Flotte et flop à Arequipa !

Du mercredi 12 au mardi 18 février

La nuit passée dans le bus depuis Cusco a été confortable – fauteuil cama et chauffage – mais la route était si tortueuse que nous n’avons guère dormi. En plus, il n’a pas cessé de pleuvoir, une raison de plus de rester éveillés quand on sait que, dans le pays, les glissements de terrain et chutes de pierres sont fréquents… Bref, c’est donc un peu fatigués que nous débarquons à Arequipa, mercredi, à 6h30 du matin. Après un petit-déjeuner rapide avalé à la gare routière, nous prenons un taxi pour notre hôtel, situé au cœur du centre historique. Comme la chambre n’est encore pas disponible, nous posons nos gros sacs et partons découvrir les environs – il y a un rayon de soleil, il faut en profiter ! Deuxième ville du pays avec plus d’un million d’habitants, Arequipa se trouve à 2300m d’altitude, au pied des volcans Misti, Picchu Picchu et Chachani. Les colons espagnols ont largement utilisé le sillar, ces pierres blanches issues de la roche volcanique, pour la construction du centre-ville d’où son surnom de Ciudad Blanca

  • Bus de nuit Cusco => Arequipa, cie Cruz del Sur ; cette compagnie est la plus fiable du Pérou, départ dans une gare routière dédiée à Cusco, arrivée au terminal terrestre à Arequipa. Plusieurs départs dans la soirée, durée du voyage 10h, S/.95 en fauteuil cama (inclinable à 160°).
  •  Hôtel Foyer Arequipa, situé à deux quadras de la Plaza de Armas. Très bruyant car encadré par plusieurs bars (musique très forte jusqu’à 3h du matin) et une rue très passante (concerts de klaxon toute la nuit et surtout à partir de 5h du matin). Agence pour les excursions et transferts dans l’hôtel (on n’a pas eu de chance, une de nos sorties a été annulée au dernier moment, c’est-à-dire à 6h du matin !). Petit-déjeuner correct. Chambre avec petit-déjeuner, 35€ la nuit. On ne recommande pas, beaucoup trop de bruit !

La Plaza de Armas, le cœur du quartier historique…

Alors que les lieux étaient occupés par les Amérindiens depuis le Ve siècle avant JC, la ville moderne d’Arequipa fut fondée le 15 août 1540 par Garcí Manuel de Carbajal, un conquistador espagnol, et dès cette date, la Plaza des Armas fut mise en chantier. De nombreux bâtiments, dont la cathédrale, furent érigés, tous en pierre blanche. Jusqu’en 1868, activités sociales et religieuses s’y déroulaient – il y fut même organisé des corridas – tandis que les commerçants investissaient également les lieux. Après le séisme d’août 1868 qui dévasta la ville – magnitude 9 sur l’échelle de Richter – la place fut embellie et d’élégants bâtiments à arches furent construits. Au premier coup d’œil, il faut reconnaitre que le site, bien animé, ne manque pas de charme. Mais rapidement, nous déchantons : tous les trois pas, nous nous faisons accoster par des rabatteurs – ils cherchent à nous attirer dans leurs agences de voyage ou leurs restaurants – et des vendeurs à la sauvette. Impossible de se poser sur un banc sans être sollicités ! Un peu pénible…

  • Basilique Cathédrale, horaires restreints, 17h-18h lors de notre passage, entrée libre
Arequipa – Plaza de Armas

Arequipa – Plaza de Armas


Arequipa – Plaza de Armas

Arequipa – Plaza de Armas, fontaine en bronze surmontée d’une statue surnommée « Tuturutu », génie tutélaire de la ville…

Arequipa – Plaza de Armas, Basilique-Cathédrale néoclassique (XVIIe siècle), construite en sillar

Arequipa – Plaza de Armas, Basilique-Cathédrale

Edifiée dans un angle de la Plaza de Armas entre 1573 et 1578, l’église de la Compagnie de Jésus affiche, elle aussi, une belle façade blanche. Réalisé en 1654, son portail, de style métisse entre l’architecture baroque et les ornements indigènes, est finement ciselé. Jouxtant l’église, le cloitre est plus sobre, tandis que l’ancienne galerie marchande construite en 1660, compte de nombreuses colonnes elles-aussi sculptées. Mais ce qui retient surtout notre attention, c’est la superbe chapelle de de San Ignacio dotée de magnifiques peintures murales. A ne pas manquer !

  • Templo La Compañía de Jesús, 7h30-20h45, entrée libre dans l’église et le cloitre, 6h-22h ; Capilla de San Ignacio, 9h-13h / 15h-18h, 10h le samedi, fermée le dimanche selon certains sites, S/.5
Arequipa – Eglise de la Compagnie de Jésus – Portail

Arequipa – Eglise de la Compagnie de Jésus – Cloitre

Arequipa – Eglise de la Compagnie de Jésus – Ancienne galerie marchande


Arequipa – Eglise de la Compagnie de Jésus – Ancienne galerie marchande

Arequipa – Eglise de la Compagnie de Jésus

Arequipa – Eglise de la Compagnie de Jésus, chapelle de San Ignacio



Arequipa – Eglise de la Compagnie de Jésus, chapelle de San Ignacio

Après un petit tour dans les rues encadrant la place, vers midi nous nous attablons dans un des restaurants installés au premier étage des arcades. La vue est belle, mais là encore, nous sommes sollicités par divers vendeurs – bonbons, babioles – et chanteurs ! Le ciel virant rapidement au gris, nous retournons à l’hôtel et nous installons dans notre chambre… pour n’en sortir qu’en début de soirée, la pluie tombant sans discontinuer ! Pour le diner, nous optons pour le restaurant Misti, dans la calle San Francisco – serveur très sympa, bon Pisco Sour et pâtes savoureuses, ce sera notre cantine du soir pour tout le séjour !  

Arequipa – Vers la Plaza de Armas, encore un beau bâtiment blanc !

Alors que nous pensions bénéficier d’une bonne nuit dans un lit confortable, après celle passée dans le bus, sitôt couchés – vers 22h30 – la musique des bars a commencé à retentir, basses à fond… suivie rapidement par des éclats de voix et un concert de klaxons, un cirque qui a duré jusqu’à 5h du matin !


Splendide Monastère Santa Catalina !

Peu reposés et un brin énervés par le bruit qui nous a empêchés de dormir, jeudi matin, nous partons tout de même visiter le Monastère Santa Catalina, un complexe religieux de 20.000m² protégé par de hauts murs. C’est d’ailleurs le plus grand couvent du monde et le plus important édifice religieux du Pérou. Fondé par Doña María de Guzmán, il fut construit en 1579 ; jusqu’en 1970, il hébergeait 450 religieuses en clôture qui n’avaient aucun contact avec le monde extérieur.

  • Monasterio de Santa Catalina, 9h-17h, jusqu’à 20h mardi et mercredi (horaires à vérifier, ils peuvent changer selon la saison), S/.45. Réservation en ligne impérative (voire obligatoire pour obtenir un créneau horaire) en haute saison, pas nécessaire en basse saison. Prévoir 2h à 3h de visite.  
Arequipa – Monastère Santa Catalina – Avant de pénétrer dans cette cour, on voit les anciens parloirs, avec des doubles grilles, dans lesquels les soeurs pouvaient parler une heure par mois avec leur famille, sous la surveillance d’une responsable. Passée l’Arche du Silence, on débouche sur le cloitre des Novices : là, les sœurs ne pouvaient plus prononcer un mot et devaient consacrer les 4 premières années au travail et à la prière. Après ce noviciat, elles pouvaient prononcer leur vœux ou choisir de quitter le couvent, au risque de déshonorer leur famille…


Arequipa – Monastère Santa Catalina – Après avoir prononcé leurs vœux, les sœurs passaient autour du cloître des orangers, symboles du renouveau et de la vie éternelle.

Arequipa – Monastère Santa Catalina


Arequipa – Monastère Santa Catalina

Arequipa – Monastère Santa Catalina – Une véritable petite ville dans la ville…


Le couvent est si vaste qu’il est semblable à une petite ville avec ses rues, ses jardins, ses cloîtres et ses parcs. A l’époque coloniale, il acceptait principalement des femmes de riches familles d’ascendance espagnole, la dot d’entrée étant élevée – néanmoins, les plus pauvres pouvaient parfois être admises gratuitement. Les sœurs aisées entrant au couvent disposaient d’une cellule – ou plus exactement d’un appartement privé comportant plusieurs pièces – et elles pouvaient être accompagnées de quatre serviteurs ou esclaves ! En 1871, le pape Pie IX envoya Sœur Josefa Cadena, religieuse stricte de la République dominicaine, pour réformer le monastère. Elle renvoya les riches dots en Europe et libéra tous les serviteurs et esclaves, leur donnant le choix de rester nonnes ou de partir.

Arequipa – Monastère Santa Catalina – Une « cellule » ou chambre, faisant partie d’un appartement de plusieurs pièces…

Arequipa – Monastère Santa Catalina – Cuisine personnelle


Arequipa – Monastère Santa Catalina – Lavoir

Depuis la visite du pape Jean Paul II en 1985, les sœurs ont le droit de parler et de sortir. Actuellement, le monastère compte encore 25 nonnes dans ses murs, âgées de 18 à 90 ans. Cette visite, à la fois émouvante et surprenante, nous a beaucoup marqués, et alors que j’avais pensé que nous passerions une petite heure dans le couvent, nous y sommes restés… trois heures sans nous ennuyer une minute !

Arequipa – Monastère Santa Catalina


Arequipa – Monastère Santa Catalina

Arequipa – Monastère Santa Catalina


Après ce beau moment de découverte, nous déjeunons dans un petit restaurant, puis nous sommes contraints de rentrer à l’hôtel pour cause de pluie forte… Une fois de plus, il faut attendre le début de soirée pour entrevoir une accalmie, ce qui nous permet d’aller presque au sec diner dans notre cantine ! La nuit est semblable à la précédente, c’est-à-dire horriblement bruyante – nous sommes au carrefour de deux petites rues, l’une piétonne, l’autre très passante, et sur les trottoirs des vendeuses ambulantes de hamburgers et de boissons attirent les fêtards à la sortie des bars…


De la pluie… toujours de la pluie…

Vendredi, au réveil, il pleut… On décide néanmoins d’aller jusqu’à la basilique San Francisco de Asís toute proche. Nous visitons l’intérieur du monastère fondé en 1552, c’est intéressant – nous avons une guide pour nous seuls – dommage que l’on ne puisse pas faire de photos ! Nous enchainons ensuite avec le Museo Historico Municipal qui, en 10 salles, retrace l’évolution de la ville et présente quelques-unes des principales figures locales, comme Jorge Vinatea Reynoso, un artiste représentant le mouvement de l’indigénisme pictural.

  • Basílica y Templo de San Francisco de Asís, 8h-12h & 15h-19h, fermé le dimanche (vérifier les jours et heures d’ouverture avant de se déplacer, peut varier selon les saisons), S/.15
  • Museo Histórico Municipal Guillermo Zegarra Meneses, 8h-15h, fermé le samedi et le dimanche, S/.10
Arequipa – Vue sur la plaza San Francisco depuis le clocher du monastère


Arequipa – Museo Historico Municipal – Johny Escobedo, Chantier du Sillar – Ci-dessus, à gauche, oeuvre de Jorge Vinatea Reynoso

Le reste de la journée, nous alternons entre balade pluvieuse dans les rues piétonnes d’Arequipa et pauses dans les bars et restaurants ! Pour le déjeuner, nous testons El Té de Alicia, un salon de thé thématisé autour d’Alice au Pays des Merveilles : une excellente surprise, les plats sont savoureux – on conseille l’alpaga à la plancha et ses tagliatelles fraiches, sauce succulente – et à prix très doux. Et pour le diner, nous retournons au restaurant Misti ! En raison de la Saint Valentin, largement célébrée ici, la nuit est encore plus agitée et assourdissante que les précédentes puisque, sous nos fenêtres, la fête ne cesse que vers 6h du matin, dans un énorme concert de klaxons des taxis qui tentent d’attirer les couche-tard !


A la découverte de la Ruta del Sillar

Samedi matin, le soleil est revenu et de la terrasse où nous prenons le petit-déjeuner, nous apercevons enfin un coin de ciel bleu – mais pas d’enthousiasme débridé, ça ne durera pas ! La veille, nous avons réservé une excursion pour découvrir la Ruta del Sillar et visiter quelques-uns des sites où cette fameuse pierre blanche d’origine volcanique est extraite. Ponctuel, le guide nous récupère à 9h et nous faisons un premier arrêt au Mirador de Yanahuara, censé nous offrir une belle vue sur le volcan Misti. Malheureusement, nous n’apercevons que son cône sommital enneigé qui émerge péniblement de la barrière nuageuse. C’est un volcan encore actif – et potentiellement très dangereux – dont la dernière éruption date de 1985.

  • Excursion ½ journée Sillar Road, S/.40, non inclus les entrées dans les sites. Arrêts Mirador de Yanahuara, à la Añashuayco Quarry (carrières, S/.5) et à la Culebrillas Gorge (S/.5) où on peut voir de pétroglyphes. Départ 9h, retour vers 14h. Être bien chaussé, ne pas oublier chapeau, crème solaire et répulsif anti-moustiques. Toutes les agences proposent ce tour, sensiblement toutes au même prix. Nous avons réservé via l’hôtel et avons été satisfaits de la prestation. Un tour à recommander !
Arequipa – Tour Ruta del Sillar – Mirador de Yanahuara et vue partielle sur le volcan Misti – Ci-dessous, zoom sur le sommet et jolie église en sillar proche du mirador


Le second stop se fait à la carrière de Culebrillas, située à une quinzaine de kilomètres du centre d’Arequipa. Là, nous descendons dans un ravin profond d’environ 30m, creusé par l’action de l’eau, et nous évoluons dans une gorge étroite, bordée de falaises de Sillar. La balade est vraiment amusante, on imagine que s’il pleut, le cheminement doit se transformer en torrent ! Pendant une demi-heure, nous évoluons donc entre ces roches, communément appelée Sillar ; elles proviennent des cendres de la lave fragmentée, résultant de l’explosion d’un volcan antérieur au Misti et au Chachani – il y a environ 1 million d’années – qui a donné naissance à deux types de pierre, l’une de couleur blanche solidifiée et l’autre d’un ton rosé moins compact. Autre surprise : les pétroglyphes gravés par la culture Wari il y a 1500 ans – on peut ainsi apercevoir deux serpents, des camélidés et un puma.

Arequipa – Tour Ruta del Sillar – Carrière de Culebrillas, vue générale

Arequipa – Tour Ruta del Sillar – Carrière de Culebrillas, chemin dans la gorge



Arequipa – Tour Ruta del Sillar – Carrière de Culebrillas, dans la gorge, pétroglyphe puma

Arequipa – Tour Ruta del Sillar – Carrière de Culebrillas


Arequipa – Tour Ruta del Sillar – Carrière de Culebrillas, sculptures réalisées récemment


Nous terminons ce tour par un ultime arrêt à la carrière d’Añashuayco, dédiée désormais aux visiteurs ; on peut y voir profusion de sculptures récentes plus ou moins kitsch mais surtout, on distingue bien les anciennes coupes avec les couches de sédiments qui les surmontent.

Arequipa – Tour Ruta del Sillar – Carrière d’Añashuayco

Arequipa – Tour Ruta del Sillar – Carrière d’Añashuayco

Arequipa – Tour Ruta del Sillar – Carrière d’Añashuayco, sculpteur au travail


Arequipa – Tour Ruta del Sillar – Carrière d’Añashuayco, on remarque bien la couche de sédiments qui surmonte le Sillar

Arequipa – Tour Ruta del Sillar – Carrière d’Añashuayco, bel aigle !

Vers 13h30, nous sommes de retour au centre-ville, enchantés de cette belle visite qui, de surcroît, s’est déroulée sans flotte ! Nous déjeunons au resto El Té de Alicia puis… il se met à pleuvoir ! Donc, pour ne pas changer, nous passons l’après-midi à l’hôtel pour éviter les seaux d’eau qui s’abattent sur la ville avant de ressortir vers 19h pour diner. Pas de changement non plus du côté de la nuit qui, une fois de plus, est bien bruyante – eh oui, comme hier, on a droit à une maxi fiesta, samedi soir oblige !   


Gros flop dominical !

A 5h, le réveil sonne… et dehors, c’est toujours la fête, il y a même une vendeuse ambulante de cocktails qui fait encore le plein de clients, une alternative agréable pour ceux qui déplorent la fermeture des bars à 3h ! En ce qui nous concerne, point de Pisco Sour matinal mais plutôt une excursion prévue aux Laguna de Salinas pour observer les flamants andins. Le départ est normalement prévu à 6h… A 6h20, toujours aucun guide en vue pour nous récupérer. On interroge la réception de l’hôtel qui, après appel, nous informe que la sortie est annulée pour cause de pluie la veille – il se peut aussi que l’on nous ait oubliés, l’explication n’est pas claire ! Inutile de préciser que l’on est vraiment déçus, d’autant que pour une fois, il fait beau !

Arequipa – Lever de soleil sur le Chachani depuis la terrasse de l’hôtel

Arequipa – Lever de soleil sur le Misti depuis la terrasse de l’hôtel

Un peu dépités, à 7h on remonte d’un coup de taxi au Mirador de Yanahuara, mais la vue sur les volcans ne nous satisfait pas complètement, elle est bien trop polluée par divers bâtiments et fils électriques. On commence à monter un peu au hasard des rues, mais il n’y a aucune belle vue. De retour au mirador – et après un coup d’œil à Google Map – on saute dans un taxi pour rejoindre le Mirador de Carmen Alto. Nouveau désappointement, celui-ci est fermé ! On marche un peu le long de la route, et finalement de ce belvédère improvisé, nous avons un splendide panorama sur le Chachani et le Misti. Et en contrebas, on découvre un élevage de cochons d’Inde, probablement destinés aux restaurants d’Arequipa…

Arequipa – Vue sur la chaine montagneuse enneigée depuis le Mirador de Yanahuara

Arequipa – Vue sur la même chaine depuis le Mirador de Carmen Alto ; il est à peine 8h et les nuages commencent à s’accumuler, le beau temps ne va pas durer !

Arequipa – Zoom sur le Misti depuis le Mirador de Carmen Alto

Arequipa – Elevage de cochons d’Inde non loin du Mirador de Carmen Alto

On retourne en ville en taxi à qui on demande de nous déposer au Parque Selva Alegre… Et hop, une fois de plus, on se heurte à une porte close – jardin fermé pour maintenance ! Que faire ? La plupart des musées sont fermés le dimanche, et de tout façon, il nous semble dommage de s’enfermer pendant ces rares heures de soleil… Finalement, on se dirige vers la Plaza de Armas, encore très calme – il est tout juste 9h ! On boit un thé dans un restaurant installé au premier étage des arcades – belle vue sur la cathédrale et la plaza de Armas – puis, vers 10h, on fait un tour au Mercado San Camilo, moins animé qu’en semaine mais néanmoins très coloré. On apprécie particulièrement les stands de fruits et légumes – avec de nombreuses variétés de pommes de terre – et ceux consacrés aux herbes en tous genre…


Arequipa – Mercado San Camilo


Arequipa – Mercado San Camilo

Arequipa – Mercado San Camilo

A force de tourner dans les rues de la ville, midi arrive vite ! On déjeune dans un des restaurants de la place – cher et un peu décevant, le steak d’alpaga manque de tendresse – puis on rentre à l’hôtel car… la pluie arrive ! On passe donc l’après-midi à lire et à commencer à mettre à jour le blog, comme d’habitude nous ressortons le soir pour diner. Alors que l’on avait imaginé un répit auditif pour la nuit – généralement, les dimanches soir sont les nuits les moins propices aux sorties en boite – il n’en est rien ! Pire, l’un des bars pousse sa sono à fond sur le coup des 5h… histoire de bien réveiller tout le quartier !

Un petit tour à Mundo Alpaca…

La tête un peu embrumée par le manque de sommeil, lundi matin nous partons tout de même faire un tour dans le quartier San Lazaro. Au pied de celui-ci se trouve Mundo Alpaca, une ferme pédagogique avec des alpagas et des lamas, des expositions textiles et une boutique d’articles en laine. On apprécie particulièrement les démonstrations de tissage ainsi que le musée qui présente des anciennes machines destinées à traiter et filer la laine d’alpaga. Une belle visite à l’ambiance campagnarde… en pleine ville !

  • Mundo Alpaca, 8h30-18h30, dimanche 17h30, entrée libre. Une des rares occasions de voir des lamas et des alpagas en pleine ville ! Espace didactique et démonstrations de tissage. Très belle boutique. Prévoir 1h de visite.
Arequipa – Mundo Alpaca

Arequipa – Mundo Alpaca – Laine encore non traitée



Arequipa – Mundo Alpaca – Espace musée où sont exposées de nombreuses machines ayant servi à la fabrication des lainages en alpagas, dans les années 1930-1950


Arequipa – Mundo Alpaca

Nous retournons ensuite vers la Plaza de Armas et les rues alentour – Gérard ose une coupe chez une coiffeuse qui officie dans un minuscule salon, le résultat est plutôt réussi ! Après quelques courses, nous déjeunons au resto El Té de Alicia, toujours excellent pour un prix modique. Puis nous rentrons à l’hôtel non à cause de la pluie, mais parce que je veux avancer la rédaction de l’article pour le blog ! Finalement, l’averse ne tombe qu’au moment où nous nous apprêtons à sortir diner… On l’aura compris, notre séjour à Arequipa aura été terni par les intempéries à répétition qui nous ont bloqués tous les après-midis, et le bruit intense de la rue qui a gâché nos nuits. Notre prochaine étape – à Yanque, non loin du canyon de Colca – devrait être plus calme car l’hôtel se situe dans un tout petit village campagnard. Pour nous y rendre, mardi matin le réveil sonnera à 2h et une heure plus tard, nous embarquerons à bord d’un minibus touristique, la meilleure option pour rejoindre Yanque, tout en faisant quelques arrêts difficiles d’accès en individuel…  

Arequipa – Vue depuis notre balcon sur ce carrefour ô combien bruyant ! La photo a été prise à 22h, les lieux sont donc encore très calmes même si les vendeuses sont déjà en place ; c’est principalement à partir de minuit que les choses se corsent… Le plus drôle, c’est que malgré nos incantations, il n’a JAMAIS plu la nuit, ce qui aurait pu inciter les fêtards à rester chez eux !!!

2 réflexions au sujet de « Flotte et flop à Arequipa ! »

  1. Salut la team mouillée,

    C’est sûr que la météo n’est pas avec vous sur ce voyage !

    Pour notre part nous avions beaucoup aimé Arequipa, mais il faut dire que nous avions une guethouse non loin de la place centrale mais néanmoins très calme et que le climat était bien meilleur !

    En espérant un meilleur temps pour vos prochaine visites, ce qui permettra sans nul doute à Gérard de faire de superbes photos de condors au canyon de Colca !

    A bientôt,

    La Team Topette qui glande toujours un max à Tavira.

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    1. Non, on n’est pas gâtés avec la météo, on commence sérieusement à en avoir marre de la pluie et du froid ! Mais dans deux semaines, quand on sera de retour au Brésil, on pestera contre la chaleur !!! Bonne glandouille à Tavira, je vous envie un peu car par moment, notre voyage n’est pas de tout repos !

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