Samedi 23 janvier
Après trois jours pas bien actifs, on est contents de repartir à vélo pour une nouvelle balade. Cette fois, on met le cap sur le Parc naturel des Aiguamolls, situé à une quinzaine de kilomètres de Rosas. Eh oui, bien que nous soyons actuellement confinés dans le périmètre de la municipalité, il est toutefois autorisé de se rendre dans les communes limitrophes dans le cadre d’activités sportives comme le cyclisme ou la marche / course à pied (source France Diplomatie & Generalitat de Catalunya). Du coup, on profite de l’aubaine pour élargir le champ de nos découvertes !
On suit la piste cyclable qui passe par la zone marécageuse de la Rubina, puis on traverse rapidement la marina d’Empuriabrava. Il n’y a pas un souffle d’air, et le reflet des maisons et de la végétation sur les canaux est superbe !


Après trente minutes de pédalage, on parvient à l’Estany Europa, porte d’entrée nord du parc naturel. A partir de cet endroit, les déplacements se font uniquement à pied ou à vélo. Mais comme il a beaucoup plu la veille – conséquence de la tempête Hortense qui a balayé la région – la piste de terre est bien détrempée. Voire même carrément boueuse et inondée par endroit !


On passe outre ce petit inconvénient, et on poursuit la balade jusqu’à l’observatoire de l’Estany d’en Turies, qui fait fasse à Empuriabrava. Malheureusement, devant une telle pression humaine et immobilière, les oiseaux se font rares dans le secteur et on observe juste quelques petits moineaux. On ne se décourage pas, et on repart en direction d’El Cortalet, cœur du parc naturel et point de départ des randos pédestres. En chemin, on croise quelques jeunes taureaux en plein milieu de la piste : autant dire que je ne mollis pas, et c’est d’un coup de pédale ferme – associé à une montée en puissance de mon moteur – que je franchis l’obstacle. Courageuse, mais pas téméraire, Gérard n’aura pas le temps d’immortaliser la scène !


Alors que l’on commence à douter de pouvoir faire une réelle observation ornithologique, le craquettement caractéristique d’une cigogne blanche – aussi dénommée Ciconia ciconia par les connaisseurs – nous interpelle. D’un coup d’œil, on repère au fond d’un champ quelques beaux spécimens de cette grande et belle famille des ciconiidés, installés en rangs d’oignons sur leurs nids. Une vraie urbanización en cigüeñas ! On a même la chance d’assister à un bel envol que Gérard capture avec brio dans son appareil, ce qui est loin d’être évident…











Encouragés par cette première découverte, on se rapproche de l’Estany del Cortalet. Là, deux observatoires nous permettent d’admirer une multitude d’oiseaux : en cette fin de matinée tranquille – les visiteurs sont plutôt rares, d’autant qu’à moins d’habiter sur la commune, il leur faut atteindre le parc à vélo ou à pied – flamants roses, aigrettes, vanneaux huppés, foulques et hérons cendrés sont au rendez-vous ! Un vrai régal pour les yeux…






Un petit passage au centre d’interprétation nous informe que plusieurs sentiers pédestres offrent une exploration encore plus approfondie du parc naturel. Ce sera donc l’objet d’une prochaine balade – a priori mardi prochain – car il est préférable, pour une bonne observation ornithologique, d’arriver le plus tôt possible.


On boucle donc cette sortie par une pause pique-nique, idéalement installés non loin de deux beaux nids de cigognes.

Pour éviter les nombreux trous d’eau de la piste empruntée à l’aller, au retour, on opte pour une variante qui semble un peu plus tranquille. Enfin… tranquille en apparence ! Car Gérard, hypnotisé par le vol d’un busard des roseaux, fait une magistrale chute avec son vélo dans un fossé… Heureusement, la gamelle est sans conséquence – ledit fossé, profond d’environ un mètre, n’est même pas boueux – mais cette chute nous fait bien rire ! Résultat, c’est un peu moins le nez en l’air, et le regard concentré sur le bitume, que l’on rentre au camping.


Pour se réconforter de nos émotions, une fois arrivés, on s’offre un beau goûter : lomo – viande séchée – fromage et gâteaux, le tout arrosé d’une bouteille de Bach, un vin blanc local plutôt intéressant.


Cette première balade dans les Aigumamolls nous a enchantés au-delà de nos espérances, et une chose est sûre, ce beau parc naturel va sûrement devenir un de nos terrains de rando favoris…
Dimanche 24 & lundi 25 janvier
Repos pour cause de grand vent, le seul bémol que l’on pourrait peut-être reprocher à la région… On en profite pour trier les photos de la veille, et ces magnifiques cigognes rappellent à Gérard un film classique du cinéma soviétique, réalisé par Mikhaïl Kalatozov, Quand passent les cigognes, palme d’or à Cannes 1958.
On discute également un moment avec nos sympathiques voisins hollandais qui voyagent, avec leurs deux enfants, dans un camping-car assez surprenant : un Winnebago de 1991, affichant près de 12m de long ! Original, mais sûrement pas évident à garer…

- INFOS PRATIQUES
- Camping Joncar Mar, Roses. Idéalement placé, à 100m de la mer, 10mn à pied du centre-ville et autant des supermarchés. Accueil très sympathique. Sanitaires propres et chauffés. Restaurant et épicerie ouverts toute l’année. Piscine en saison. Wifi efficace, payant (15€ les 50h, autres forfaits moins chers possibles). Electricité 6A (mais possibilité d’obtenir une seconde prise pour 50€ / mois). Environ 11.50€ la nuit, pour 2 adultes, 1 camping-car, l’électricité et les taxes dans le cadre d’un long séjour. On recommande !
- Office de Tourisme de Roses, en semaine 10h-14h & 15h-18h, le we 10h-13h. Accueil sympathique et compétent. Brochures et cartes gratuites pour les randonnées à pied / à vélo dans les environs.
- Balade à vélo dans le Parc naturel des Aiguamolls, ouvert 24h/24, entrée libre. Bien respecter les consignes pour la circulation sur les chemins, certains n’étant pas autorisés aux cyclistes. Préférer les heures matinales pour une meilleure observation, et pour une bonne découverte ornithologique, ne pas hésiter à faire la balade à pied (dans ce cas, prévoir 4h de plus, on donnera les détails dans un prochain post). Depuis Roses, prévoir 35km AR à vélo, plat & facile, pour la boucle réalisée, via Empuriabrava, 3h30 sans se presser, observations des oiseaux et pauses incluses.
Parfait. Nous espérons que Sophie a pensé aux bottes de pluie version cuissardes 😉. Et le camping car est monstrueux. Beau mais monstrueux. Nous sommes passés au camping de Challes pour visiter et discuter. On vous fera un petit débriefing de compétition. 😘😘😉continuez bien
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Oui, on attend avec impatience le retour sur le camping de Challes, mais j’imagine qu’il y a du lourd ! Pour les cuissardes, oublie, je n’ai pas envie de ressembler à une fleur de bitume ahah (je mets des « ahah » car je ne sais pas insérer les émoticônes depuis l’ordi) !!!
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Magnifiques photos comme d’hab’ ! Joli endroit aussi.
(quel appareil photo ?)
Bonne continuation !
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Merci ! L’appareil photo de Gérard est un Sony RX 10MIV acheté à Osaka… Même s’il commence à donner des signes de fatigue (on doit bien en être à 60.000 photos en 3 ans !), c’est un très bon modèle !
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En effet ! C’est celui avec lequel vs avez pris ces photos ?
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Oui tout à fait, Gérard a fait les photos avec ce Sony, et même s’il fatigue, il se comporte encore assez bien !
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