Vendredi 25 janvier
Après le petit-déjeuner pris dans le même petit resto qu’hier, nous retournons à l’hôtel chercher nos 40kg de fruits – voire même 50 d’après Gérard ! Il faut dire que les pastèques et les papayes sont énormes, et elles pèsent leur poids… On hèle un tuktuk et on s’entasse, les fruits et nous, sur le petit siège arrière. La piste qui mène au Macaw Mountain Bird Park est bien accidentée et vallonnée, et on met un bon quart d’heure pour parcourir les trois kilomètres qui nous séparent de la ville.

Arrivés sur place un peu avant 9h, on est chaleureusement accueillis par le personnel du parc, et surtout par Kevin, un bénévole venu de Belgique qui travaille ici depuis 6 mois, et qui sera notre guide pour la matinée. Ouvert depuis décembre 2001, la mission du Macaw Mountain Bird Park est de sauvegarder et soigner les oiseaux tropicaux qui leur sont confiés, pour ensuite les réintroduire dans leur milieu naturel.
On commence par transporter les fruits jusqu’à la cuisine. Au passage, on jette un premier coup d’œil au parc qui est niché dans une belle végétation et on croise quelques aras en liberté : superbe !


Mais avant la visite, notre première activité consiste à préparer le repas des oiseaux qui leur sera servi à 12h30 ! Après avoir soigneusement désinfecté nos mains et enfilé gants et masque, armés d’un grand couteau, on s’attaque à la découpe des fruits et des légumes en petits morceaux. Le menu des perroquets, des aras et des toucans est bien réfléchi, adapté à leurs besoins et surtout très varié. Ainsi, on tranche pendant une bonne demi-heure ananas, bananes, pastèques, melons, papayes, betteraves, tomates, concombres, carottes, brocolis et poivrons : un beau mélange qui nous fait saliver, nous aussi ! On est quatre, et le travail avance vite… Ensuite, il nous faut verser cette préparation dans une immense bassine et bien brasser tous les ingrédients. Participer à la vie du centre nous fait comprendre le lourd travail quotidien qu’il faut effectuer pour mener à bien la mission. Car il faut savoir que ces repas sont servis deux fois par jour – à 8h et à 12h30 – et complétés par du maïs, des graines, des croquettes pour chien (apport en protéines) et de la viande pour les rapaces…

Une fois cette tâche accomplie, on part avec Kevin dans le parc. On découvre de grandes volières, très bien intégrées à la végétation. La plupart des pensionnaires ont soit été confisqués pour cause de mauvais traitements ou de trafic illégal, soit confiés volontairement par des propriétaires qui ne pouvaient – ou ne voulaient – plus garder leurs oiseaux dont l’espérance de vie peut atteindre 100 ans en captivité.


Conséquence, aras, toucans et perroquets présents dans les volières sont souvent très stressés par leur vie antérieure, voire même blessés et automutilés pour certains.
Dès leur arrivée au Macaw Mountain Bird Park, après un passage en quarantaine dans l’hôpital du centre pour évaluer leurs dommages et éviter de transmettre des maladies, ils sont placés dans des volières collectives, avec d’autres congénères. Pendant la période de reproduction, les couples bénéficient d’un « appartement » particulier, pour plus de tranquillité ! Les petits nés en captivité sont laissés à leurs parents pendant quelques mois puis, peu à peu, sont relâchés dans la nature.

On apprécie particulièrement le passage à l’intérieur de l’une des volières aux toucans…


Le centre accueille également en petit nombre d’autres espèces comme les chouettes, les hiboux ou encore les faisans, les rapaces et les échassiers.

Heureusement, bon nombre d’oiseaux arrivés ici en piteux état peuvent retrouver la liberté après une longue convalescence. Résultat de tous ces efforts, on observe aras et toucans dans les arbres du parc, ainsi que dans les ruines de Copan.


Comme certains de ces oiseaux ont encore des difficultés à se nourrir par eux-mêmes, le centre dispose de grands plateaux de nourriture où ils peuvent se rassasier. Une excellente initiative dont profitent également d’autres oiseaux !

On ne se lasse pas du cadre enchanteur de ce site, séparé par une jolie rivière et très arboré et fleuri.





Après cinq heures de visite – et un petit passage par la boutique ! – on quitte le Macaw Mountain Bird Park, absolument enchantés par cette belle initiative de sauvegarde des oiseaux tropicaux. Encore un grand merci à Paola, à Kevin – dont les explications ont été riches et passionnantes – et à l’ensemble du personnel pour l’organisation de notre visite !
Vers 14h30, après une redescente en tuktuk, on est de retour au centre-ville. On déjeune tardivement dans le petit resto du matin, une adresse exclusivement fréquentée par des locaux, et même aujourd’hui par huit policiers armés jusqu’aux dents ! La carte n’est pas bien fournie, mais on se régale avec un poulet grillé accompagné de salade, de riz et de frites. On passe le reste de la journée à dépouiller les nombreuses photos de la matinée afin d’actualiser rapidement le blog…
INFOS PRATIQUES
- Macaw Mountain Bird Park, 9h-16h (dernière admission, et fermeture à 17h), 240L ~ 8.80€. Prévoir au moins 2h à 3h sur place. Belle boutique, petite cafétéria (boissons, snacks sucrés faits maison). Accueil très sympa et compétent. Attention, la préparation du repas des oiseaux ainsi que la visite guidée personnalisé n’est pas possible, on a bénéficié d’un « avantage » spécial en tant que blogueurs. Quoi qu’il en soit, c’est une visite que l’on conseille absolument, ce serait dommage de ne venir à Copan que pour les ruines ! Accès facile en tuktuk (on ne conseille pas de venir à pied, piste très poussiéreuse), 30L ~1.10€ par personne.
- Hébergement : Hotel Brisas de Copan, très bien situé au cœur de la ville, à deux pas de la place principale. Accueil très sympa. Bel établissement bien tenu, propre, avec une belle terrasse sur le toit. Chambre agréable et confortable, impeccable, avec salle de bain privée. Eau purifiée chaude et froide disponible à la réception. Wifi. Environ 18€ la nuit, résa via Booking.com.
¡Muchas gracias por el enlace a nuestro blog! Disfrutamos especialmente el Macaw Birds Park, así como las diversas atracciones y recorridos que ofrece la bella ciudad de Copán. Un gran descubrimiento!
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Très belles photos du Macaw Mountain Bird Park, bonne idée d’avoir porté des fruits et participé à la vie du centre. Voir les oiseaux de près, et même à l’intérieur de leur cage, c’est une chance. Nous confirmons l’intérêt de cet endroit pour l’avoir visité peu avant, mais nous disposions de moins de temps. Grâce aux activités de ce centre, on peu admirer aujourd’hui des perroquets en semi liberté sur le site de Copan, ce qui augmente le charme de ce beau site maya. Nous confirmons aussi avoir été bien reçus à l’hôtel Brisas de Copan.
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Oui, on a beaucoup aimé ! (je t’ai mis un commentaire plus long sur le second message !)
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Magnifique reportage sur ce havre de paix pour les oiseaux, je comprend votre enthousiasme pour ce site prodigieux, vous nous enchanter tous les jours (ou presque, en cause le manque d’internet…..)
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On est totalement enchantés par cette petite ville (et ses alentours) qui a beaucoup à offrir !
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Une autre adresse à noter, merci!
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Copan est une belle découverte, y rester quelques jours n’est pas du luxe pour découvrir tous ses attraits, car il n’y a pas que les ruines à visiter par ici !
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