mer turquoise. La fraicheur de l’eau – environ 18° ! – surprend un peu au départ, mais on s’habitue vite et on barbote un bon moment… Vers 14h, on rembarque dans notre bateau et on prend le chemin du retour. Malgré le vent qui a forci et les vagues, le pilote accélère. Soudain, le bateau est déséquilibré par un creux un peu plus profond que les autres, et je suis projetée assez violemment sur le bastingage. Gérard qui, lui aussi, a été secoué, a pensé que j’allais être éjectée par-dessus bord. Heureusement, j’ai eu le réflexe de m’accrocher à une poignée !

Trente minutes plus tard, on arrive à bon port – et en entier ! On rentre à l’hôtel prendre une douche, puis on file déjeuner / diner dans notre resto fétiche du zocalo. Cette fois, on opte pour une délicieuse pizza aux crevettes et au poulpe. On se balade ensuite un peu en bord de mer – non, on n’est pas fatigués ! – et on discute un moment avec des Français en camping-car installés dans notre hôtel qui fait aussi RV Camp.
Samedi 23 mars
Toujours aussi matinaux, on prend notre petit-déjeuner à 8h et on file vers le port. On a l’intention de faire un tour en mer pour découvrir les baleines bleues. Mais cette excursion semble compliquée à organiser : les clients sont peu nombreux – en réalité, hormis nous, il n’y en a pas ! – et aujourd’hui, les conditions météo ne sont pas favorables à cause du vent. Enfin, il semble que l’on soit en fin de période d’observation de ces gros cétacés car les agences ne nous garantissent pas que nous en verrons. Du coup, un peu déçus, on abandonne la sortie escomptée. Pour se dégourdir les jambes, on marche sur la plage, vers le nord cette fois. Puis on se balade vers le zocalo où on boit un café. Bref, aujourd’hui, c’est repos !
Demain, on prend le bus pour Tijuana à 15h30, où nous arriverons lundi matin, après une nuit de route pour remonter toute la Basse Californie. Puis nous passerons la frontière avec les Etats-Unis à pied, à San Ysidro. Là, un tram et un bus devraient nous mener sans encombre à San Diego, quasiment au pied de notre logement Airbnb. Bon, ça c’est la théorie… Espérons que la pratique ne sera pas semée d’embûches ! (On donnera des nouvelles sur notre page Facebook.)
INFOS PRATIQUES
- Excursion vers l’ile Coronado, départ 8h45, retour vers 14h30, 2400$ ~ 112€ pour deux, pourboire inclus. A cause du manque de clients potentiels, on n’a pas pu bénéficier d’un tour groupé, on a donc privatisé un bateau. On a négocié la balade avec l’agence Expactours Loreto, guichet en face du port, bon service, tarif plus raisonnable que les autres agences contactées, à recommander.
- Balade à pied sur l’ile Coronado, compter environ 2h30 pour faire l’aller-retour jusqu’au sommet du volcan, 300m+. Ascension difficile dans du pierrier, être très bien chaussé – type rando – prévoir eau et encas.
- Hébergement : Hotel y R.V. Park El Moro, très bien situé à deux minutes à pied du zocalo et non loin de la mer. Accueil agréable. Chambre assez sommaire, avec salle de bain. Wifi poussif. Environ 32€ la nuit, résa via Booking.com.
Sauf qu’ils n’avaient pas les pattes bleues
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Bravo Gerard on sent bien le savoyard aux pieds de bouquetins!!!!!!! belle ballade en somme qui me rappelle un excursion que j’avais fait aux » 7 iles » au large de Perros Guirrec avec des fous de bassans par milliers
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Oui, on y est allés aussi il y a 3 ans, je crois… mais oui, ils n’avaient pas les pattes bleues !!!
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